Durant les deux années suivantes, le monde de la Magie resta calme.
Severus continuait de surveiller et de protéger Harry et Charles dans l'ombre, s'assurant qu'ils soient protégés des manigances de Dumbledore.
Grâce aux indiscrétions de Harry, Lucius avait fait des miracles et avait fait en sorte que quoi qu'il arrive Dumbledore ne puisse plus envoyer Severus à Azkaban.Severus avait été ému de l'initiative de Harry, et il l'avait longuement serré contre lui. Le garçon qu'il aurait pu détester dans d'autres circonstances - il était le portrait de James Potter après tout - venait de lui offrir la liberté, sans condition.
Bien évidemment, ils étaient des Serpentard de nature, et ils avaient tous agi dans le plus grand secret. Ainsi, si Severus savait qu'il était libéré des chaînes de Dumbledore, ce dernier continuait de se penser tout puissant et menaçait régulièrement son Maître des potions.Malgré ses exigences, Severus ne lui apportait pas les informations qu'il espérait, et le vieil homme rageait mais ne faisait rien contre lui : même s'il disait le contraire, un espion au seins des Mangemorts était bien trop utile pour qu'il s'en débarrasse sur un coup de colère.
*
Les trois enfants avaient conscience d'être sous haute surveillance, cependant, ils ne s'en préoccupaient pas. Ils ne cachaient plus leur amitié fusionnelle - tant que Dumbledore ignorait leur lieu de résidence, il ne pouvait rien contre eux - et étaient tous les trois de bons élèves.
Charles était le plus studieux des trois. Calme et réfléchi, il aimait passer du temps plongé dans les grimoires de la bibliothèque. Il était souvent en compagnie d'Hermione, qui ne se cachait pas de la profonde amitié qui la liait au garçon. Les deux jeunes gens menaient d'ailleurs une compétition acharnée mais bon enfant pour la place de meilleur élève de l'école.
Drago était doué en potions, trouvant naturellement les bons gestes. Après tout, il voyait son parrain opérer depuis son plus jeune âge. Il était amené à devenir un sorcier puissant de l'avis général, s'il se donnait la peine de travailler un peu plus.
Harry pour sa part se laissait porter. Passionné de Quidditch, il n'avait pas eu de mal à devenir l'attrapeur de Serpentard, assurant à sa maison la victoire à chaque matches. Il était naturellement doué pour certains sortilèges, mais il manquait à certains moments d'attention. Sans son frère pour le pousser à être plus studieux, ses résultats auraient probablement été moins brillants.Après les premières disputes entre les Serpentard et Ron Weasley, Harry avait été le premier à tendre la main au rouquin. Il était déjà ami avec ses frères aînés, et le Sauveur était l'un des rares à ne pas se soucier de la maison lorsqu'il accordait son amitié.
Ron avait été le seul à mener une guerre perdue d'avance contre les Serpentard. Après le geste d'amitié du Survivant, il avait abandonné. Il s'était montré méfiant au premier abord, pour se rapprocher peu à peu du groupe.
Finalement au cours de leur troisième année, il était devenu ami avec Harry. Au départ, Charles avait fait la moue, mais un regard de son frère l'avait empêché de réveiller l'ancienne guerre. Poudlard n'avait jamais été aussi calme, sans affrontement entre les maisons.Dumbledore ne disait rien, mais il était profondément déçu. Il s'attendait à ce que Harry Potter, le Sauveur, soit un petit prodige. Au lieu de quoi, il se trouvait face à un gamin totalement ordinaire. Le gosse semblait être doué pour lier des amitiés, puisqu'il rassemblait beaucoup de monde autour de lui en réussissant à faire cohabiter Drago Malefoy et Ronald Weasley. Cependant, il n'avait aucune aptitude exceptionnelle qui pourrait faire de lui un héros inoubliable.
Charles était bien plus intéressant, mais Dumbledore était certain qu'il ne pouvait pas être celui qui avait défait le mage noir, en cette lointaine nuit d'Halloween. Il ne savait pas d'où lui venait cette certitude, mais il n'aimait pas le frère de Harry et évitait de trop s'en approcher.Un peu à l'écart, Minerva veillait et s'assurait que le Directeur ne fasse rien de stupide. Elle avait juré de protéger les enfants Potter et elle comptait bien respecter son serment, d'autant plus que les deux gosses étaient particulièrement attachants.
*
Hors des murs de Poudlard, au sein du Manoir Malefoy, la vie suivait son cours. Sirius avait cessé de se poser des questions pour accepter l'hospitalité de sa cousine. Il retrouvait celle qu'il avait adoré enfant, et regrettait quelque part les années perdues.
Lucius restait égal à lui-même, froid et hautain. Cependant, l'animagus ne le voyait plus comme un insupportable sang-pur adepte de magie Noire. Ou plus exactement pas seulement. Ils se disputaient toujours, mais l'aristocrate lui apprenait avec patience plusieurs choses : aussi bien la magie noire qu'il avait dédaigné lorsqu'il était adolescent que la gestion des affaires ou le rôle d'un Lord.Ainsi, Sirius n'était plus désœuvré. Il n'avait certes jamais rêvé de ce genre de choses autrefois, mais il n'avait jamais imaginé qu'il passerait une dizaine d'années à Azkaban, trahi par ceux qu'il pensait de son côté.
Sans dévoiler où il vivait, Sirius revenait peu à peu à la vie publique, et il était surpris de se rendre compte qu'il était plutôt bien accueilli.L'homme avait croisé plusieurs fois Remus Lupin, mais il n'avait pas fait mine de le reconnaître et il avait détourné la tête à chaque fois que celui qui avait été un de ses meilleurs amis essayait de lui parler.
Remus, lui, ne pouvait que regretter ses erreurs. Le rejet de Sirius lui tordait les entrailles à chaque fois, et désormais, il était fermement convaincu de son innocence. Il regrettait juste d'avoir mis autant de temps à s'en rendre compte.
Il se sentait misérable, et à chaque fois qu'il voyait Sirius, ses doutes au sujet de Dumbledore grandissaient. Même s'il devait beaucoup de choses au vieil homme, il avait l'impression d'être un pantin entre ses mains, et il n'aimait pas du tout ça.Il n'avait pas vraiment d'autre choix que de rester proche de Dumbledore, mais il pouvait observer attentivement ce qui se passait autour de lui. Il devait bien à Sirius de se montrer plus malin qu'à l'époque de la mort des Potter, et cette fois, il espérait bien se racheter en se montrant digne de leur amitié passée.
Peut être qu'ils ne parviendrait jamais à se faire pardonner, mais Remus voulait prouver qu'il avait conscience de ses fautes et qu'il souhaitait effacer le passé.
prompt de demain : voeux
VOUS LISEZ
Tu es mon double
FanfictionHalloween 1981. Le monde magique est en guerre. Après avoir entendu une prophétie le concernant, Voldemort décide d'éliminer ses opposants principaux. Aidé de leur gardien du secret, il fait irruption chez eux, pour tuer l'enfant destiné à le vaincr...