Ce fut le bruit de plusieurs voitures qui lui firent ouvrir les yeux. Immédiatement son regard se posa sur la chaise de Gabriel qu'elle trouva vide. Reconnaissant l'un des bruits provenant de l'une des voitures, Avalone se leva et alla voir à la fenêtre, pour y voir la voiture de sport rouge que conduisait Nalla, et tout près se trouvait une fourgonnette noire. Cachée derrière l'un des rideaux, elle regarda un homme fortement battit descendre côté passager suivit d'un autre, et tous deux se dirigèrent vers les portes à deux battants qui se trouvaient à l'arrière de la fourgonnette. Curieuse, Avalone attendait pour voir ce qui serait débarqué du fourgon, quand l'un des mâles, comme s'il avait deviné sa présence, souleva les yeux vers elle, alors elle recula instinctivement pour se cacher. Elle attendit, compta dans sa tête jusqu'à vingt, avant de remettre son regard sur l'immense jardin laissé à l'abandon, mais il n'y avait plus rien de particulier à regarder. Le ciel était clair, et le soleil resplendissait, chassant ainsi le lourd mentaux de froid qui s'était abattu sur le domaine la veille. Tout en retirant son col roulé qui devenait dorénavant lourd à porter, Avalone se dirigea vers la salle de bain, consciente que Nalla risquait de venir la voir. Elle se lava les dents, pris une douche, remit son pantalon rouge, et à la place de son col roulé, elle enfila un chemisier en soie sans manches, lui aussi blanc avec des motifs floraux, fourra les bas du tissu dans son pantalon, et se regarda dans la glace. Elle venait à peine de défaire ses cheveux pour y passer ses doigts quand elle entendit la porte s'ouvrir.
- Tu sens meilleur un petit peu plus chaque jour qui passe. Lança Nalla en entrant dans la salle de bain.
Avalone la regarda sans comprendre, elle ne portait pas de parfum ou aucune odeur artificielle. Sa question mourut sur le bout de sa langue quand elle comprit le sens caché de la phrase de la belle blonde.
- Moi aussi je suis contente de te voir. Se contenta de murmurer Avalone en essayant de passer les doigts dans ses cheveux entremêler au niveau de la nuque avant de finalement abandonner.
- A ma prochaine visite je crois bien qu'une brosse à cheveux est de rigueur. Se moqua doucement Nalla tandis Avalone fixait la chevelure dorée parfaitement coiffée de son invitée.
L'humaine ne répondit pas, et sortit de la salle de bain afin d'aller regarder si la fourgonnette était toujours là. Elle se demandait ce qui se passait lorsqu'elle comprit.
Je dois me nourrir, mais je veux mon repas dans son emballage d'origine, et non dans des sac plastique.
On avait apporté son repas au roi.
- Ça te dirais de faire une promenade avec moi ?
L'humaine comprit que c'était une malière pour la femelle de détourner son attention, mais ça ne servait à rien, elle savait ce qu'il faisait, chose qui ne changerait pas et cela peu importe où elle serait. En ouvrant la bouche pour refuser la proposition, Avalone entendit un petit bruit étouffé de râle qui attira son regard vers la porte.
- Si, viens, en plus j'ai une surprise pour toi en bas ! s'empressa de dire la femelle en attrapant Avalone par le poignet. Et avant que cette dernière ne puisse protester, elle se retrouva devant l'entrée du manoir à traverser le jardin non entretenu baigné par la belle et douce lumière du soleil. Les pieds nus sur l'herbe, et ses doutes ses confirmèrent, Nalla voulait l'éloigner de la maison pendant que son frère se nourrissait. Les yeux baissé sur le sol vert, Avalone suivit Nalla jusqu'à ce qu'elles se tiennent toute les deux devant l'immense lac à l'eau d'une belle couleur verte à cause de toute la végétation. Non loin d'elle, ce qui restait de la veste de Gabriel gisait sur le sol, déchiqueté par endroit, et la nuit dernière lui revint en mémoire, mais il fallait qu'elle pense à autre chose qu'à lui.
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BLACKBURN SANGRE ( La musique du sang)
VampireVingt-un an qu'elle vivait en retrait, vingt-un an qu'elle regardait le monde par un trou de serrure, vingt un an qu'elle avait l'impression de ne pas compter, de ne pas voir les mêmes choses que tout le monde, vingt un an qu'on lui répétait qu'elle...