BLACKBURN SANGRE ( La musique du sang)

CHAPITRE 70

La veste tenue contre sa poitrine afin de toujours sentir l'odeur de Gabriel qui l'avait fui il y'avait maintenant une heure de cela, Avalone fixait depuis la fenêtre du bureau, l'extérieur en se demandant où il pouvait être, ce qu'il pouvait bien faire, et ce qui lui était passé par la tête pour le pousser à la fuir comme il l'avait fait plutôt. Et à aucune de ses questions elle n'avait de réponses, mais ce qu'elle savait c'était que son sang était toujours en feu, tout comme son intimité. Elle n'arrivait littéralement à ne rien ressentir si ce n'était ce brasier qui brulait un petit peu plus fort à chaque instant. Machinalement, elle essuya le filet de sueur qui glissait le long de sa tempe, tout en sentant celui dans son dos. Elle faisait de la fièvre, mais cette fièvre était d'un tout autre genre.

- Il ne reviendra pas de sitôt. Affirma une voix dans son dos.

Surprise, Avalone se retourna pour voir une silhouette emmitouflée dans une toge à capuche, et elle la reconnut, Rhea. Et avant qu'elle ne s'en rende compte, elle se mit à grogner comme une féline en resserrant l'emprise qu'elle avait sur le vêtement de Gabriel. Voilà un autre trait de caractère qui allait en grandissant, sa jalousie. Elle ne voulait plus voir aucune femelle autour de Gabriel, conseillère ou pas.

- Je suis là pour vous aider.

- M'aider à quoi ?

- A comprendre.

- Comprendre quoi ?

- Ça, vous devez le savoir par vous-même.

- Si je savais tu ne serais pas là à vouloir m'aider à comprendre.

- Alors qu'est-ce que vous voulez comprendre ?

- Pourquoi il me fuit ?

- Je ne suis pas autorisé à vous donner la réponse à cette question.

- Et a quelle question peux-tu répondre ?

- Posez les bonnes questions et vous le saurez.

- Où est-il allé ?

- A la cabane.

- Quelle cabane ?

- Celle dans les bois.

- Tu peux m'y conduire ?

- Non, mais vous, vous pouvez le retrouver si c'est là ce que vous voulez. Cependant, y aller sans savoir et vous n'entrerez pas.

- Qu'est-ce que je dois savoir ?

- Posez moi la question, vu que c'est vous qui voulez savoir.

Avalone regarda la femelle de plus en plus irrité. Répondait-elle de la sorte à Gabriel, où était-ce elle qu'elle n'aimait pas particulièrement ? Elle s'apprêtait à faire cette remarque, lorsque son souffle se bloqua, et un frisson de plaisir la parcouru de part en part, au point de lui donner les joues roses. Elle étouffa un gémissement les yeux dilatés.

- Qu'est-ce qui m'arrive ? fit-elle plus pour elle-même que pour Rhea.

- A cette question, interdiction m'a été faite de répondre, mais votre frère lui, pourra vous expliquer.

- Tu sais que tu mériterais d'avoir le cou tordu avec des réponses aussi laconiques ? Rhea ne répondit pas. – A quoi sers-tu bon sang ?

- Voilà là deux questions que votre mâle ne cesse de me poser.

- Et je m'étonne toujours de voir qu'il ne t'a pas imposé une réponse à la première.

- Etonnement, que vous partagez, une fois encore, tous les deux. Je suis bien ravie qu'il ait enfin trouvé celle qui était faite pour lui. Et une dernière chose, lors de votre prochaine promenade dans les bois, veillez à suivre l'endroit où la couverture a été retirée.