My Kpop Boyfriend | Sehun

87.

J'étais sortie du café sans même faire attention à ce qu'il se passait autour de moi. J'avais bousculé des gens sans même m'excuser. 

Je n'arrivais plus à respirer tellement j'avais la gorge nouée. J'avais retenu mes larmes du mieux que je pouvais avant de trouver un coin tranquille où me lâcher. Et pourtant celles-ci déferlaient sur mes joues sans même prévenir. Tout ce que je voulais c'était que tout s'arrête. Toutes ces émotions, tout ce que j'avais pu ressentir pendant des semaines, tout ce que j'avais retenu en moi, je les avais enfin laissé sortir.

J'en avais plus que marre, Sehun et je m'étais sentie terriblement mal. Tu m'aurais sûrement trouvée folle mais je m'étais sentie responsable pour tout ce qui nous était arrivé. J'étais horrible d'avoir pensé que tu me faisais suivre, j'étais horrible de ne rien t'avoir dit au sujet de Jaebum, j'étais horrible d'avoir été la personne qui aurait pu causer la rupture de ton contrat avec SM, j'étais horrible d'être entrée dans ta vie tout court. J'étais persuadée que l'on aurait pu être un vrai couple mais au fond je m'étais rendue compte que j'étais juste égoïste et que je te voulais à moi toute seule.

J'avais dû resté une bonne heure, adossée contre le mur d'une allée, à m'apitoyer sur mon sort sans voir le temps passer. Il devait être à peine 19h, le ciel était déjà sombre et j'avais marché dans les rues du quartier histoire de me calmer. Je voulais tout clarifier dans ma tête avant de rentrer au campus et de tout raconter à Yuri.

J'étais sur le point de traverser la route au niveau du passage piéton lorsque le temps s'était comme arrêté... parce que tu étais sur le trottoir d'en face, prêt à courir vers moi lorsque le feu avait tourné au vert.

Pour moi, tout était au ralenti ; j'avais vraiment eu l'impression que la journée n'allait jamais se terminer et que le nombre de confrontations entre toi et moi ne faisait qu'augmenter. Et c'était la dernière chose que je voulais car je savais que j'allais craquer devant toi cette fois-ci.

"-Qu'est-ce que tu fais là ? Tu ne devrais pas sortir comme ça, être là, avec moi, dans la rue, avais-je dit en paniquant une fois que tu t'étais retrouvé devant moi.

Certes c'était le soir mais il y avait tout de même des gens qui passaient autour de nous et j'avais vraiment peur qu'on nous voit tous les deux et que l'on te reconnaisse.

-Hey, calme-toi, personne ne se rendra compte que je suis sorti. Et puis je t'ai cherché partout, tu étais où ? 

Tu avais vraiment l'air d'être inquiet même après t'avoir laisser en plan dans ta voiture.

-Où étais-tu ? avais-tu répété.

Tu me regardais avec tes grands yeux en attente d'une réponse que je ne pouvais même pas te donner. Tu m'avais dévisagé un instant et j'avais tout de suite détourné la tête pour ne pas que tu vois que j'avais passé le reste de la journée à pleurer. Alors tu t'étais rapproché et tu avais levé la main sans doute pour toucher mon visage mais j'avais reculé d'un pas.

-S'il te plaît ne t'approche pas, c'est déjà assez dur pour moi de te faire face.

-Non, ne me rejette pas et je ne te laisserai pas partir cette fois.

À cet instant, j'avais décidé que c'était le bon moment pour te dire ce que j'avais en tête depuis ma discussion avec Irene. J'avais fini par croire qu'elle avait raison et que c'était la bonne solution pour nous deux.

-Sehun, je crois que nous..., avais-je bégayé avant de reprendre une grande inspiration et de continuer, je crois que..

-Ne finis pas ta phrase.

-Il faut qu'on...

Mais je n'avais pas réussi à la finir cette phrase. Je t'avais regardé droit dans les yeux et j'avais réalisé que je ne pourrais jamais la finir cette phrase.

-C'est à cause d'Irene c'est ça ?, avais-tu repris, Elle t'a dit de rompre avec moi ?

J'avais écarquillé les yeux car je n'avais pas compris comment tu avais pu deviner. Et puis j'avais pu sentir de la tristesse dans ta voix.

-Comment tu sais..

-Je lui ai parlé, avais-tu répondu avant de marquer un temps, juste après que tu sois sortie du café en pleurant. Pourquoi ne m'avoir rien dit ? Pourquoi tu ne m'as pas dit qu'elle te faisait suivre ?

Donc tu étais au courant de tout, dans les moindres détails. J'avais tellement été prise de court que les mots avaient eu du mal à sortir de ma bouche sous ton regard pesant.

-Tu étais occupé et je ne voulais pas t'inquiéter.

-Je suis ton petit-ami et c'est mon job de m'inquiéter pour toi."

Sur cette déclaration, mes yeux avaient commencé à brûler. C'est vrai, tu étais mon petit-ami et parfois j'oubliais quel était notre vrai rôle à jouer dans cette histoire.

Une fois de plus ma gorge s'était nouée et je n'étais pas arrivé à me retenir de fondre en larmes devant toi. Sans quoi tu t'étais précipité pour me prendre dans tes bras et je m'étais accrochée à toi comme si ma vie en dépendait. Et puis j'étais soulagée que tu ne sois pas en colère, à ta place je l'aurais été.

"-Je suis là pour toi, avais-tu murmuré dans mon oreille.

-Je sais et je suis tellement désolée, pour tout.

-Ne le sois pas bébé, c'est à cause de moi si elle s'en est prise à toi et puis je n'ai pas été assez clair avec elle apparemment."

Tu avais resserré ton étreinte et tu avais déposé un bisou sur ma tête. Je m'étais sentie tellement bien dans tes bras que je n'arrivais plus à te lâcher. Et puis je m'étais rendue compte que j'avais eu tort d'attendre de tout te dire. Qu'est-ce qui m'était passé par la tête pour croire que rompre avec toi était la solution ? À ce moment-là, la seule chose dont j'avais eu besoin c'était toi et personne d'autre.

"-Allez viens, je te ramènes, avais-tu dit en desserant tes bras autour de moi.

-Non je veux rester avec toi, avais-je lâché en te regardant dans les yeux.

Je savais que ce n'était pas une bonne idée mais je tenais à rester à tes côtés. Je ne voulais pas rater cette occasion de passer du temps avec toi.

Alors après un moment de réflexion, tu avais fini par être d'accord.

-On va se regarder un petit film chez moi ?"

J'avais simplement hoché de la tête.