Chapitre 34
En retournant au manoir, la jeune femme reconnut avec plaisir la chambre dans laquelle elle avait séjourné il y'a encore quelques semaines, elle soupira de soulagement, en regardant le lit, dont la nouvelle décoration avait changé, changeant par là aussi l'aspect de la pièce. Gabriel ne lui avait rien dit, et il ne le faisait toujours pas. Tout ce qu'elle ressentait de lui, était la colère, la haine, mais aussi une vive inquiétude à son égard, inquiétude qui l'avait convaincu qu'il devait se sentir concerné par elle d'une quelconque manière, sinon il ne serait pas venu, et encore moins ne l'aurait défendu contre Jackson
En le voyant arrivé près du lit, elle comprit qu'il serait temps de quitter la sécurité que lui conférait ses bras, et lorsqu'il voulut déposer l'humaine sur le lit, cette dernière résista, et en silence, elle lui fit comprendre qu'elle voulait descendre, et il la déposa sur le sol. Sans attendre, Avalone continua dans la salle de bain, elle voulait enlever toute cette odeur de sang, mais avant tout, elle voulait enlever la présence de celui qui avait été un ami, de son corps. Avec hâte, elle se dévêtit, et fonça sous la douche. Elle essuya avec vivacité les traces de la grande main que le vampire avait laissée sur ses lèvres, ainsi que sur sa gorge, elle essaya d'enlever la trace de sa salive, et la sensation d'avoir ses crocs contre sa peau. Jamais elle n'avait autant souffert de sa vie. Elle avait eu la sensation qu'on lui arrachait la peau avec un couteau mal aiguisé, tout son corps hurlait, mais le pire, c'était lorsque Kaheel, avait appuyer plus fort, en ressentant l'opposition que lui faisait la peau de la jeune femme.
A ses pieds, l'eau transportait le sang de Killian que Kaheel avant déposé sur sa gorge, les larmes qui avaient coulées sur ses joues et qui y coulaient toujours, mais pas l'impression d'avoir les mains de Kaheel sur elle. Elle n'avait pas besoin d'un miroir pour savoir qu'il n'avait pas réussi à la mordre, et une fois encore, sa peau à la résistance presqu'inviolable avait encore rempli sa part du marcher le temps qu'on vienne l'aider. Et rien que d'imaginer ce qui se serait passer si Kaheel avait réussi lui donnait un lourd frisson.
D'une main tremblante, Avalone sorti de l'immense douche, le corps nu recouvert d'eau, et de vapeur, attrapa une serviette de bain, s'essora les cheveux, puis épongea sa peau rosit par la forte pression de l'eau chaude. Et lorsqu'elle voulut prendre, un peignoir pour l'enfiler, elle vit un vêtement qui avait été plié, et déposer sur le rebord du lavabo pour elle. La légère robe blanche que Nalla lui avait fait parvenir, mais elle comprit que c'était lui qui l'avait amené là, pour elle. Cette sollicitude l'émue. Elle l'enfila, puis la petite culotte, et sorti de la salle de bain, pour le voir assis sur le lit, et là, en le voyant, toutes ses craintes s'envolèrent comme par magie. Elle n'avait pas besoin d'avoir peur, elle n'avait pas besoin de s'inquiéter pour quoi que ce soit, car lui, il était là. Elle observa son nez droit, son menton volontaire, ses lèvres sensuelles, ses pommettes hautes, son front haut et large, sa lourde tignasse d'un noir profond qui reposait sur ses épaules, et toujours sans quitter du regard son magnifique profile, Avalone alla d'un pas silencieux vers Gabriel. Il l'avait tant manqué, constata-t-elle en se reconnectant à sa présence. Elle ressentait cette lourde attraction qu'elle n'essayait plus de justifier, ils n'appartenaient pas à la même race et alors ? Ce que cet être venue des méandres de la nuit avait fait pour elle, aucun être humain ne l'avait jamais fait. Il ne l'avait jamais laissé tomber, depuis cette première rencontre à l'université, elle remarqua que Gabriel avait toujours été là pour la protéger, cela voudrait donc dire qu'il ne pouvait pas être entièrement mauvais. Elle alla en toute âme et conscience se mettre devant lui, et contrairement à la première fois, le vampire leva à son tour son regard vers elle.
Gabriel la regardait, il la respirait, buvait son odeur, en éprouvant le même plaisir, tout comme elle ne pouvait s'empêcher d'aimer la belle odeur qui l'entourait. D'un geste lent, l'humaine leva le bras pour atteindre le visage du Vampire, posa la main sur sa joue fraiche, et comme si ce qu'elle faisait était normal, Avalone de son autre main, releva les pans de la robe blanche qui lui donnait l'apparence d'une déesse grecque, et se mit à califourchon sur Gabriel, dont le corps se tendit douloureusement en la sentant si proche. Leur visage à quelques centimètres l'un de l'autre, la femelle fixa les lèvres du mâle, et ce dernier, ressenti l'agréable odeur de l'excitation sexuelle qui émanait d'elle.
VOUS LISEZ
BLACKBURN SANGRE ( La musique du sang)
VampirosVingt-un an qu'elle vivait en retrait, vingt-un an qu'elle regardait le monde par un trou de serrure, vingt un an qu'elle avait l'impression de ne pas compter, de ne pas voir les mêmes choses que tout le monde, vingt un an qu'on lui répétait qu'elle...