BLACKBURN SANGRE ( La musique du sang)

CHAPITRE 44

Cette demande aux allures d'ordre franchit le rouge intense des lèvres pulpeuse d'Avalone avec une sensualité qui décuplait l'érotisme de ce que le mâle avait sous les yeux. Il n'attendit donc pas plus, il posa le genou sur le lit, et se mit entre les cuisses de la femelle pour l'embrasser avec ravissement. Elle comprit à sa fougue qu'il atteignait un point où il ne pouvait faire marche en arrière, tout comme elle, elle était à un point où elle ne le laisserait pas faire marche arrière. Elle était en feu, elle n'était que sensations, désirs, et face à cette avidité de plaisir, elle ne laisserait rien lui barrer la route. Les doigts tirant sur les longs cheveux soigneux de Gabriel, elle lui mordilla la lèvre, en sentant sous ses doigts l'immense corps du roi vampire trembler. Il se redressa pour la regarder encore, les lèvres entrouvertes, ce qui lui permis de voir ses grandes canines blanches, et pour les avoir déjà vu lorsqu'il était en colère, elle comprit qu'elles étaient rétractées.

- Je te mentirais si je te dis que je n'ai pas envie d'enfouir mon visage dans ton cou pour prendre ton sang, mais tu m'as interdit de la faire, et je ne sais pas pourquoi, mais ta voix arrive à me retenir, alors je n'en ferais rien, tu peux me croire. L'assura-t-il d'une voix tremblante de désir contenu, et Avalone ne sut si elle devait se sentir blessée ou comblée de voir qu'il l'écoutait, elle choisit soixante pour cent de l'un, et quarante pour cent de l'autre. Et vu qu'ils en étaient aux confession, elle décida de faire la sienne.

- Je sais que c'est que c'est un peu tard avec ce que nous avons déjà fait, mais je voulais que tu saches que...je n'ai jamais. Enfin, je suis... ce que je veux dire c'est que je ne me suis jamais donné à un mâle avant toi. Lâcha-t-elle dans un souffle. - Tu seras le premier. Avoua alors timidement Avalone les mains encore autour du cou de Gabriel.

Ce dernier la regarda surpris, et elle crut qu'il allait tout arrêter.

- Tu es...encore pure ?

Avalone rougit, plus que de raison.

- Oui, je suis vierge. Répondit-elle timidement en baissant les yeux. Dès qu'elle prononça ces quatre mots, les bûches qui emplissaient l'âtre de l'immense cheminée qui faisait face au lit, s'enflammèrent instantanément en produisant un bruit sourd, et les grandes flammes jaunes illuminèrent brièvement la pièce avant de s'assagir. Voilà l'état dans lequel était. La chaleur de la pièce monta d'un cran, et le grondement dans la poitrine de Gabriel se répercuta sur elle grâce à leur contacte.

De ses pupilles rouges, Gabriel fixait Avalone en retenant de moins en moins l'animal qui voulait la posséder. Elle était une femelle pure, et dans son monde cette noblesse n'avait pas de prix. Aucun autre mâle ne l'avait jamais prise, et il avait son sexe à l'orée de son intimité, il n'avait qu'à pousser pour être en elle, mais il n'arrivait plus à bouger. Avait-il le droit de lui faire ça ? En plus lorsqu'elle saignerait, il ne pense pas pouvoir se retenir de la transpercer de ses canines.

- Gabriel...

- Je ne peux faire ça. Murmura-t-il, en tentant faiblement de se lever, mais elle l'encercla de ses jambes, rapprochant un petit peu plus son sexe du sien, et il ne put bouger par crainte de défaillir. - Tu vas saigner, et l'odeur de ton sang... jamais je ne pourrais en faire l'abstraction. Reprit difficilement Gabriel en respirant comme un taureau, pendant que son sexe douloureux palpitait en suppliant pour entrer en ces terres jusque-là vierge.

- Non, je ne saignerai pas. Lui dit-elle avec une assurance qu'il voulait croire. – As-tu envie de moi ?

Contre lui, il grognant en guise de réponse, et Avalone le regarda satisfaite.

- Alors prends-moi, je veux te donner ce qu'aucun autre mâle n'aura jamais de moi, et plus encore si tu me le permets, mais en attendant, possède-moi, cette nuit, puis demain matin, encore et encore, et cela jusqu'à ce que tu n'aies plus en toi une seule once d'énergie pour le faire. Susurra Avalone en nourrissant les sombres feulements du vampire, qui avait de plus en plus de mal à dire non.