CHAPITRE 3

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Arrêté là, Gabriel Blackburn regardait la jeune femme qui lui faisait face comme un être supérieur le ferait avec une fourmi qui n'avait aucune espèce d'importance. Il regardait sa peau à la blancheur de la lune, il fixait ses yeux qu'il trouvait bien étrange, ainsi que les vêtements qu'elle portait, il remarqua même que le regard de cette femelle avait changé quand elle l'eut vu de plus près, il sentait même certaines odeurs, mais celle qui prédominait, c'était son odeur à lui, cette odeur masculine qu'il avait suivi en ouvrant les yeux, cette odeur provenant de celui qu'il détestait le plus. Il s'attendait à voir cette personne, et non pas une femelle avec autant de vitalité qu'un jeune faon qui venait à peine de sortir du sein de sa mère. Toutefois il lui parlât, peut-être savait-elle ? Peut-être avait-elle l'information qu'il recherchait.

- Où - est - il ?

Et comme il s'y attendait, il vit la jeune femme blanchir tel un drap blanc étalé au soleil, avant de tourner de l'œil. Il ne rata aucune seconde de sa chute, et pendant un millième de seconde, il avait pensé à la rattraper, mais il n'en avait rien fait, et se contenta juste de regarde ce superbe corps chuter à ses pieds tel un arbre que l'on abattait.

Il resta là, à la regarder étrangement, comme si elle constituait à elle seule le plus grand mystère de l'univers. Il remarqua que même évanouie, elle gardait les traits figés par la peur que tous ressentaient en le voyant. Il regarda ses paupières abaissées, ses longs cils noirs, ses joues rondes, ses lèvres rouges, puis descendit plus bas sur sa poitrine qui se soulevait imperceptiblement. Il entendait même le cœur de la jeune femme battre dans un rythme très lent, il regarda ensuite ses jambes, dont les cuisses n'étaient plus recouvertes par le maigre tissu noir qu'elle portait, et il se demandait, ce qui pouvait bien l'empêcher de la tuer. Il n'avait qu'à se pencher, et elle était morte.

Non, tu as besoin d'elle pour le retrouver. Lui rappela une petite voix.

Alors, après un regard des plus arrogant, il enjamba le corps à ses pieds, et reprit la direction opposée, en laissant derrière lui un spectacle des plus macabres.

Moins de vingt minutes après avoir quitté la fraternité, le corps luisant du liquide dans lequel il avait été immergé pendant son sommeil, Gabriel atteignit son domaine, et avant même d'arriver devant la porte, il entendit Nalla s'avancer pour lui ouvrir en grand l'entrée de son manoir un drap à la main.

- Bonsoir Gabriel. Ta balade a-t-elle été plaisante ? demanda cette dernière d'une voix neutre.

Il grommela une réponse qu'elle pouvait interpréter comme bon lui semblait, et pris à la volé le tissu blanc qui lui était tendu pour la mettre autour de sa taille afin de dissimuler sa nudité. Sans s'arrêter, il monta au dernier étage, pour rejoindre sa chambre, et c'est sans réelle surprise qu'il vit une femelle qui l'y attendait déjà.

Il n'avait pas la tête à baiser ce soir, surtout pas après un réveil aussi brutal, mais même s'il était supérieur à l'homme en de nombreux point, il n'en demeurait qu'il gardait une logique que tous les mâles partageaient : il ne pouvait décemment pas dire non à une femme couchée dans son lit, toute nue, et n'attendant plus que lui pour une partie de sexe, ce serait comme une insulte. Alors, il se dirigea vers elle, en retirant par la même occasion le drap qu'il venait de ceindre autour de ses étroite hanches. Il ne la connaissait pas, ne l'avait jamais vu, mais pour ce qu'il avait en tête pour elle, ce n'était pas bien important. Arrivé à la hauteur du lit, Gabriel retira la couverture qui revêtait la jeune femme, la saisit par la cheville, pour la tirer jusqu'au rebords de sa couche, lui écarta les cuisses sans ménagement, et sans un mot, il l'empala brutalement en ne ressentant pas plus de désir que ça, même son sexe n'était pas au top de sa forme. Ça faisait longtemps qu'aucune femelle ne lui avait donner l'envie bestiale de la posséder. Il n'avait même pas envie de satisfaire son deuxième besoin. Son état empirait vraiment. Sans trop grande effusion, il se déversa en elle, et avec le même silence, il se retira, laissant là une femelle aux joues rouges, à la coiffure complétement ébouriffée, avec dans les yeux une lueur de satisfaction totale.

BLACKBURN SANGRE ( La musique du sang)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant