My Kpop Boyfriend | Sehun

101.

Nous étions rentrés chez toi sains et saufs. Le trajet t'avait permis de dessoûler petit à petit et il avait été plus facile de te soutenir pour aller jusqu'à l'appartement.

Une fois rentré, tu t'étais tout de suite réfugié sous la douche alors que j'attendais à l'extérieur de la chambre. Pour dire vrai, je n'avais pas su quoi faire : je ne savais pas s'il fallait que je parte directement ou s'il fallait que j'attende que tu t'endormes pour partir. Alors j'avais glandé dans le salon, je m'étais servi un verre d'eau, j'avais contemplé les tableaux sur les murs, j'avais fait un peu de rangement, j'avais réfléchi à quoi te dire, à comment me comporter avec toi maintenant que tu avais dessoûlé. Il devait être deux heures du matin passé et je t'avais attendu patiemment alors que tu prenais ton temps dans la douche.

Je m'étais demandé à quoi tu avais songé à cet instant. Je m'étais demandé qu'est-ce que ça t'avait fait de me voir après trois semaines de pause. Je m'étais demandé si tu m'en voulais encore même après cette nuit-là.

Empreinte de regrets, je m'étais décidé de partir avant que tu ne sortes de la douche, j'avais eu soudainement peur de te faire face du fait que l'on s'était retrouvé seuls tous les deux.

"-Sehun ?

J'avais cogné à la porte mais aucune réponse.

-Sehun, t'as besoin que je t'apportes quelque chose avant que je ne parte ?

Tu avais fermé l'eau pour que l'on puisse mieux s'entendre.

-Comment ?

-Je dois y aller, tu as besoin de quelque chose avant ?

J'avais eu l'impression de parler dans le vide. Tu ne m'avais pas répondu directement alors j'avais eu l'impression d'avoie créer un malaise et de partir au mauvais moment. J'avais collé mon oreille contre la porte pour entendre ce que tu faisais et j'avais pu entendre les frottements de vêtements contre ta peau.

-Une seule chose.

-Quoi ?

-Toi. J'ai besoin de toi.

Tu avais ouvert la porte doucement et on s'était retrouvés face à face, nos regards plongés dans les yeux de l'autre. Tu avais l'air terriblement fatigué et tes yeux me supplier de rester.

-Reste

-Je ne sais pas.

-S'il te plaît, les seuls fois où je dors bien c'est avec toi. Juste pour cette nuit après tu pourras faire ce que tu veux. Si tu ne veux plus me revoir, okay.

J'avais ouvert la bouche comme pour dire quelque chose mais aucun son n'était sorti. Tu avais attendu ma réponse patiemment alors que je n'avais pas su quoi faire. Ma conscience me disait que ce n'était pas une bonne idée de rester mais mon cœur pensait autrement.

-Je..., avais-je balbutié.

-S'il te plaît, avais-tu dit dans un souffle, ta voix à peine audible.

Et après un moment d'hésitation, j'avais répondu :

-Okay."

Après, tout s'était fait dans le silence. Tu m'avais prêté un bas pour dormir que j'avais enfilé rapidement dans la salle de bain avant de te retrouver dans ton grand lit double. Tu avais observé mes moindres gestes attentivement jusqu'à ce que je m'allonge auprès de toi, nos deux corps l'un en face de l'autre.

Une gêne s'était installée avec un silence pesant alors que l'on se regardait droit dans les yeux. Tu ne semblais pas déstabilisé alors que moi je l'étais totalement.

-Je ne suis pas fatiguée, avais-je chuchoté.

-On peut parler si tu veux.

-Non, toi tu as besoin de dormir.

-Dis-moi comment je peux dormir alors que tu es là en face de moi.

-Dors, avais-je ordonné en t'empêchant de parler avec mon doigt sur tes lèvres.

J'avais souri une fois que tu avais fermé les yeux. Tu n'avais pas complètement les idées claires alors parler n'était pas une bonne idée.

Et j'avais fondu devant ton visage angélique. Tu ne faisais rien pour être mignon et pourtant tu l'étais, c'était naturel chez toi. Sans même m'en rendre compte, ma main s'était retrouvée sur ta joue et j'y avais dessiné des cercles avec mon pouce, une chose que j'avais l'habitude de faire inconsciemment avec toi.

Puis tu avais soudainement ouvert les yeux.

-Pardon, m'étais-je excusé en enlevant ma main.

Mais tu l'avais retenue.

-Non non tu peux continuer, m'avais-tu encouragé.

Sans quoi j'avais continuer, sous ton regard. J'aurais pu faire ça pendant des heures. Je n'avais plus eu peur de te toucher, la gêne qu'il y avait eu auparavant avait disparu. De plus, j'avais eu l'impression que l'on se retrouvait petit à petit.

-Ton toucher m'avait manqué.

Et c'est à cet instant que je m'étais rendue compte que notre pause avait perdu son sens. On s'était retrouvé dans le même lit à se regarder, se caresser comme si le monde n'existait plus autour de nous et que nous étions seuls. Il fallait que j'arrête de me voiler la face et que je finisse par admettre que tu m'avais terriblement manqué malgré tout ce qui avait pu entraver notre chemin.

Alors je t'avais posé la question qui m'étais venue à la tête à ce moment-là sans même réfléchir.

-Qu'est-ce qu'on fait ?

-À toi de me dire.

-Je n'ai pas la réponse.

On n'arrêtait pas de se parler par énigme.

-Tu m'en veux toujours ?, m'avais-tu demandé.

-Non. Tu m'en veux toujours ?

-Non."

Ce dernier aveux avait tout réglé. On s'était pris dans les bras spontanément en se serrant fort comme si notre vie en dépendait. On s'était chuchoté des mots doux comme des " tu m'as manqué" ou encore "ne me quitte plus". Je pense que l'on s'était tous les deux sentis revivre à cet instant. Entre sentir ton souffle chaud dans mou cou, tes lèvres frôler ma joue, tes doigts s'enfoncer dans mon dos et nos jambes s'entremêler, je n'aurais pas pu me sentir mieux ailleurs que dans tes bras. Les bras de celui que j'aimais.

Et on s'était tout de suite endormis après, ton bras autour de ma taille, nos corps aussi proche que possible. Je n'avais pas oublié cette nuit, un moment passé avec toi que j'avais tant chéri.

Mais ce n'était pas pour autant que le monde ne s'était pas arrêté de s'acharner sur nous.