CHAPITRE 72

11.2K 1K 50
                                    


Depuis l'extérieur de la cabane d'où elle se tenait, elle perçut des petits cliquetis de fer, puis la porte s'ouvrit en douceur, pour lui présenter l'intérieur de la cabane. Sans hésiter un seul instant, elle entra. La lumière des lampes de la voiture qui entrait grâce à la fenêtre et la porte maintenant ouverte, lui permis de juste voir la haute cheminée en brique devant laquelle se trouvait un magnifique tapis, la table autour de laquelle se trouvait une seule chaise, ainsi que le pied de ce qui ressemblait à un chevalet mais elle n'y fait pas attention. Contre le mur sur le sol, près de la cheminée se trouvait une montagne de bois de chauffe, et avec le peu qu'elle voyait, cette cabane avait tout d'un lieu chaleureux, si on oubliait bien sûr la froide température qui régnait dans la pièce. Il faisait plus froid à l'intérieur qu'à l'extérieur, et de ça, Avalone en était certaine. Dès qu'elle eut passé le seuil d'entrée, la porte se referma derrière elle sans qu'elle n'y soit pour quelque chose. Dans toute la pièce froide, il y'avait l'odeur de Gabriel, instinctivement, elle ferma les yeux, et inspira cette intense fragrance épicée au gout de cuivre et de forêt, et lorsqu'elle les rouvrit, ses pupilles bleus s'intensifièrent, et en voyant cela Gabriel ne put que grogner comme un loup. Elle était couverte de la tête aux pieds par ces tissus blancs qui ne l'empêchait pas de sentir sa chaleur, et encore moins son odeur captivante. Tapis dans l'ombre, dans un endroit d'où elle ne pouvait le voir, il la regarda abaisser la capuche qu'elle avait sur sa tête, révélant sa superbe chevelure blanche argentée, puis elle laissa tomber le drap, et il eut sous ses yeux sa femelle portant seulement une chemise à lui. Un autre grognement induit par la fierté de la voir vêtue avec ses vêtements brisa le calme de la cabane. Elle ne cherchait pas à le retrouver, et il était à la fois ravie et malheureux. Elle retira ses bottines, pour se mettre pied nus, il observa sublime petits orteils aux ongles peint en rouge, remonta sur ses jambes, grimaça d'irritation lorsqu'il vit le tissu blanc qui l'empêchait de voir plus, mais sa colère chuta lorsqu'il vit sa poitrine plus précisément ses mamelons, dont la chemise n'arrivait pas à dissimuler le durcissement.

- Tu n'as pas froid ? Murmura-t-elle et même sans le voir, elle regardait du côté de la cabane où il se cachait.

Avoir froid ? Il avait si chaud qu'il pourrait réchauffer la terre si jamais le soleil décidait de se faire la malle. Les muscle corps tendus, les canines descendues, et le sexe palpitant comme jamais il ne l'avais fait, Gabriel la regardait en ayant l'impression de devenir fou à chaque seconde qui passait sans qu'il ne la touche. Il était comme perdu dans un brouillard, un brouillard à l'intérieur duquel il ne voyait qu'une seule chose, cette femelle qui avait signé sa perte en le rejoignant ici. Le souffle rapide, son érection qu'il arrivait difficilement à contrôler, devint maître, ainsi que la bête qui ne pensait qu'à être en elle. Que le ciel leur vienne en aide, parce que grossesse ou pas, elle ne quitterait pas cette pièce avant très, très longtemps. Il ne réussit donc plus à contrôler son corps, qui se mit à avancer de lui-même vers Avalone qui se tenait à exactement huit mètre de lui, il ne respirait que pour juste sentir cette odeur qui appelait à la copulation, il ne regardait que pour juste voir cette femelle qui détenait toute autorité sur lui, et il ne pensait que pour se demander comment il la prendrait pour que cela dure autant que possible et cela sans qu'elle ne meurt. Le corps lourd, il fit un pas, puis un autre, et avec le troisième il prévoyait de la saisir et de la plaque contre la porte quitte à briser ce bout de bois pour se retrouver à la prendre dans la neige dehors. Mais lorsqu'il voulut faire le troisième pas qui aurait enfin lancer les hostilités, il fut immobilisé par les lourdes chaines en acier trempé qui le maintenait fermement par les poignets. Il feula de colère, tira sur ses chaines, chaines que lui-même avait installé quelque mois au paravent, chaine auxquelles lui-même c'était attachés pour être certain de ne pas courir la rejoindre, chaine physique qu'il s'était efforcer d'incorporer à son mental, ce fut la seule chose qui l'avait empêché de rejoindre Avalone depuis tout ce temps.

BLACKBURN SANGRE ( La musique du sang)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant