Chapitre 42. Léo

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22 Juillet 2015

Plus le temps passe, plus l'affection que je porte à Roxanne est grandissante. L'aimer est un sentiment nouveau qui m'effraie encore certains jours. Fort heureusement ce que nous vivons est merveilleux, parfois, cela me paraît trop beau pour être vrai, et c'est d'ailleurs pour cette raison qu'il m'arrive encore de douter. L'histoire que nous consumons est déroutante, étourdissante à en perdre la tête. Je suis totalement mordu, raide dingue de cette femme comme jamais je ne l'avais été avec une autre. À ses côtés, je revis la passion, l'amour et le bonheur qui m'ont été volés par cette garce de Taylor, alors que je n'étais encore qu'un jeune adulte. Avec Roxanne, j'envisage enfin l'avenir... un vrai miracle. J'ai pris conscience que les déboires que nous avons eus à cause de Marjorie auraient pu tout foutre en l'air.  Cette terrible épreuve a eu le mérite de me faire ouvrir les yeux sur les véritables sentiments que j'éprouvais pour Roxanne. J'étais bel et bien amoureux d'elle. Alors, il était donc impossible que je la laisse me quitter sans avoir au moins essayé de me battre pour la récupérer.
Devant West, le connard que j'étais et que je suis toujours d'ailleurs tenait un tout autre discours, à savoir que jamais je n'irai m'excuser auprès de Rox, puisque je ne m'estimais pas responsable de tout ce foutoir. Malgré tout, après mon agression qui remonte à plus d'un mois maintenant, j'ai mis mon amour-propre de côté en lui demandant pardon. Pardon d'avoir été aussi bête, d'avoir menti, de lui avoir fait de la peine. Et puis après cela, je lui ai ouvert mon cœur et ma tête pour lui faire part de tous mes secrets. Durant ma convalescence, nous avons parlé des heures durant, et cela nous a été bénéfique puisqu'à présent nous envisageons la suite de notre aventure. Aujourd'hui, il n'y a plus aucune ombre au tableau pour venir ternir notre relation. Les choses sont claires entre nous, Roxanne connaît en détail les affres de mon passé, allant de ma plus tendre enfance à mes années d'Escort.
J'observe ma belle brune à la dérobée, son corps vêtu d'une de mes chemises, se balance au rythme de la musique qui fait écho avec le bruit des casseroles. L'odeur de la viande mijotant avec des petits oignons me met l'eau à la bouche, tout comme la peau douce et soyeuse de ma petite amie qui s'exhibe sous mon regard affamé. Je m'approche d'elle sur la pointe des pieds sans faire de bruit, j'ai en tête la ferme intention d'en faire mon encas, de la déguster avec alanguissement pour apprécier toutes ses saveurs, et ce jusqu'à la dernière miette. Elle sera la cerise sur le gâteau, cependant, je ne peux me résoudre à attendre la fin du repas pour la croquer. Après tout, l'ordre chronologique d'un menu est-il primordial ?
Je préfère commencer par ce qu'il y a de meilleur, c'est-à-dire, un succulent dessert... prénommé Roxanne.

— As-tu fini ? Me gronde-t-elle, alors que mes mains se fraient un chemin sous l'étoffe qui couvre à peine son corps sculptural, pour venir caresser sa généreuse poitrine qui m'obsède comme au premier jour.

Malaxer ses seins, mordiller ses tétons sont des plaisirs dont je ne pourrais plus jamais me passer tellement j'en suis accro. Ma bouche avide de ses chairs parsème sa nuque de baisers, puis s'aventure peu à peu sur la finesse de son cou où je me délecte de son parfum aux notes exotiques. Je stoppe mon ascension à quelques centimètres de son oreille, je profite de cette proximité pour lui chuchoter que je l'aime. Depuis que cet adage a franchi la barrière de mes lèvres, je ne cesse de lui répéter chaque jour, chaque heure, chaque minute qui passe, comme un enfant qui babille son tout premier mot. Elle fléchit, la connaissant, je sais déjà qu'elle se maudit de céder si facilement à mes caresses et ma confession.

— Tu triches. Tu n'as pas le droit d'utiliser le mot magique pour arriver à tes fins.

— Ne sois pas mauvaise joueuse princesse. Je gagne toujours, tu vas devoir t'y habituer.

Roxanne rouspète le temps d'un instant, puis elle finit par me supplier dans la minute qui suit. Ses halètements me poussent à poursuivre mon exploration, je glisse mes doigts brûlants sur son abdomen tout en conservant une lenteur qui la rend insupportable. Sans aucune gêne, elle saisit ma main et la plaque sur son pubis parfaitement épilé. Je cajole son clitoris avec la pulpe de mon pouce, son petit grain ne cesse de gonfler à mon contact. J'insère ensuite mon majeur dans son jardin secret, à ma grande surprise, celui-ci est déjà trempé. Le va-et-vient que j'entame avec mollesse la fait bisquer. Cela m'amuse de la titiller, de la torturer alors qu'elle revendique son mécontentement. Serrant les cuisses afin de garder ma main en captivité, Roxanne roule des hanches et colle son postérieur dénudé sur la bosse apparente qui se dessine sous la toile de mon pantalon.

— Supplie-moi d'arrêter !

— Tu es fou ! Je te conjure que si tu cesses de gratifier mon précieux, tu risques de le regretter. Marmonne-t-elle entre deux geignements que même un malentendant distinguerait à des kilomètres.

— Comment comptes-tu t'y prendre ?

— Je promets de réduire tes testicules en pâté pour chien si tu ne me fais pas jouir dans la foulée !

Un rire franc s'évacue du plus profond de mon être, Roxanne a le don de me faire marrer avec ses menaces à la noix. Mes couilles... du pâté.  Et puis quoi encore ? Son degré de crédibilité est proche de zéro sachant pertinemment qu'elle ne ferait aucun mal à mes bijoux de famille. D'ailleurs, pour l'agacer, je la compare souvent à un petit écureuil. Rox ne résiste pas devant des noisettes, au contraire elle succombe toujours, du moins devant les miennes.

— Et si je faisais ça... Lui susurré-je en introduisant un second doigt dans sa fente humidifiée par son excitation. Que vas-tu me faire ?

— Te tuer ! Bordel Léo, tu attends le dégèle pour venir me baiser.

— Quelle vulgarité mademoiselle Harper ! Je vais devoir vous souder les lèvres si cela continue.

Roxanne est une femme dévergondée lorsqu'il s'agit d'assouvir ses envies, elle ne lésine pas sur les moyens pour y parvenir. Au premier abord, elle peut paraître froide, prude, voire asexuée, et pourtant, je dois bien reconnaître qu'elle est tout autre quand on gratte sous la couche de vernis qui la protège. Elle a toujours de nombreuses idées en tête pour diversifier nos petits jeux coquins. Elle est parfois douce et piquante, soumise ou dominante, introvertie ou bien extravertie, alors que puis-je lui demander de plus pour réaliser tous mes fantasmes. Honnêtement, je ne vois pas. Ma diablesse dispose d'un appétit sexuel qui fatiguerait plus d'un homme ou qui à défaut le comblerait, tout comme je le suis dès qu'elle me touche. Je ne vais pas m'en plaindre, au contraire. Qui n'aimerait pas que sa petite amie lui saute dessus à tout bout de champ ? Pour résumé, Rox est une tentatrice. Elle est comme la pâtisserie au chocolat qui vous fait de l'œil dans la vitrine du boulanger, alors que vous êtes au régime sec.

— Sur la table ou contre le frigo ? Que préfères-tu ?

— Les deux. Si tu te sens d'attaque bien évidemment. Me défie-t-elle en retirant ma main de son sexe.

Par provocation, elle engouffre mes doigts couverts de sa liqueur dans sa bouche et les suçotent goulûment sous mon regard incandescent.
Ô Rox ! Tu n'as pas idée de ce qui t'attend. Dans la précipitation, je baisse mon pantalon et mon boxer jusqu'aux chevilles, puis je présente mon gland à l'entrée de son orifice. Je pousse lentement mon sexe à l'intérieur de sa fente magique, où le plaisir m'aspire. Être en elle est un sentiment de toute-puissance. Je la possède, la marque pour lui rappeler que nous nous appartenons mutuellement. J'enfonce chaque centimètre sans précipitation, ce qui a pour but d'agacer ma belle, qui s'évertue de remuer le bassin sur mon membre dressé afin que j'accentue la cadence de mes coups de reins.

— Tout doux, chérie, tu ne voudrais pas déjà me faire jouir. Tu m'as défié de te baiser à plusieurs reprises, et pour ce faire je compte bien prendre mon temps.

— Tu ne perds rien pour... Ô mon Dieu ! Vocifère-t-elle, lorsqu'elle subit un assaut très violent dans sa profondeur détrempée.

Mes mains solidement ancrées dans les chairs de ses hanches me permettent de maintenir son corps comme je l'entends. Je suis dans un état d'excitation extrême, je tremblote, mes membres me trahissent à chacune de mes pénétrations. Je me sens prisonnier de son antre, et pourtant, pour rien au monde, je ne voudrais être ailleurs. Roxanne se cambre davantage pour capturer l'intégralité de ma queue, l'angle est parfait et menace de me faire perdre pied. Ses gémissements incontrôlables se mêlent à mes grognements. Roxanne flanche, ses jambes menacent de la lâcher, il faut dire que la position dans laquelle nous sommes est devenue inconfortable. J'arrête mes aller et venue, me retire et la guide jusqu'à la table de cuisine où je lui demande de s'allonger en prenant soin d'écarter les cuisses au maximum. D'un revers de la main, elle dégage la vaisselle et prend place sur le marbre froid qui lui mord la peau. Un sourire machiavélique se dessine sur mon visage, lorsque j'étudie la mouvance des courbes de ma belle brune. Roxanne s'agite, la position d'infériorité dans laquelle elle se trouve est un sacré avantage, dont je vais me servir à bon escient. Mes mains baladeuses, impétueuses, papillonnent sur la délicatesse de ses jambes hâlées, puis finissent leur voyage au creux de ses hanches. Les pans de la chemise glissent entre mes doigts, la douceur du coton est si délicate que cela me fend le cœur de faire sauter la boutonnière. Pourtant je ne m'en prive pas, puisque la merveille qui se cache en dessous est bien plus attrayante sans ce fichu vêtement.

— Putain Léo, ta chemise !

— Chuuuut ! On s'en fout !

Les effleurements prodigués à son corps grelottant semblent lui être insoutenable. Sa poitrine se soulève rapidement à chaque baiser que je dépose sur sa peau d'une infinie douceur. Mes lèvres butinent ses pointes tendues, alors que mes doigts retrouvent le chemin du paradis. Avec frénésie, je mords ses seins en accentuant la pression. Des spasmes incontrôlables soulèvent son corps, des gémissements de plus en plus forts s'évacuent de sa bouche, Roxanne jouit, c'est indéniable et l'orgasme que je viens de lui procurer lui est dévastateur. Je détache ma bouche de sa poitrine pour m'abreuver de ses lèvres gonflées et tellement tentantes. Ma température corporelle est à son maximum. Je m'engage dans son vagin en gardant le contact avec ses yeux lubriques.

— Tu es tellement belle Roxanne. Tellement parfaite, tellement... à moi !

Nos corps s'entrechoquent avec légèreté, les coups de butoir que je lui prodigue sont doux, lents, effectués avec tendresse et amour... beaucoup d'amour. Les chairs de Rox se resserrent et se contractent sur mon pénis, mes jambes ne me soutiennent plus, je suis à deux doigts de tomber dans le précipice tant la jouissance approche. Je lâche prise, je ne peux plus me retenir, alors j'invite Roxanne à me suivre dans ce dédale d'émotions hallucinantes. Le son érotique qui sort de sa gorge, m'emporte avec elle immédiatement.

— Ô bébé, je jouis !!

— C'est si bon, je t'appartiens Léo, je serai toujours à toi, quoi qu'il arrive.​

The soul of desireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant