50- Une chance s'offre à nous

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Un souffle doux et léger venait caresser ma joue droite. Lorsque j'ouvrais rapidement les yeux, j'observais Simon, les yeux clos, la bouille d'un enfant, allongé à côté de moi. Tournant la tête vers ses mains, j'observais son bras posé sur mon ventre. De mon côté, j'étais en position soldat, allongé sur le dos.
Je me dégageais gentiment de son emprise, tandis qu'il murmurait quelque chose d'incompréhensible en bougeant à son tour.
Me relevant le plus discrètement possible, j'enfilais rapidement mon pantalon noir taille haute avant d'attacher mes cheveux en une queue de cheval assez haute.

— Charlie, murmura Simon.

Tous mes muscles se crispaient, et je tournais sur moi-même. Observant alors qu'il dormait. Mais mon coeur se serrait, c'était la première fois que je l'entendais m'appeler par mon surnom. Et il se trouvait que même en dormant, il était entrain de penser à moi.

— Charlie, enchaîna-t-il sans bouger, je suis désolé.

Je me rapprochais lentement de lui, en plissant les yeux.
Il est désolé de quoi ? pensais-je.

— J'aurai dû garder tout ça pour moi, sincèrement, murmura-t-il dans son sommeil.

Je m'asseyais sur le rebord du lit, tandis qu'il murmurait à plusieurs reprises "désolé".
Mais il était désolé de quoi au juste ?
Soudain, comme si l'on venait d'hurler, ses yeux s'ouvraient instantanément ; ses iris encore endormies rencontraient rapidement les miennes. Je me retrouvais comme une débile, assise habillée sur le lit ; entrain de le regarder dormir.
Lentement, il se redressait, surprit de me voir ici.

— Euh, tu me...

— Non ! Le coupais-je en me redressant le plus rapidement possible. C'est juste que... tu parlais dans ton sommeil.

Il semblait tout à coup très gêné. Il se passait la main dans ses cheveux avant de se gratter l'oreille droite ; geste qu'il faisait lorsqu'il se trouvait Dans une situation gênante.

— Et je disais quoi ?

— Mon prénom, répondais-je en souriant.

— Oh je vois, soupira-t-il avant de se jeter en arrière, en se passant les mains sur son visage, la honte.

Je rigolais doucement ce qui détendait l'atmosphère. L'alcool n'était plus présente dans mon corps, et malgré le fait que ma tête me faisait horriblement souffrir, je me glissais sur le lit.

— Mais non, je trouvais ça plutôt mignon, avouais-je sans vraiment me rendre compte de mes mots.

Simon ne se redressait même pas, il continuait de se passer les mains sur son visage avant d'éclater de rire.

— Si, franchement c'est la honte ! Répliqua-t-il. Je ne voudrais pas que tu prennes la grosse tête !

M'allongeant à ses côtés, je tournais brusquement la tête dans sa direction avant de plisser les yeux.
Qu'est-ce qu'il voulait dire ?

— Hein ? Interrogeais-je, hébété.

— Je ne voudrais pas que tu crois que je pense tout le temps à toi, lança-t-il en tournant doucement la tête vers moi.

J'éclatais de rire avant de détourner le regard.

— C'est déjà le cas, remarquais-je en riant de plus bel. Tu penses à moi...

Il se redressait lentement, me jetant un regard en coin.

— Je suis la lune, indiqua-t-il, et toi tu es le soleil.

Je plantais alors mes yeux dans les siens. Il ne semblait même pas se rendre compte qu'il avait toute mon attention, Non, au lieu de ça, il se redressait entièrement ; de façon à être assit en tailleur. Il était à présent à quelques centimètres de moi.

〉𝑭𝒆́𝒍𝒊𝒏𝒔 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒍'𝒂𝒖𝒕𝒓𝒆 [𝑻𝒆𝒓𝒎𝒊𝒏𝒆́]〈Où les histoires vivent. Découvrez maintenant