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Nathanaëlle


Je détestais lorsque j'oubliais d'éteindre la lumière avant de m'endormir. Je sentais toujours les frais de ce gaspillage passer sur la facture.

Je mettais ma main au-dessus de mes yeux pour protéger mes pupilles de la forte lumière blanche.

— Mademoiselle Yao, vous êtes réveillée ?

Cette voix m'était complètement inconnue.

Mes yeux s'ajustaient progressivement et je remarquais que je ne me trouvais pas dans ma chambre. Ni dans aucune chambre que je connaissais jusque-là.

Je me trouvais dans une pièce aux murs jaunes moutardes où un bruit persistant à côté de moi, se faisait entendre. Je tournai la tête et vis une machine semblant prendre mon rythme cardiaque.

— Où est-ce que...

— Je me présente, Lisa, infirmière. Vous êtes à l'hôpital. Vous vous êtes évanouie, il y a quelques heures, suite à une intoxication alimentaire. Le docteur vous a administré les médicaments nécessaires pour calmer tout ça. Mais il n'est pas impossible que vous vomissiez pour vous débarrasser de l'élément perturbateur.

Un seul mot avait retenu mon attention dans tout son discours.

Hôpital.

Subitement, je trouvais que je manquais d'oxygène. Mon rythme cardiaque se mit à accélérer au point d'en être douloureux. Ma respiration était saccadée et mes membres se mirent à trembler de manière incontrôlable.

Je ne pouvais pas rester ici.

Je me redressai rapidement et me débarrassai de je-ne-sais quelle seringue ils m'avaient inséré dans le bras.

— Madem–

— Il faut que je parte d'ici. Je ne peux pas rester là. M'énervai-je contre l'infirmière.

Elle tenta d'intervenir mais par pur réflexe, je la repoussai brutalement, la faisant trébucher.

— Ne me touchez pas ! Hurlai-je.

Je retirai le drap dans lequel mon corps suffoquait et sortis du lit. Malheureusement, je n'avais pas encore toute l'énergie nécessaire et je m'affalais sur le lit.

Des larmes de frustration m'envahirent. Je ne me sentais même pas capable de me lever.

J'avais l'impression que les murs se rapprochaient de plus en plus pour me comprimer et j'étais impuissante face à ça.

Je tentais une nouvelle fois de me lever. Rien n'y faisait, la force me manquait.

La porte coulissante de la chambre s'ouvrit, laissant Dinh apparaître. Comprenant vite la situation, il accourut vers moi.

— Qu'est-ce que vous faites !? Vous devez vous reposer !

— J'ai pas envie de rester là. Il faut que je sorte d'ici.

Je tentai de me concentrer et d'ignorer les montagnes russes que faisait mon estomac.

— Vous êtes malade. Vous ne pouvez pas juste sortir comme ça. Essaya-t-il de me raisonner.

Il me tenait fermement par les bras, m'empêchant quelconque mouvement.

Je détestais les hôpitaux. Cet endroit plein de vies sur le point de s'éteindre. J'ai failli perdre des proches ici. Et si c'était mon tour et que j'y restais ? Que deviendrait Lucas ? Il ne devait pas traverser une situation pareille ? Et même si ça me tuait de l'admettre, qui allait aider ma « mère » à survivre ?

Until The EndOù les histoires vivent. Découvrez maintenant