CHAPITRE 14

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En colère, Gabriel la regardait en se demandant s'il fallait vraiment lui venir en aide. Elle voulait partir, alors pourquoi ne pas la laisser assumer les conséquences de sa folie ? Il n'avait rien fait pour l'en empêcher, alors pourquoi changer maintenant ? il regarda sa montre, près de deux heures du matin. Depuis huit heures de temps qu'elle était partie du manoir en courant, et comme il s'y attendait, en allant n'importe où, espérant ainsi fuir une forêt de plus de deux cent hectares. Elle avait d'ailleurs de la chance de n'avoir pas fini noyée dans le lac. Mais faut dire qu'elle avait de la ressource, même si elle avait à peine fait quinze bon kilomètres. Après un bref instant passé à hésiter, il soupira de lassitude, et s'abaissa pour la soulever dans ses bras, et c'est sans hésiter Avalone se laissa faire.

Il la posa une main sur sa tête afin de la stabiliser, et avec une rapidité hors du commun, il rejoignit en moins d'une minute son manoir, pour la jeter négligemment sur le lit. En faisant cela il avait l'impression d'arracher sa propre peau, mais il ne voulait pas garder cette petite chose fragile dans ses bras. Ce n'était pas son rôle. Ce n'était pas sa femelle. Se répétât-il en sortant de la chambre.

Les grandes portes fenêtres ouvertes, laissaient passer les rafales de vent glaciales du lac dans la chambre. Claquant des dents, Avalone n'avait pas quitter sa position de nouveau née. Le seul vêtement qu'elle portait sur le dos n'était pas plus lourd qu'une chemise qui était maintenant en lambeaux, et après son escapade, elle était pouilleuse, ses cheveux et son corps humide, étaient recouvert de boue. Après plusieurs essais, elle réussit à tirer la lourde couverture sur elle, mais entre-temps cette dernière était devenue elle aussi moite, rendant vaine sa tentative de se réchauffer. En silence, elle grelotait, pleurait, en comprenant qu'il l'avait tiré de la forêt pour la laisser mourir d'une pneumonie, car c'était ça la seule issue qu'elle voyait. Sa température ne fit qu'augmenter, son cœur qui pulsait d'une façon saccadée, se mit à battre plus lentement tout comme sa respiration qui devenait plus lente. Avalone sentait de moins en moins le froid, même si son cerveau pour éviter l'engourdissement continue de son corps, ordonnait des décharges électriques qui ne faisait rien de mieux que de faire hérisser les poils de sa peau. Et c'est plongé dans un état a mis chemin entre l'endormissement, et l'éveil, qu'elle entendit au loin des pas discrets, mais elle ne parvint pas à trouver la force de tourner la tête, ou même d'ouvrir les yeux, pour voir Gabriel entrer.

Il avait tenu bon durant deux heures, cent vingt minutes dont chaque seconde lui parut insoutenable. Il avait écouté le cœur d'Avalone passer par tous types de battements possible à chaque fois que son état empirait, mais il s'était retenus d'aller la retrouver. Il avait lutté contre ce besoin, bataille qu'il avait perdu dès lors qu'il s'était décidé à aller à son chevet, et là, il constata qu'elle était couverte de sueur, pendant ses yeux mi-clos révulsaient tantôt avant de revenir, comme quelqu'un qui combattait pour rester conscient quand tout le poussait au contraire. Elle baragouinait des mots qui n'avaient aucun sens en tremblant comme une feuille. Il n'avait pas besoin de la toucher pour savoir qu'elle faisait énormément de fièvre, hâtivement, il retira les couvertures, la souleva du lit, tandis que sa tête, et l'un de ses bras pendaient dans le vide, il la conduisit dans la salle d'eau, et toujours en la tenant contre lui, il ouvrit le jet d'eau froide, et se mit en dessous. La grande différence de température la fit crier, elle revint vaguement à elle, et essaya de quitter les bras de Gabriel pour s'éloigner de l'eau, mais il la tenait fermement. Avalone se débattit, essaya de se lever, de quitter la prison de ses bras, mais c'était comme si elle ne bougeait pas le moins du monde. Les saletés quittaient ses cheveux qui pendaient dans le vide ainsi que sa robe maintenant blanc-sale, pour former un sillon noir sur le sol de la douche. Au bout de quelque instant, son corps s'étant habitué, cessa de combattre, alors d'une main, tout en veillant à fermer les yeux en bon gentleman, il arracha le bout de tissus qui lui restait sur la peau, laissant ainsi le corps à la peau laiteuse de la jeune femme complètement nue entre ses bras. Il entendit son cri de surprise, la serra de nouveau plus fort quand elle essaya de le fuir, mais elle était trop faible pour lutter contre lui. Il la sentit essayer de couvrir sa poitrine et son intimité avec ses frêles bras, et lui il essayait de garder l'image de son frère en tête pour éviter de faire tout ce que son instinct désirait : lui écarter les cuisses, et s'enfoncer en elle jusqu'à la garde. Ses bras serraient ferment Avalone, et même si l'eau qui coulait était froide, Gabriel avait l'impression de se tenir sous une cascade de lave brulante. Elle ne l'entendait pas, mais il poussait des petits grognements comme le ferait un félin, et ses dents étaient si serrées que ses canines maintenant descendues et lui déchiraient la chaire, inondant sa propre bouche de son sang. Toujours vêtu de son costume noir trois pièce, et tel un puissant roc de 2m07, il était arrêté sous le puissant jet d'eau froide de la douche avec la femelle de son frère entre ses bras, et une fois encore, Gabriel n'essayait pas de trouver une raison pour ce qu'il faisait, il devait le faire c'est tout, il fallait qu'il la sauve. Lorsque la température de la jeune femme devint plus basse, il coupa l'arrivé d'eau, et les yeux toujours fermé, il prit deux serviette de bain éponge, alla asseoir Avalone sur le lit, mis une des serviettes sur ses cheveux, et l'autre autour de son corps, avant de sortir sans un mot, tandis qu'elle tombait sur le flanc comme une poupée de chiffon.

BLACKBURN SANGRE ( La musique du sang)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant