CHAPITRE 25

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En entrant dans la chambre qu'il lui prêtait, Gabriel laissa son regard animal couler sur le plantureux corps de la jeune femme, il lorgnant ses belle jambes nues, remonta vers ce bout de tissu qui couvrait à peine son superbe fessier rebondi, ce dos nue, et il n'avait pas besoin de le voir pour le savoir, mais il comprit qu'avec pareil vêtement, sa ronde poitrine ne pouvait être que nue elle aussi sous ce tissu d'un rouge contrastant parfaitement avec la blancheur de sa peau. Une sourde colère s'empara alors de lui, le détournant brièvement de son désir.

Depuis quand les femmes portaient-elle des vêtements aussi révélateurs ?

Mais aussitôt que cette question traversa son esprit, il vit que la réponse, il s'en foutait royalement, elle pouvait par conséquent être complètement nue si elle le voulait. Le plus important c'était : s'habillait-elle ainsi tout le temps ? Montrait-elle au monde tous ces attributs qu'une nature plus que généreuse l'avait donnée ? Et quels avaient été les hommes qui avaient osé la regarder, pire encore, quels étaient ceux qui avaient eu l'audace de la toucher ?

Ton frère en fait certainement parti.

Et cette remarque le fit pousser un faible grognement les poings fermés. Un violent sentiment possessif fit trembler son immense corps, rendant son trois pièces de plus en plus étroit.

En la regardant sortir de la salle d'eau après s'être laver les dents, et le visage, il n'avait qu'une seule envie, la secouer pour qu'elle lui donne le nom de tous les mâles qui avaient un jour croisé son chemin. Il devait tous les faire payer, comme cloportes qui l'avait fait pleurée il y'a quelque temps. Etre fermement agrippé à sa colère contre elle était plus facile à gérer que de reconnaitre que le désir qu'il avait pour son corps n'avait pas disparu depuis cette nuit où il avait touché sa jambe nue. Du pas de la porte d'où il n'avait pu bouger en voyant son corps aussi peu vêtu, et les lèvres pincées d'irritation, Gabriel la regarda se mettre difficilement au lit. Il bouillonnait littéralement de rage en la fixant, et c'était tant mieux, mais le pire, c'était qu'il ne pouvait se laisser aller par crainte de la faire peur, voir même de la tuer par mégarde. Il voulait partir, la laisser, mais cet ordre ne naissait pas dans son cerveau, et rester était dangereux pour elle. Et cette aliénation l'énerva tout au plus.

Depuis quand c'était important ce que les autres pensaient de lui ? et depuis quand tuer un être humain devenait une raison pour lui de ne pas faire comme bon lui semblait ?

Même les yeux qu'elle gardait fermés depuis bientôt dix minutes, ne pouvait empêcher Avalone de ressentir cette lourdeur dans l'air. Le ressentiment qui émanait de lui entravait toute possibilité de trouver le sommeil, elle ne savait pas pourquoi il était dans cet état, pourquoi il l'en voulait, et elle ne savait pas non plus d'où sortait le sentiment de gêne que créait cette colère. Elle devait s'en foutre royalement, elle n'avait pas à s'inquiéter des humeurs de Gabriel, c'était lui qui l'a sequestrait, et si cette proximité créait des étincelles, il n'avait qu'à la laisser partir. Ça, c'était la ligique qui devait être sienne, et non ce besoin en elle qui lui ordonna de faire quelque chose pour réparer une faute qu'elle ne connaissait pas. Elle essaya pendant soixante bonne minutes de faire avec, mais elle n'y parvint pas, elle ne voulait pas d'animosité entre eux, s'il y'avait un problème, en parler était toujours mieux que de ruminer. Voilà une notion que le psychologue en elle comprenait parfaitement.

Hésitante, elle releva alors depuis le lit, la tête pour le voir, mais avec les lumières éteintes, la seule chose qu'elle voyait c'était sa silhouette assise sur son siège de roi, à la même place devant les grande portes fenêtres dont le beau vitrail encien laissait la sombre lumière du ciel se poser sur lui. Elle ne voyait pas son visage, seulement ses longs cheveux parfaitement lissés, ramenés à l'arrière de sa tête, sur ses larges épaules qui se découpaient dans l'ombre. Et avant qu'elle ne s'en aperçoive, Avalone avait soulevé la courtepointe de son immense lit, et avait presque posé un pied au sol quand la voix de Gabriel se fit entendre tel un murmure qui avait la force d'un violent coup de fouet.

BLACKBURN SANGRE ( La musique du sang)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant