Cette fiction arrive bientôt à son terme. En attendant... Dès demain premier décembre, je commencerai la publication de mon calendrier de l'avent 2020 "Quand il ne reste que l'espoir".
Ainsi, durant tout le mois de décembre, vous aurez droit à deux chapitres : la suite de cette fiction ( puis le début d'une autre, toujours sur le principe de prompts), et le calendrier de l'avent.
Bonne lecture et à demain
Les Gryffondor et Serpentard de cinquième année sortirent de la serre de Botanique, où ils venaient d'assister à un cours. Les adolescents frissonnaient en passant de la chaleur presque tropicale de la serre au froid piquant de l'extérieur.
Le petit groupe d'amis qui s'était formé autour de Harry et Charles se heurta presque à Dumbledore qui se dressait face à eux.
Aux côté du Directeur il y avait un homme au visage couturé de cicatrices, portant un œil de verre tournoyant follement et s'appuyant sur un bâton sculpté. L'individu avait une mine patibulaire et l'air menaçant, et instinctivement, le groupe d'adolescent se pressa les uns contre les autres, indécis.Dumbledore ne manqua pas la réaction de ses élèves et il gloussa, d'un air amusé. Avec son ton débonnaire, il présenta le nouveau venu.
- Je vois que vous vous souvenez de mon vieil ami, l'Auror Alastor Maugrey.Harry échangea un bref regard inquiet avec Charles, mais aucun des jeunes ne prononça le moindre mot. Dumbledore gloussa de nouveau, comme si la situation l'amusait énormément.
- Et bien et bien... Pas la peine de se montrer si timides ! Il ne va pas vous manger. L'Auror Maugrey est spécialisé dans l'arrestation des Mangemorts.L'Auror grogna et fixa son regard sur Drago, plissant la paupière de son œil valide.
- Bien que certains m'aient échappé à mon grand regret.
Dumbledore posa une main sur l'épaule de son ami, comme pour l'obliger à modérer ses propos. Puis, il sourit.
- Harry mon garçon. Voudrais-tu venir, s'il te plaît ? Nous avons à te parler.
Harry entendit l'inspiration effrayée de Charles à ses côtés, tandis que Drago prenait sa main discrètement. Il sourit poliment.
- Je suis désolé Monsieur, mais serait-ce possible de vous voir plus tard ? Nous nous rendions en cours de métamorphose, et le professeur MacGonagall n'aime pas vraiment que nous arrivions en retard.
Le Directeur plissa les yeux, mécontent.
- Je te fournirai un mot d'excuse, tu n'as pas à t'inquiéter de cela. Minerva ne dira rien à ce sujet.
- Mais...L'auror Maugrey grogna, et Harry eut l'impression que ses intestins se tordaient sous la peur. Il chercha fébrilement une excuse pour ne pas suivre Dumbledore alors que la poigne de Drago se resserrait douloureusement sur sa main.
Charles allait intervenir, mais Hermione l'en empêchant en se collant à lui pour lui pincer discrètement les côtes. Lorsqu'il lui jeta un regard noir, elle lui fit signe discrètement de rester silencieux, pour ne pas aggraver la situation. Pour ne pas se faire remarquer.Harry insista, mal à l'aise.
- Vraiment, Monsieur, je préférerais ne pas manquer le cours.
Maugrey ricana, l'air mauvais.
- Dans ce cas, jeune homme, heureusement qu'on ne te demande pas ton avis.
Dumbledore hocha la tête l'air satisfait.
- Effectivement Harry. Mon vieil ami ici présent est employé du Ministère. Il serait mal vu que tu sois accusé de... résistance, n'est-ce-pas ?Harry dégagea lentement sa main et lança un regard effrayé à Drago, le suppliant mentalement de ne pas intervenir pour ne pas se mettre en danger. Puis il avança doucement, à contrecœur.
Dès qu'il fut à portée de l'Auror, celui ci lui attrapa le poignet et serra jusqu'à ce qu'Harry laisse échapper une plainte de douleur sous l'air horrifié de ses camarades. Puis, sans s'occuper de savoir si le gamin pouvait suivre ou non, il partit en direction de Poudlard à grand pas, obligeant Harry à le suivre en trébuchant sur le sol gelé.Passé le choc de ce qui venait de se passer, Drago jura bruyemment et partit en courant comme une fusée. Il devait prévenir Severus. Son père aussi. N'importe qui qui serait de leur côté et qui pourrait les aider à sortir Harry de cette situation. Son cœur battait la chamade, au point d'en devenir douloureux, et il ne pouvait penser qu'au garçon qui comptait le plus au monde pour lui.
Il se souvenait de la conversation qu'il avait eu avec Harry au sujet de la prophétie, et si Dumbledore et son ami si effrayant découvraient qui était Charles... Ce serait réellement catastrophique.Charles n'avait pas mis beaucoup plus de temps à réagir, affolé. Il s'était mis à courir, juste derrière Drago. Hermione le suivait de près, décidée à proposer son aide, quoi qu'il en coûte. Elle connaissait leur secret et elle avait bien l'intention de faire tout ce qu'elle pourrait pour être digne de leur confiance. Sans comptait qu'Harry était un ami proche, et qu'il avait besoin d'aide.
Le reste de leurs amis hésita plus longuement. Ron, qui avait assisté à la scène, secoua la tête, éberlué. Puis, il se souvint de la conversation qu'il avait surprise et qu'il avait rapporté à Hermione. Le projet de Dumbledore de faire arrêter Harry pour l'interroger sous Veritaserum et il blêmit.
- Merde. Il va l'expédier à Azkaban !
Les mots de Ron eurent un effet d'électrochoc sur le reste du groupe, et ils partirent rapidement vers le château, ne sachant pas quoi faire exactement, échangeant des regards perplexes et impuissants.Ron finit par se décider et dirigea tout le monde vers la classe de métamorphose, pour prévenir Minerva MacGonagall. La directrice des Gryffondor était peut être proche de Dumbledore, mais elle était surtout connue pour être impartiale.
*
Drago ouvrit la porte du bureau de Severus avec une rare violence, faisant sursauter celui-ci. En d'autres circonstances, le blondinet aurait pu rire de la tête de son parrain, mais il cherchait surtout à retrouver son souffle pour expliquer la situation.
Quand à Severus, le hurlement qu'il avait sur les lèvres après la brute qui avait défoncé sa porte s'étouffa en voyant l'air paniqué de Drago. Le gamin ressemblait à un fantôme tant il était pâle. Il était à bout de souffle, probablement au bord du malaise, les yeux écarquillés et les pupilles dilatées, visiblement en état de choc.
Il comprit immédiatement que quelque chose de grave s'était produit, et il sentit une désagréable sensation, comme si un doigt glacé passait sur son échine. Il réagit immédiatement, comme s'il était prêt à ce moment depuis des années.
- Drago ?
Le blondinet tomba à genoux, les yeux pleins de larmes, alors que la panique l'empêchait de reprendre son souffle. Severus soupira et prit sa baguette. Avec douceur, il plongea ses yeux dans les yeux gris et prononça "legilimens".Severus n'eut pas à chercher longtemps pour trouver ce qui avait mis Drago dans cet état : le souvenir de ce qui venait de se produire tournait en boucle, et lorsqu'il sortit de l'esprit de son filleul, l'espion était fou de rage bien que d'un calme glacial.
- Reste ici.
L'instant d'après, Severus était parti, après avoir prononcé "Manoir Malefoy" dans sa cheminée.L'arrivée brutale de Severus fit accourir Lucius, qui fronça les sourcils. Il n'était pas nécessaire d'être devin pour comprendre qu'il s'était produit quelque chose de grave. Severus serra les poings et fixa Lucius dans les yeux.
- Dumbledore et ce fichu Fol'Oeil ont enlevé Harry il y a quelques instants ! Alors qu'il sortait de cours, devant tous les élèves. Il faut le sortir de là.Prompt de demain : réflexions brisées

VOUS LISEZ
Tu es mon double
أدب الهواةHalloween 1981. Le monde magique est en guerre. Après avoir entendu une prophétie le concernant, Voldemort décide d'éliminer ses opposants principaux. Aidé de leur gardien du secret, il fait irruption chez eux, pour tuer l'enfant destiné à le vaincr...