BLACKBURN SANGRE ( La musique du sang)

CHAPITRE 23

- C'est grâce à moi que tu es toujours vivant. Murmura Avalone à l'encontre du puma couché devant elle et qui avait maintenant pour activité sa surveillance depuis quelques jours.

Ce dernier avait récupéré de sa patte blessée, et en passant il avait perdu son poil terreux pour revêtir une robe noir d'une brillance fascinante, sans ajouté les kilos qu'il avait pris grâce à toute la viande dont Gabriel le gavait en tout temps. Et dire qu'elle n'avait pas droit à toute cette attention. Il aurait peut-être fallut qu'elle soit un félin pour intéresser le noble vampire.

- Traitre ! fulmina-t-elle les yeux froncés en lançant un jet d'eau de son bain sur la tête de l'animal qui ne se plaignit pas plus que ça de l'audace de l'humaine.

L'animal la suivait partout, et allait jusqu'à la surveiller dans la salle de bain. Avalone souffla de colère et de lassitude face à sa situation qui s'empirait, avant de poser sa tête sur le rebord de sa baignoire dont elle accentua les remous. Les cheveux en chignon, elle ferma les yeux, et laissa l'eau chaude la masser sous le regard gris pale du nouvel animal de compagnie de Gabriel.

La vapeur s'élevait du bain pour la couvrir, et sa peau diaphane avait pris une coloration rosée sous l'assaut permanent des grosses vagues chaudes. Avalone était dans cette eau depuis bientôt plus d'une heure, et elle n'avait pas envie d'en sortir. De toute façon elle n'avait plus de vêtement potable, tout était sale, elle avait bien entendu essayé le lavage, mais elle s'était bien vite aperçut que les tissus de grands créateurs que lui avait donner Nalla ne se lavaient pas à la main avec l'eau froide dans le lavabo d'un manoir appartenant à un vampire. Résultat, ses vêtements étaient maintenant bon à être donné à une poupée.

Bercée par les doux remous de sa baignoire, et apaisée par l'eau chaude, la jeune femme ronronna de plaisir, avant d'ouvrir précipitamment les yeux quand elle entendit le puma couché sur le pas de la porte poussé un petit son dans un but dissuasif. Au même moment, Nalla rentra dans la salle de bain, provoquant ainsi le félin qui se leva les crocs sortis, les poil noirs hérissé et près à l'attaque. Mais comme son frère avant elle, il lui suffit de dévoiler ses crocs à son tour en poussant un petit feulement, pour que l'animal retourne se coucher.

- Il faudrait que tu m'apprennes à pousser ce cri, railla Avalone en reposant sa nuque sur la serviette de bain qui se trouvait sur le rebord de la baignoire.

- Je crains que cela ne soit pas possible jeune humaine.

- Ne le prend pas mal, mais que fais-tu ici ? D'habitude tu ne viens pas aussi tard dans la nuit, ou est-ce moi qui suis resté ici jusqu'au lever du jour ?

- Non, c'est moi qui vient te faire une surprise ! et devine quoi ? s'amusa Nalla.

- Tu m'amène de quoi manger ? Marmonna Avalone sur un ton nonchalant en gardant les paupières closes.

- Encore mieux ! On part faire la fête ! Je sais qu'ici tu ne t'amuse vraiment pas beaucoup alors je suis venu pour t...

- Je vais sortir d'ici ? L'interrompis Avalone les yeux écarquillé d'espoir.

- Je t'ai dit une surprise, et non un miracle Avalone aux yeux bleu-violet.

La jeune femme fit une grimace, puis redescendit de son nuage, et se rallongea dans l'eau dépitée.

- Ne fait pas cette tête, je te promets que tu vas adorer !

- Permet moi d'en douter Nalla.

- Mais puisse que je te le dis ! maintenant sort de cette eau, et habilles-toi.