Une fois stabilisé, Gabriel se permit de maintenant fixer son aîné, qui, quant à lui, était amusé.
- Il n'y aura nul combat parce que tu as déjà perdu. Conclut Gabriel avant de se remettre à s'inspecter, comme si Kaheel n'avait pas compté.
Ce dernier haussa le sourcil, releva la tête, et partit dans un grand éclat de rire, auquel Gabriel n'accordait toujours aucune importance. A la place, il arrachait les bout d'un tissu qui avait été blanc, et qui maintenant était devenu rouge, puis, il se mit à retirer ses chaussures dont les semelles étaient trouées à divers endroit. Et cette insensibilité à sa présence ralluma le feu de la discorde. Lui il n'avait jamais compté, ce qu'il faisait n'avait jamais compté, parce qu'à sa naissance, il n'avait pas les pupilles rouges ! Gabriel ressentit la colère de Kaheel, mais il n'y fit pas plus attention. Après ses chaussures, il retira ses chaussettes, mima un agacement en regardant l'état dans lequel ses affaires et lui étaient, et quand il eut finit, pied nus, le torse nu couvert d'entailles profondes, d'ecchymoses et de sang qui commençait à sécher, ses long cheveux lui tombant au creux des reins humide de sang, et ses pupilles rouge, Gabriel toisa Kaheel.
- J'aurais dû te tué des décennies plutôt. Gronda Kaheel
Cette fois-ci ce fut autour de Gabriel de haussé un sourcil incrédule.
- Je n'ai pas encore finit de cicatriser, alors ne me fait pas rire en parlant de chose que ne peux comprendre. Même à ma naissance tu n'aurais jamais pu me tuer. Sais-tu ce que c'est que la bêtise ? Demanda soudainement Gabriel en changeant le cap de la discussion. Il n'attendit pas que Kaheel réponde. – C'est le fait de refaire inlassablement la même chose, en escomptant un résultat différant. Et cette définition couvre à elle seule tout ce que tu n'as cessé de faire depuis que je suis venu au monde. Ce qui fait de toi un sombre idiot ! Lâcha froidement Gabriel d'un ton supérieur. - Ma reine ne veut pas que je te tue, elle veut juste, que je reprenne ce que je t'avais donné. Elle trouve que ce sera une finalité bien plus douloureuse que la mort, enfin pour toi, et je suis de son avis. – je ne vais pas te tuer, mais ce que je te ferai à la place sera bien pire. Tu es comme un chien qui se plaint tout le temps de ne pas pouvoir devenir un loup, et cela en dépit de tout ce que tu fais. Et tu penses que tuer le chef de meute fera de toi celui que tu veux à tous prix devenir, mais tu sais que cela ne fonctionne pas ainsi. Chez les humains ça aurais fonctionné, mais ici, nous ne nous soumettons qu'à la puissance du sang, et le tient ne sera jamais puissant, ou du moins, jamais pour pousser des êtres tels que nous, à nous soumettre à toi. Et le dérober ne te mènera non plus nulle part, car c'est une autorité qui ne s'usurpe pas. Tu m'accuse d'être né, d'être celui qui fut choisi à ta place, en un sens, je dirais qu'en tant que cadet de la famille, je me suis toujours reproché le fait que tu souffres d'une décision qui ne dépendait d'aucun d'entre nous. Raison pour laquelle je faisais tout pour ne pas te faire ressentir ce clivage entre nous. Et même quand tu t'aies nourrit sur Elisabeth alors que je croyais qu'elle était mienne, je t'ai laissé du temps, une chance de t'échapper, ma culpabilité infondée était si grande au point qu'au moment où Nalla m'a demander de rompre le lien entre nous, je l'ai fait, car je me disais que peut-être ainsi, tu arriverais à trouver la paix, qu'en étant loin de moi, en ne ressentant pas la domination que j'avais sur toi, tu pourrais oublier, ou à la rigueur, faire semblant. Mais il y'a eu mon Ava, et là encore, lorsque j'ai finalement compris la raison du lien qui ne dépendait pas de toi, j'ai fait le premier pas pour faciliter un apaisement entre nous, mais une fois encore, tu as refusé. Tu tiens coûte que coûte à me prendre ce qui ne peut se prendre, et pour cela tu mets en danger la vie de ma famille. Tu me force donc à agir, et tu m'en vois désolé. Vraiment. Alors faisons la chose vite afin que je puisse aller voir ma reine. Acheva Gabriel d'une voix d'un mâle lassé de toujours répéter la même chose.
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BLACKBURN SANGRE ( La musique du sang)
VampirVingt-un an qu'elle vivait en retrait, vingt-un an qu'elle regardait le monde par un trou de serrure, vingt un an qu'elle avait l'impression de ne pas compter, de ne pas voir les mêmes choses que tout le monde, vingt un an qu'on lui répétait qu'elle...