Inéquation

9e point - 3e set

Tsukishima manque de rentrer dans Kageyama, mais il parvient tout de même à bloquer le ballon, tandis qu'Hinata glapit.

- Non mais ça ne va pas, la tête ?! crie-t-il.

Atsuko fronce les sourcils doucement, prenant en note le point.

- Il ne s'est rien passé, Hinata, soupire-t-elle quand elle a terminé. Mais c'est vrai qu'un peu de semblant de concentration...

Il lui lance un regard noir auquel elle répond par une moue sournoise.

- Atsuko est d'humeur diabolique, aujourd'hui, commente le professeur en remontant ses lunettes sur l'arrête de son nez.

- Je crois qu'il s'est moqué d'elle avant qu'on parte. Elle doit se venger, propose Hitoka qui est assise juste à côté de lui.

Il la regarde une seconde.

Il n'avait pas la moindre idée du fait qu'elle était du genre à faire ce genre de choses, mais pourquoi pas.

Pourtant, Atsuko retrouve très vite son attitude habituelle, et ne fait plus de remarque à qui que ce soit.

Le grand blond semble ravi de voir qu'elle a réussi à se calmer, légèrement vexé de ne pas avoir réussit à retenir son rire le matin même.

- C'était difficile, mais bon. L'affaire est visiblement close.

Ils rejoignent bruyamment l'espace de repas plusieurs heures plus tard, dévorant les plats apportés par chacun.

Le midi, ils avaient dû se contenter d'un sandwich, et ils ne cuisineront que demain matin, puisqu'un petit groupe s'est occupé de faire les courses pendant leur pause méridienne.

Atsuko sort de la douche quand elle croise Tsukishima dans le couloir.

Il a lui aussi les cheveux humide, et se dirige vers la cantine.

- Toujours fâchée ? s'étonne-t-il quand elle détourne les yeux.

Elle hausse les épaules.

- J'attends quelque chose que je ne veux pas réclamer.

- Des excuses ?

Il rit.

- Je ne suis pas sûr de pouvoir m'excuser sincèrement tout de suite. Tu veux vraiment que je le fasses ?

Elle secoue la tête avec un soupir.

- Non merci.

- Alors tu boudes jusqu'à ce que je les ai faites ?

- Non plus. Pourquoi, ça te chagrine ?

- Un peu.

Il a beau le dire nonchalamment, les mains dans les poches, cette remarque la fait sourire.

- Tu me rends vaniteuse, finit-elle par dire en descendant l'escalier étroit derrière lui.

- La vanité n'est une mauvaise chose que lorsqu'elle t'empêche de voir ce que tu vaux.

- Et toi ? Qu'est-ce que tu vaux ?

Il ricane.

- C'est pour ça que je ne peux pas être vaniteux. J'en sais rien.

Elle ne trouve rien à répondre avant qu'ils ne passent la porte de la salle à manger, et les autres s'empressent de leur donner une assiette, pour qu'ils fassent le tour du buffet froid avant l'arrivée des deux terreurs qui sont encore à l'étage.

Atsuko s'en donne à cœur joie, se mettant une part de gâteau d'Hitoka de côté d'office.

- Tu aimes vraiment mes gâteaux, hein, sourit la petite blonde.