Chapitre 14. Léo

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20 Novembre 2014

Deux semaines se sont écoulées depuis que j'ai refusé les avances de Roxanne, après réflexion j'ai agi comme il le fallait, je ne pouvais pas coucher avec elle, pas de cette façon ni dans ces conditions. Quatorze jours qu'elle perturbe mon esprit, je n'ai pas eu de ses nouvelles dernièrement et pourtant je ne cesse d'espérer qu'elle me téléphone. J'ai composé plusieurs fois son numéro sans oser lancer l'appel, visiblement je suis un véritable trouillard quand il s'agit d'aborder la belle brune. Habituellement je fais comme bon me semble et fonce sans me poser de questions, sauf que là je ne comprends pas pourquoi je m'y refuse.
J'inspecte mon allure dans le miroir, tout est parfait, je suis impeccable et pourtant je me trouve fade ce soir. Je vais pourtant devoir prendre sur moi et endosser mon rôle d'Escort puisque dans moins d'une heure, je retrouve Marjorie et West pour notre petite sauterie. L'idée de faire un plan à trois ne m'emballe pas plus que cela, mais je m'y suis engagé donc je ferai ce pour quoi je suis payé sans rechigner. Le lieu choisi pour notre partie de jambe en l'air se situe à l'écart de la ville. Une vieille bâtisse qui appartenait à la grand-mère de Marjorie et dont personne ne connaît l'existence. L'endroit est discret et isolé, ce qui est parfait pour éviter d'être vu et ainsi éveiller les soupçons du voisinage. Je quitte la maison aux alentours de vingt heures trente. West me retrouve sur place comme convenu un peu plus tôt dans la journée. Quarante minutes plus tard, je stationne ma voiture devant une vieille demeure en pierres grises cachée par une végétation luxuriante. Les voitures de West et Marjorie sont déjà là, je respire un bon coup et sors de mon véhicule sans plus attendre. Je suis transpirant et mal à l'aise lorsque je frappe à la porte. Baiser une femme en compagnie d'un autre homme qui s'avère être mon meilleur ami est une chose qui m'est totalement inconnue, et qui me fait peur. Avant de venir, j'ai ingurgité deux cognacs et fumé un joint pour me donner du courage, or les effets ne se font pas encore ressentir.
Des éclats de rire parviennent à mes oreilles puis la porte s'ouvre en grand laissant face à moi une Marjorie plus sexy que jamais. Elle affiche un sublime sourire sur son visage, puis se mordille la lèvre inférieure quand elle me détaille de plus près. Il faut dire que mon apparence ne laisse aucune femme insensible. Je la scrute à mon tour sans aucune gêne, la petite robe blanche qu'elle porte lui moule le corps à la perfection et sa transparence dévoile la lingerie fine qu'elle porte. Elle a mis ses courbes en valeur dans un sublime soutien-gorge noir et le string assorti. Elle est divine comme ça. Prenant mon courage à deux mains, je pénètre à l'intérieur.

— Bonsoir Marjorie, comment vas-tu ?

— Très bien, je te remercie. Ton ami et moi faisions connaissance au salon en t'attendant mon cher Léo.

— Ravi de l'apprendre. Que penses-tu de lui ? Il est à ton goût j'espère !?

— Il l'est, mais tu l'es beaucoup plus que lui mon chou. Je suis impatiente de passer entre vos mains expertes. Je veux être votre jouet, alors faites de moi votre chose.

— Marjorie, et si nous allions rejoindre West. J'ai besoin d'un verre avant de commencer, pas toi !?

— Si, évidemment.

Elle détache ses doigts des miens puis dandine son fessier bombé sous mon regard aguerri. Je commence à bander en imaginant le baiser bien fort et jouir à l'intérieur.
Nous retrouvons West installé sur le canapé en mode pacha. Il semble totalement détendu contrairement à moi.

— Ça va l'ami ? Demandé-je en lui offrant une bonne poignée de main. Tu nous sers un verre Marjorie qu'on puisse trinquer.

— Tu sembles anxieux Léo. Tu ne vas pas te défiler ? Murmure-t-il pour ne pas alerter notre hôte qui remplit nos verres.

— Ne t'en fais pas, tout va bien... je t'assure.

Marjorie s'installe entre nous deux, chacun récupère son verre puis nous trinquons et avalons notre vodka cul sec. West et moi prenons une seconde rasade tandis qu'elle nous caresse par-dessus nos vêtements. L'excitation augmente, West encourage notre amie à venir nous goûter. Elle s'exécute, déboutonne nos pantalons, baisse nos boxers qui dévoilent l'objet de ses désirs puis nous cajole tour à tour. Un rire nerveux s'échappe de ma bouche lorsque j'entends West gémir alors que Marjorie aspire son membre.

— Allons dans la chambre nous signale-t-elle, nous serons mieux installés qu'ici.

Nous remontons nos pantalons avant de la suivre. Elle nous entraîne dans un long couloir, puis déverrouille une porte qui nous dévoile un lit gigantesque. La chambre est immense, décorée avec beaucoup de goût. Des tapis persans habillent le sol, des œufs Fabergé ornent une étagère, une coiffeuse remplie de parfum de grandes marques. Alors que je détaille les lieux à la loupe, West commence à toucher Marjorie sans se soucier de moi. Je reste en retrait, regarde mon ami caresser les seins de notre cliente par-dessus sa robe. Elle me tend la main pour que je me joigne à eux, je me place donc derrière elle et explore ce qui se cache sous son string. Son intimité est trempée ce qui accentue mon érection. Je la presse contre ses fesses pour lui faire part de mon excitation. Elle aime ce qu'elle ressent puisqu'elle se frotte un peu plus sur ma queue. West retire ses habits, je constate qu'il bande beaucoup lui aussi. Cet enfoiré n'a pas menti quand il m'a dit qu'il en avait une sacrée. Je plains la pauvre Marjorie, elle ne marchera pas droit de sitôt. Il se masturbe sous nos yeux, ce qui ne me dérange pas finalement. Marjorie fait glisser mon pantalon et mon boxer jusqu'à mes chevilles, j'éjecte mes chaussures dans un coin de la pièce puis mes vêtements prennent le même chemin. Elle s'accroupit, empoigne mon membre et enfile une capote puis le porte à ses lèvres maculées d'un rouge vif. Elle me goûte, attrape mes testicules entre ses doigts avant d'entamer un lent va et vient sur ma longueur. West se place à mes côtés, saisit la main de notre partenaire puis la place sur son membre épais recouvert d'un condom. Elle le branle en douceur puis sa bouche quitte mon giron pour dévorer celui de mon ami. Sa langue nous titille à tour de rôle, elle rassemble nos sexes dans ses mains, nous lèche goulûment puis fini par mettre les deux glands gonflés dans sa grande bouche. Ma queue et celle de West se touchent, le contact n'est pas désagréable, au contraire, c'est surprenant. J'avais peur que cela me rebute, finalement ce n'est pas le cas, je trouve ça même assez excitant. Le tableau que nous offre Marjorie est parfait, quoi de mieux qu'une femme à genou qui pratique une fellation à deux hommes. Je bande tellement que cela me fait mal, si je ne la repousse pas, je risque de jouir dans sa bouche... je veux la goûter avant. Nous l'aidons à se redresser, puis nous déshabillons notre complice d'un soir. La voilà totalement nue devant nous, je la positionne aussitôt à quatre pattes au bord du lit. Je m'enfonce en elle sans attendre. Un râle s'échappe de sa bouche lorsque je la percute bien fort, West profite pour glisser son pénis entre ses lèvres pulpeuses. Aucun de nous ne ménage notre victime consentante, au contraire elle voulait être notre objet alors c'est ce que nous faisons, nous jouons avec elle sans aucune retenue. Je lui tiens fermement les hanches en la pilonnant fortement. Mon ami quant à lui attrape le visage de notre hôte et fourre son pieu au plus profond de sa gorge. J'avoue que tout ceci m'excite grandement. Je place un doigt préalablement humidifié de salive sur l'anus de cette vicieuse puis l'enfonce doucement en elle. Je la baise et la doigte en même temps, tandis que West me fait comprendre qu'il voudrait bien échanger les rôles. Je me retire et le laisse prendre place à l'intérieur de sa fente. Je m'allonge sur le lit, masturbe ma queue tout en profitant du spectacle. West se retire et indique à Marjorie de venir s'empaler sur moi. Elle ne se fait pas prier et coulisse sur ma verge. West saisit un gel lubrifiant, prépare l'anus de notre petite coquine puis se place derrière avant de s'enfoncer lentement en elle. Je lis une entière satisfaction sur son visage, alors que celui de ma cliente tire la grimace. Nous lui laissons à peine le temps de s'habituer à nos sexes que notre danse sensuelle débute. Nous trouvons la bonne cadence, Marjorie pousse des cris de plus en plus aigus ce qui nous amène à la prendre beaucoup plus vite et fort. Mon collègue s'étale sur le corps de notre partenaire, sa tête est face à la mienne, quelques millimètres séparent nos bouches puis sans m'y attendre, il pose ses lippes pleines et sèches sur les miennes. Je ne réagis pas de suite, j'ai pour principe de ne jamais embrasser ou me faire embrasser, mais là aux vues des circonstances et l'état de frénésie dans laquelle je me trouve, je passe outre. Et puis c'est West, ça n'enlève en rien ma résolution puisqu'il s'agit d'un mec, d'ailleurs c'est ma première fois avec un gars. Le contact est différent dû à sa barbe naissante qui me picote, mais je suis tellement excité, que je me laisse faire et lui rends son baiser. Il plonge sa langue dans ma bouche et entame un jeu que j'apprécie. Nos regards se croisent, ni lui ni moi ne nous décollons, bien au contraire nous continuons à nous galocher plus sauvagement. Ce corps-à-corps avec Marjorie et West me procure un réel plaisir.
C'est fou, je vis la plus belle expérience de toute ma vie !
West délaisse ma bouche et le corps de cette sublime créature qui nous fait perdre la tête. Plaçant mes mains sur le postérieur de Marjorie, j'accentue ma poussée en elle. Une caresse lente et sensuelle remonte le long de ma jambe, puis longe mon flanc, je suis tellement excité que je ne prête aucune attention à qui appartiennent les doigts qui cajolent ma peau. Yeux clos, je laisse la sensation des baisers dans mon cou m'envahir, je gémis, exalte tant mes sens sont en alerte. Des lèvres... une langue... non, deux langues me goûtent, je découvre en ouvrant les paupières que West et Marjorie parsèment ma gorge, mon torse, mes tétons de baisers humides et brûlants. Ma partenaire délaisse mon sexe, pantelant et déconcerté par la situation, je me redresse, découvre un sourire diabolique sur son visage qui me rend dingue. Mon meilleur ami se rapproche dangereusement et vient se caller contre moi. Je ne bouge pas, ne le repousse pas non plus quand sa bouche explore les courbes de mon corps. C'est complètement dément ! J'observe ses mains et sa langue effleurer ma peau qui se couvre d'une pellicule de sueur. Toutes ces foutues sensations décuplent mon plaisir. West m'entraîne dans un jeu nouveau. Nos corps s'imbriquent, s'aimantent, nos sexes tendus se frôlent alors que nos lèvres impétueuses, assoiffées, s'embrassent à en perdre tout souffle. Timidement, mes doigts explorent chaque parcelle de son dos qui se contracte sous mon toucher. Nos langues se défient, nos mains glissent, voyagent et partent à la découvrent du corps de l'autre. Sans aucune réticence, je laisse West goûter ma peau. Ses lippes dures, gorgées de désir s'aventurent sur mes abdos, descendent plus bas, continuent leurs accensions jusqu'à la base de mon sexe. J'ai bien fait de fumer un joint avant de venir... je suis complètement détendu, désinhibé et désorienté par tant de nouveauté. Je ne sais si je devrais le repousser ou au contraire le laisser laper mon membre qui réclame d'être cajolé et ce, de toute urgence. Je ne pas le temps de cogiter puisque la voix de Marjorie nous rappelle à l'ordre.

— Dîtes donc les garçons, pas que le spectacle m'ennuie, bien au contraire, cependant j'aimerai bien reprendre notre petite affaire. Vous pourrez vous adonner à vos ébats quand vous en aurez terminé avec moi. 
La petite coquine reprend place sur mon sexe bandé et entame de lents va et vient avant que West ne vienne la reprendre par derrière. Notre moment de complicité est terminé.
Place à la folie !
La cadence monte crescendo, Marjorie encaisse nos assauts avec beaucoup de plaisir, son sexe se contracte autour de ma queue, elle ne va plus tarder à jouir et il en est de même pour moi. West me fait signe que pour lui aussi la délivrance est proche, nous la pilonnons, martelons ses orifices avec toute la vigueur dont nous disposons. Elle lâche un long halètement avant de mordiller mon épaule lorsqu'elle jouit. Je m'époumone à mon tour dans un râle bestial tout en me déchargeant dans mon préservatif. Mon acolyte s'enfonce encore dans son postérieur, il rejette la tête en arrière et pousse un soupir de satisfaction lorsqu'il se déverse dans sa profondeur.
Nous restons de longues secondes ainsi, le temps de reprendre nos esprits après ce coït phénoménal. West se retire et se débarrasse de sa capote, dans un mouvement souple je fais basculer Marjorie sur le dos puis sors d'elle à mon tour. La pauvre est à bout de souffle.

— Oh mon dieu ! Merci les garçons de m'avoir procuré autant de plaisir. Vous m'avez achevée.

— À ton service, dis-je en enlevant le bout de latex souillé.

— C'était génial Marjorie, tu as bien encaissé pour une première la félicite West.

— Dites-moi vous deux, vous êtes bisexuels ?

— Non ! Nous répondons en même temps. On s'est pris au jeu tout simplement. Et rien que d'y penser j'ai envie de gerber. Lâché-je une grimace collée sur le visage.

— Hé ! S'offusque mon pote, tu n'étais pas dégoûté quand on s'échangeait nos salives et que je léchais ton corps. Tu avais l'air de prendre beaucoup de plaisir il me semble. Admet le Léo, tu as aimé.

— Sans vouloir te vexer West, tu as les lèvres beaucoup trop sèches, tu piques et tu as une langue épaisse. Marjorie tu aurais de quoi me rincer la bouche ? Demandé-je pour clore ce chapitre qui pour le coup m'embarrasse légèrement.

— Dans la salle de bain. Regarde dans le meuble sous l'évier, tu trouveras une brosse à dents neuve, du dentifrice et même du bain de bouche.

— Merci.

Je me lève et me dirige vers la petite pièce adjacente, West me provoque une fois de plus le salopard.

— Léo, tu sais que tu as un beau cul ? La prochaine fois je devrais peut-être venir m'en occuper.

— Ferme là connard, pas touche ici ! L'avertis-je en camouflant mon postérieur avec mes mains. Et depuis quand tu es gay ?

— Je ne le suis pas, mais je pourrais le devenir rien qu'en te matant.

Marjorie pouffe. Ces deux-là se moquent de moi, c'est indéniable.

— Fini la plaisanterie les chéris ! Allez-vous nettoyer et ramenez-vous pour un second round.
— On inverse les rôles dans ce cas. West tu vas devant et moi derrière !

Après un bref passage à la salle de bain, quelques minutes de repos suffisent à nous remettre sur pied. Nous reprenons place sur le lit prenant Marjorie en sandwich puis recommençons notre petite affaire jusqu'au bout de la nuit.

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