CHAPITRE 67

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En entendant cette voix qu'elle saurait reconnaitre entre toute, cette voix basse, rauque, cette voix de mâle, cette voix dotée de ce mysticisme enivrant, cette voix de roi, Avalone ferma les yeux un instant pour s'imprégner de la puissance qui l'enveloppait, puis elle se retourna, souleva les paupières et tomba sur lui, son ange. Gabriel. Les mains dans les poches de son pantalon noir taille haute, ses beaux cheveux noirs raides dans son dos jusqu'au creux de ses reins, elle le trouvait tout aussi divin, si beau, si parfait. Il portait sur ses épaules une longue et lourde cape noire en surface, et d'un rouge sang à l'intérieur. Le tissu à la texture singulière touchait le sol, et sur lui ça ne faisait pas trop, loin de là. Le costume noir sur mesure n'embellissait que mieux son large buste à la musculature imposante. Ce mâle de deux mètre zéro sept, pour maintenant cent-vingt-sept kilogrammes de muscles était d'une beauté irréelle, chaque jour un peu plus, et ce mâle était non seulement à elle, mais il ne regardait qu'elle, en tout temps. Même en ce moment il la regardait elle, il ne regardait pas la robe, il ne regardait pas le décolleté a damné un saint que lui faisait le bustier, non, il la regardait elle, seulement elle, et dans son regard, il n'y avait rien si ce n'est tendresse, amour, adoration, dévotion totale, et elle se sentit belle, la plus belle de toute, seulement parce que lui le pensait si fort que ça se lisait dans ses yeux. Elle lui sourit instinctivement, et il en fit de même, mettant à nue ses fossettes aux joues.

- Et toi tu es royal.

Il ne lui répondit pas, mais son regard lumineux emplie d'arrogance, et de la satisfaction de lui plaire, parlait de lui-même. Doucement donc, Gabriel sortit les mains de ses poches, et lui tendit sa main droite, et ce fut sans penser à hésiter, qu'Avalone releva le bas de sa robe, et sans quitter une seule nanosecondes les yeux de Gabriel qui avaient repris leur couleur rouge, qu'elle se dirigea vers lui, et avant même de l'avoir rejoint, elle tendit elle aussi la main, presser de le toucher.

Il l'attira à lui, l'emprisonna dans ses bras, et enfoui la tête au creux de son cou pour inspirer le parfum de l'Azhul, et il était toujours aussi intense. Quand il se redressa, la femelle le regardait les yeux brillant, et vivre des siècles loin d'elle, lui parurent quelques jours, maintenant qu'il la tenait tout contre lui, maintenant qu'il pouvait sentir son odeur, sa chaleur, son amour, maintenant qu'il l'avait retrouvé. Elle était si belle, si forte, et le plus beau, elle était à lui. Il la regardait, et il savait qu'il ferait tout pour elle, il irait partout pour elle, il savait qu'à partir de maintenant, chacun de ses battements cardiaques était pour cette femelle sous ses yeux, il ne vivrait que pour rendre ses jours parfaits, et ses nuits sures, il ne vivrait que pour ses sourires, il ne vivrait que pour ce regard, il ne vivrait plus que pour elle, et tout naturellement, le jour où il lui arriverait quelque chose, il en mourrait.

- Tu es resplendissante, tu es parfaite, et tu es à moi.

- A jamais. Lui assura Avalone une main dans celle de Gabriel et l'autre sur le buste du mâle qui acquiesça imperceptiblement de la tête, avant de se pencher pour se saisir de ses lèvres, et à chaque fois l'effet sur lui était saisissant, comme un coup de poing dans le plexus, chaque baisé lui coupait littéralement le souffle en lui donnant l'assurance qu'il n'avait plus besoin de respirer car elle le ferait pour lui, chaque baiser lui faisait mal tant c'était bon, chaque baiser de la reine qu'il voyait en elle réveillait le mâle en lui, celui qui se battrait à mort pour la garder. Embrasser Avalone avait pour lui un gout de paradis, et être loin d'elle était douloureux. Il avait entendu certain mâle décrire ce sentiment d'appartenance à une femelle, mais jamais il n'avait pensé que ce serait aussi fort, si primitif, si viscéral, à la fois sombre et pure. Contre sa volonté, il mit fin à la douce caresse qu'entretenait la langue d'Avalone sur la sienne, s'il continuait, jamais ils ne quitteraient cette chambre, et cette soirée représentait beaucoup pour lui.

BLACKBURN SANGRE ( La musique du sang)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant