Emprisonnée dans son propre corps, Avalone n'arrivait pas à bouger. Ses yeux papillonnaient sous ses paupières mais elles ne s'ouvraient pas, elle avait l'impression qu'on fouillait dans son âme, qu'on sondait tout ce qu'elle était, puis une paire d'yeux rouge se présentèrent soudainement à elle, alors elle ouvrit brutalement les yeux comme pour sortir d'un mauvais rêve, et le cri qu'elle retenait depuis qu'elle l'avait vu quitta ses cordes vocales, et elle se mit à hurler, ameutant ainsi tous le personnel de l'hôpital qui accourait à son chevet.
- Calmez-vous mademoiselle. Lui dit une infirmière en posant ses mains sur ses épaules, mais elle avait l'impression que se touché la brûlait, alors elle cria en se secouant sur le minuscule lit, mais elle avait la sensation d'être entravée et ça ne faisait que l'encourager dans sa panique. A force de crier et de bouger dans tous les sens, on augmenta la dose de calmant dans ses veines, et lorsque le produit fit son effet, elle commença à se taire, et son cœur diminua sa course effrénée tandis que les yeux rouges qu'elle ne cessait de voir commençaient à se dissiper, et elle referma les yeux, une fois encore, en priant pour cette fois, de ne plus rêver de lui.
Quand plusieurs heures plus tard, elle rouvrit les yeux, c'est plus calme qu'elle constat qu'elle n'était pas chez elle. Elle balaya la pièce du regard, et remarqua le blanc, et l'odeur caractéristique des hôpitaux. Au dehors de sa chambre, on pouvait entendre dans un des hauts parleurs le nom d'un médecin demandé dans une salle d'opération. Avec une certaine peur, elle abaissa son regard sur son corps, et remarqua qu'elle était attachée au lit par les poignets, elle essaya de bouger ses pieds, mais eux-aussi étaient entravés. Elle essaya de bouger, mais rien, on l'avait attachée comme une personne dangereuse.
Une folle, lui susurra la voix dans sa tête.
Tandis qu'elle essayait de comprendre ce qui se passait, un médecin entra dans sa chambre, et elle put voir quand la porte s'ouvrit qu'il y'avait deux homme en tenue de policier qui gardaient sa porte.
Qu'avait-elle fait ? Que c'était-il passé ? On aurait dit que son cerveau avait enfoui la réponse comme pour ne pas la faire souffrir plus longtemps.
Elle regarda d'un œil hagard un vieil homme entrer dans sa chambre avec une blouse blanche.
- Bonjour Mademoiselle. Vous savez où vous êtes ? Lui demanda le médecin par-dessus ses lunettes.
Elle scruta son environnement une fois de plus comme pour s'assurer de sa réponse avant de parler.
- A ...à l'hôpital ? Suggéra-t-elle d'une voix rocailleuse et hésitante.
- Oui.
- Et qu'est-ce que je fais ici, et pourquoi je suis attaché de la sorte ?
- Vous avez fait une overdose médicamenteuse. On vous a conduite ici il y'a deux jours de cela, inconsciente, et on vous a fait un lavage d'estomac à temps. Cinq minutes de plus, et ça aurait été trop tard lui dit le médecin sans pour autant se décider à répondre à sa deuxième question.
Le regard que ce dernier lui lança par la suite lui fit comprendre qu'il se retenait de lui demander si elle avait essayé de se suicider ou si avaler toute une boîte de médicament se faisait par accident. Elle décida de ne pas répondre, pas parce qu'elle ne savait pas la réponse, mais parce qu'elle estimait que ce n'était pas ses problèmes. Enfin c'était ce dont elle se convainquait.
- Mais ça n'explique pas pourquoi je suis attachée de la sorte docteur.
- Vous n'arrêtiez pas de bouger dans tous les sens, vous nous avez fait à plusieurs reprises de violentes crises, vous n'arrêtiez pas de vous débattre, alors pour votre sécurité, on a dû vous immobiliser d'une manière plus radicale. L'informa le médecin.
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BLACKBURN SANGRE ( La musique du sang)
VampireVingt-un an qu'elle vivait en retrait, vingt-un an qu'elle regardait le monde par un trou de serrure, vingt un an qu'elle avait l'impression de ne pas compter, de ne pas voir les mêmes choses que tout le monde, vingt un an qu'on lui répétait qu'elle...