Chapitre 22. Léo

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Les premières lueurs du jour filtrent à travers les persiennes, brisant ainsi l'obscurité dans laquelle Roxanne et moi sommes plongés depuis des heures. Au loin, je perçois les piaillements des oiseaux qui accompagnent tel un orchestre en plein concerto, les légers ronflements qu'émet la jolie brune qui sommeille à mes côtés. Etendue sur le ventre à demi-nue, ses cheveux formant une corolle sur l'oreiller, je me complais à admirer la naissance de sa chute de reins à peine couverte d'un drap. La délicatesse de sa peau veloutée appelle à mes caresses, à mes baisers, et pourtant je n'en fais rien. Je reste bien sagement à ma place sans bouger d'un iota, laissant ainsi mes envies de côté. Roxanne a besoin de reprendre des forces, la nuit que nous avons passée collés l'un à l'autre a été très intense, éreintante. D'ailleurs après notre cinquième étreinte, il lui a fallu moins de cinq minutes pour s'assoupir. Contrairement à elle, je n'ai pu fermer l'œil tant mes pensées se jouaient de moi.
C'est la toute première fois qu'une femme franchit le seuil de ma demeure et que celle-ci partage ma couche après avoir copulé x fois sans que je ne me pose de questions. Habituellement, je ne baise qu'à l'hôtel, afin d'éviter d'éventuels ennuis avec les nanas que je soulève. Je suis prudent, je n'ai pas envie d'avoir un troupeau de folles furieuses qui beuglent devant ma porte d'entrée parce que je ne les ai pas rappelés après les avoir utilisées à ma guise.  Seulement pour Roxanne, les choses sont différentes. Elle est différente et c'est ce qui me plait chez elle.
Jetant un regard furtif sur le réveil, je constate avec effroi que dans moins de deux heures, elle quittera mon lit pour aller travailler. Il est impensable que je la laisse filer sans la goûter de nouveau. Je veux la garder près de moi, sentir son corps se lover dans mes bras. L'embrasser à foison, la caresser jusqu'à ce que mes mains s'engourdissent. Entendre ses gémissements qui résonnent dans ma chambre telle une litanie. Admirer ses pupilles qui se dilatent lorsqu'elle jouit.
Oh oui ! Je veux encore et encore flirter avec son corps.
Roxanne est une sacrée sorcière. Elle m'a jeté un sort pour que je devienne accroc à ses courbes, son charme, son charisme et son espièglerie... Elle cachait bien son jeu finalement. Malgré mon bon vouloir, je ne peux retenir mes doigts qui se frayent un chemin sur la longueur de son épine dorsale. Je m'amuse à compter les nombreux grains de beauté qui parsèment son dos, effleure son épiderme qui se couvre de frissons à mon toucher, puis stoppe mon jeu de main avant de m'aventurer trop loin sur son fessier rebondi. Elle gesticule, émets de petits sons sexy à souhait, qui malheureusement accentuent l'érection que je tente de calmer depuis de longues minutes. Roxanne se blottit contre moi, nos corps s'imbriquent à la perfection ne faisant plus qu'un. J'enserre d'un bras protecteur son corps frêle, respire à plein poumon le parfum qui émane de ses pores, ferme les paupières, puis me laisse happer en toute sérénité dans cet échange d'une infinie tendresse.

— Continue tes caresses, me supplie-t-elle de sa voix ensommeillée alors que mes doigts restent en suspens sur son flanc droit.

— Rendors-toi Roxanne, murmuré-je en déposant mes lèvres sur le dessus de son crâne tout en reprenant mes mouvements sur sa peau douce.

— Impossible ! Je suis réveillée maintenant, annonce-t-elle en embrassant ma poitrine. Et je te signale que c'est de ta faute... tu me tripotes. Alors comment veux-tu que je retombe dans mes songes ?

— Premièrement, je ne te tripote pas. Je dénombre tes grains de beauté. Tu savais que tu en avais dix-sept, rien que sur le dos ?

