Until The End

38

Nathanaëlle

Lorsque j'ouvris les yeux, les rayons du soleil traversaient déjà les volets de ma chambre. Nue sous les draps, Luan était blotti derrière moi, sa main posée sur mon ventre. Je sentais les mouvements de son torse et sa respiration chaude contre mon cou. Ma main vint se poser sur la sienne et doucement, je la caressai.

— Bien dormi ?

Sa voix divinement grave me surprit. Je voulus me retourner mais son bras musclé m'en empêcha. Il me rapprocha de lui et je pouvais davantage sentir son érection matinale. Il déposa un baiser sur le bout de mon épaule et remonta jusqu'au creux de mon cou.

— J'ai l'impression que ça fait une éternité que je n'ai pas dormi comme ça. Marmonnai-je en tournant la tête vers lui.

Je me sentais incroyablement légère et apaisée. Toute la tension en moi s'était évaporée. Même si je savais que ce n'était que momentané, ça me faisait un bien fou.

Ses lèvres frôlèrent les miennes et le sentir sourire me fit automatiquement sourire à mon tour. Il m'embrassa chastement et je saisis cette opportunité pour me tourner vers lui. Ses cheveux étaient ébouriffés et il avait quelques marques du coussin sur la joue. Il portait cet air enfantin qui le rendait incroyablement mignon.

— Ça fait combien de temps que t'es réveillé ?

Il attrapa sa lèvre inférieure entre ses dents et plissa un oeil, réfléchissant.

— J'ai pas vraiment dormi ? Je suis en décalage horaire. Il doit être vingt heures là-bas.

Je hochais la tête mais mes yeux s'agrandirent et je me levai d'un seul coup, cherchant mon réveil, la couverture tombant à mon bassin.

— Il est 12h40 ? M'exclamai-je, surprise.

Pas étonnant que je ne ressentais aucune once de fatigue. Ce n'était pas dans mon habitude de me lever aussi tard. La dernière fois remontait sûrement au lycée lorsque je travaillais de nuit.

La main de Luan se glissa sur ma hanche et avec ses lèvres traça un chemin en partant du haut de mon nombril jusqu'à ma mâchoire, créant des frissons le long de mon corps.

— On est samedi, rien ne presse.

Il se mit en face de moi et prit mon visage entre ses mains.

— Et Hana ?

Elle devait sûrement attendre le retour de son père avec autant d'impatience que moi. Cependant, il secoua la tête, un sourire tirant sur le coin de ses lèvres.

—Elle est encore dans le sud. On a tout le week-end pour nous.

Cette annonce fit faire un bon d'excitation à mon cœur. Encore quelques jours juste lui et moi. Je ne pouvais rien demander de mieux. Soudain, son expression de visage prit un air plus sérieux voire soucieux.

— Est-ce que tu te sens mieux ?

Il faisait référence à cette nuit. Je me souviens que nous n'avions absolument pas parlé. Il m'avait prise dans ses bras, m'avait embrassé et m'avait complètement fait oublier le monde dans lequel nous nous trouvions. Je m'étais endormie juste après donc je ne lui avais encore rien dit.

Je hochai la tête en chuchotant un faible merci et il m'embrassa.

— Tu n'as pas besoin de me remercier pour ça.

Il colla son front contre le mien et je fermai les yeux, appréciant sa proximité.

— Dis-moi ce qu'il s'est passé.