68- La réalité finit toujours par nous rattraper

545 22 15
                                    

Bonjour,
Voici le dernier chapitre de cette histoire.
Mais il reste bien des surprises encore !

—————————

Une lumière étincelante venait me brûler les pupilles, je ne m'étais même pas rendu compte que je n'avais pas dormi une seule minute. Je grognais tandis que la porte de ma chambre se refermait. Je refusais de bouger, le regard fixé à ma fenêtre. J'entendais juste un bruit sur ma table de nuit et je me redressais brusquement ; pouvant alors observer Alisha, vêtue entièrement de blanc se tenir devant moi. Alors que je me redressais à l'aide de mes coudes, je fronçais les sourcils.
Qu'est-ce qu'elle fait habillée comme ça ? pensais-je.

— Alisha ? Appelais-je. Qu'est-ce qu'il t'arrives ?

— Comment vous sentez-vous aujourd'hui, mademoiselle Demerveil ?

Je clignais à plusieurs reprises des yeux. Sans comprendre ce que faisait une inconnue dans ma chambre. Je me crispais aussitôt ; restant très méfiante vis à vis d'elle.

— Je veux voir Alisha, grognais-je.

J'observais avec plus de précision la femme se tenir devant moi. Elle était drôlement cambrée, peut-être avait-elle fait de la danse comme Alisha. Mais son visage ne ressemblait en rien à celui de ma meilleure pote, ce qui me mettait aussitôt mal à l'aise. Je plissais les yeux sans comprendre ce qu'il m'arrivait mais je ne me sentais vraiment pas à ma place.

— Doucement, souffla-t-elle en s'approchant lentement de moi, on a diminué la dose de vos médicaments.

Mes médicaments ? De quoi elle parle ?

— Apparemment le médecin Quartier vous a sous-estimé Mademoiselle, je crois que ces médicaments font l'effet inverse. Vous étiez censé vous reposer.

— Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit. Et vous, qui êtes-vous ?

— Oh Charlotte, vous n'êtes vraiment pas au meilleur de votre forme, pourtant vous êtes lucide. Je suis vôtre infirmière Isabelle Harvey.

Elle reculait maladroitement comme si elle me craignait. Cependant, elle m'offrait un faible sourire avant de se remettre devant moi, son plateau à la con dans les mains. Ses yeux bruns ne me quittaient pas du regard, et je me sentais soudainement très mal à l'aise.
J'ai un problème ?
Je me redressais de façon à être assise en tailleur sur mon lit, pendant un instant je voyais la peur traverser ses iris, avant qu'elle ne secoue brusquement la tête ; en reprenant la parole.

— Je vais voir avec le médecin Quartier pour changer vos médicaments.

— Alisha m'a dit de ne pas vous faire confiance, lançais-je. Et je crois qu'elle a raison.

Une grimace habilla le visage de l'infirmière qui se retenait de soupirer. Ses lèvres se pincèrent alors qu'elle déposait le plateau sur ma table de chevet. Je ne comprenais pas pourquoi elle avait cette réaction si désagréable. Je faisais confiance à Alisha.

— Tu ne devrais pas lui faire confiance. Tu le sais très bien Charlotte, Alisha est mauvaise. Elle n'est pas ton amie.

Je sentais déjà la colère croître en moi, elle n'avait aucun droit de parler de ma meilleure pote de cette manière. Et j'avais bien l'intention de le lui faire comprendre.

— Vous ne la connaissez même pas ! Répliquais-je fermement en serrant ma couverture du poing. Alisha est la seule personne qui me connaisse le mieux ! Vous n'avez pas le droit de me la prendre !

— Alisha n'est pas réelle. Charlotte, elle existe seulement dans ta tête.

Je souriais avant d'éclater brusquement de rire. L'infirmière faisait un pas de recul mais je ne me calmais pas pour autant. Alors en prenant son courage à deux mains, elle s'approchait gentiment de moi. Je jetais un bref coup d'œil à la nourriture qu'elle m'offrait, je ne pouvais pas m'empêcher de grimacer ; du poulet et des pâtes vertes me faisaient office de repas.
Je relevais brusquement mes yeux sans pour autant bouger la tête.

〉𝑭𝒆́𝒍𝒊𝒏𝒔 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒍'𝒂𝒖𝒕𝒓𝒆 [𝑻𝒆𝒓𝒎𝒊𝒏𝒆́]〈Où les histoires vivent. Découvrez maintenant