— Oui, évidemment ! Mon troisième œil me l'avait déjà rapporté.

— Ah ah ah ! Tu es une piètre comique. Par contre tu ferais un très bon sonneur de cloches.

— Pardon ? Je ne ronfle pas, objecte-t-elle en se dégageant de mes bras.

— Tu ne t'entends pas ma belle.

— Tu dis n'importe quoi ! Je veux bien admettre que je respire un peu fort, mais n'exagère pas Léo.

J'allonge son corps nu contre le matelas, l'emprisonne en me positionnant au-dessus. Elle ondule comme un serpent se déplaçant avec beaucoup d'aisance sur des dunes de sable chaud en plein désert alors que je me colle à elle.

— C'est la vérité, mais ne t'en fais pas, tu n'en restes pas moins sexy même avec ce petit défaut.

Ses mains se posent sur mes fesses, elles cascadent sur mon postérieur avec finesse puis ses ongles s'enfoncent brusquement dedans que Roxanne meurtrit avec plaisir. Je grimace de douleur alors qu'elle sourit. Est-ce le prix à payer pour l'avoir taquiné sur ses ronflements ? Si tel est le cas, à l'avenir je saurai être subtil. Je n'ai pas envie d'avoir les miches lacérées, mon corps de rêve ne serait plus qu'un lointain souvenir si elle me le couvrait de zébrures.

— Diablesse ! Tu vas me le payer, répliqué-je en capturant un de ses tétons entre mes dents.

— Tu crois ? Me provoque-t-elle en pourléchant ses lèvres appétissantes. Je ne voudrais pas te décevoir mon cher Léo, mais je dois aller me doucher pour ne pas être en retard au bureau. Donc tu prendras ta revanche plus tard annonce-t-elle en se dégageant de mes bras pour la seconde fois en à peine cinq minutes.

Je me recouche, laisse ma tête reposer dans ma main et annonce de but en blanc.

— Prends ta journée ! Je te promets du sexe, du sexe et encore du sexe.

Un large sourire illumine son doux visage, ses yeux pétillants de malice se plissent tandis qu'elle tapote ses lèvres de son index. Je suis certain que l'affaire est dans le sac lorsqu'elle s'approche de mon oreille, et en mordille le lobe. Mes poils se hérissent quand son souffle chaud caresse mon conduit auditif.

— C'est une proposition alléchante monsieur Ortega. Seulement, je vais devoir la décliner. Tu sais, mon entrecuisse n'est pas d'accord pour un nouvel assaut, elle risque d'être inopérante durant un long moment.

Il est vrai qu'elle en a vu de toutes les couleurs cette nuit. Je ne l'ai pas épargné sexuellement. Le canapé, la table du séjour, la commode de ma chambre, devant la cheminée, et pour finir le lit... tous ont été témoins de nos nombreuses galipettes.

— Pourquoi tu souris ?

— Oh pour rien ! Tu te rappelles de l'échange qu'on avait eu par texto le jour du mariage de ton frère ?

— Oui. Comment ne pas me souvenir de ma bourde.

— Je t'avais prévenu que tu marcherais mal si je m'occupais de toi. Tu en payes donc les frais ma chère Roxanne. Alors arrête de te plaindre, ton vagin est peut-être sensible, heureusement pour moi, tu disposes de plusieurs orifices.

— Salopard ! Tu peux toujours courir, grogne-t-elle en couvrant son corps du drap avant de s'échapper du lit.

— Roxanne qu'est-ce que tu fais ? Ne fuis pas, je te taquine. Et puis tu sais, tu peux rester nue devant moi, j'ai mémorisé toutes les parties de ton corps. J'en connais le moindre détail.

— C'est pour me protéger de toi. Pervers ! Sur ce je vais me doucher, déclare-t-elle avant de laisser le drap s'échouer à ses pieds me dévoilant son cul d'enfer.

The soul of desireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant