BLACKBURN SANGRE ( La musique du sang)

CHAPITRE 11

Au dehors, le soleil déclinait petit à petit, et assis sur sa chaise en face d'une cheminé sans feu qui décorait l'une des grandes salles de son manoir, Gabriel rongeait son frein en pensant au moment où il allait enfin tomber sur son frère. Ses recherches dans le subconscient de la jeune femme avaient porté ses fruits. Plusieurs jours passés sevré de toute cette drogue qu'on lui administrait avaient certes facilité les choses, mais il y'avait plus, c'est comme si les barrières mentales qu'elle avait fortifiées s'étaient volontairement volatilisées à chaque fois qu'il fouillait dans son esprit quand elle était endormie. Elle l'avait comme laissé accéder à toutes ses pensées, il avait presque tout vu d'elle, et il était le mieux placer pour dire qu'il connaissait cette femme mieux que personne, ses rêves les plus fou, ses désir inavoués, ses passions, ses peurs, mais aussi ses forces, son manque de confiance en elle, toute sa douleur, et ses joies qui paraissaient maigres en comparaison à ses peines, et avec son frère dans l'équation, plus le fait qu'il y'a encore cinq jours elle ne savait rien de leur espèces, il pouvait même avancer qu'il savait certaines choses sur son avenir que même elle, ne savait pas encore. Et c'est avec un plaisir malsain qu'il se prit dorénavant à penser à la suite que prendrait les choses, il savait où il était, il savait comment le retrouver, il savait ce que l'être qu'il détestait le plus au monde voulait d'Avalone, et avec tout ça, il savait comment modifier la partie pour que la fin soit plus à la hauteur du massacre qu'il avait en tête, et pour cela, la jeune femme allait le payer de sa personne. Mais maintenant qu'il savait où chercher, et comment atteindre un objectif qui lui avait été refuser depuis plusieurs siècles, la question qu'il se posait était : serait-il capable d'y arriver ? Aurait-il suffisamment de force pour vaincre son frère ?

Il y'a longtemps il aurait dit oui sans même penser à y réfléchir, mais il y'a longtemps il était l'être suprême de son espèce, mais aujourd'hui, il n'était qu'un vampire qui ne s'était pas nourrit depuis longtemps par faute de pouvoir y arriver, et qui était obliger de plonger son corps et son esprit dans un état de veille profond pendant des décennies afin de pouvoir conserver ses réserves d'énergies.

Son regard rouge fixait une fissure invisible à l'œil nu, quand son ouïe l'informa de l'arrivée de sa sœur, dont il entendait dorénavant la voiture sur son allée. Il l'écouta se garer sous le porche alors même qu'il lui avait interdit de faire cela, il l'entendit couper le moteur, écouta le cliquetis des clés quand elle les rangea dans son sac à main dont le bruit sourd de la fermeture se fit entendre au même moment que le bruit de la portière qu'elle refermait. Dans sa tête, Gabriel se mit à compter le nombre de seconde qu'elle mettrait à le retrouver.

- Tu te ramollie petite sœur. Lui dit-il quand elle l'eu retrouver.

- Oh tu sais dans un monde où tout marche à deux à l'heure, on finit toujours par laisser cette lenteur déteindre sur vos habitudes, chose qui est encore plus vrai quand on passe des millénaires, obliger de jouer le rôle d'une sous-espèce. Lui répondit-elle sur un ton léger en refermant les portes avant de venir s'asseoir sur la chaise proche de la sienne. Alors comment vas-tu ?

Gabriel ne répondit pas.

- Comment vas ton humaine ? Demanda-t-elle alors.

Gabriel reporta automatiquement son attention sur Avalone, il était certain qu'elle se trouvait toujours sous les couvertures, toujours à se cacher de lui comme si un vulgaire bout de tissu pouvait l'empêcher de l'atteindre. Mais il fallait reconnaitre que cette naïveté avait en son sein un petit truc qui le troublait. Quelques fois en passant devant elle, il l'entendait retenir son souffle, et là il se mettait à écouter le battement rapide qu'adoptait son cœur en proie à la panique. Pour lui chaque cœur avait sa propre manière de danser, et après plusieurs nuits passées à écouter le sien, il pouvait dire qu'elle avait là l'une des plus belles danses cardiaques qu'il lui était donné d'entendre. Il y'avait aussi s...