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Je tiens à vous souhaiter une bonne année avant ce dernier chapitre......!!🙂 🎉

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Nathanaëlle 


Je vais revoir papa, hein ?

L'opération a été un succès.

C'est un symbole de notre relation mais aussi une promesse que je m'en sortirai.

L'opération a été un succès.

C'était ce que les médecins avaient dit.

Alors pourquoi j'avais sa photo encadrée entre les mains ? Pourquoi les pleurs de Lina résonnaient dans cette pièce froide ?

Et pourquoi son cercueil se retrouvait exposé à la vue de tous ?

L'opération aurait dû être un succès. Pourtant tout s'est enchaîné rapidement et ce qui devait être une célébration tourna au cauchemar.

J'entendais encore la voix faible du médecin au téléphone me dire « Je suis désolé. ». C'était la première chose qu'il m'avait dit au beau milieu de la nuit.

Mais désolé de quoi ?

Mon cerveau ne pouvait pas envisager ce genre de scénario. Après tout, je lui avais rendu visite dans la journée. Les médecins m'avaient assuré que la guérison se passait bien. Donc pourquoi j'avais reçu ce genre d'appel ?

Je me rappelai d'être arrivée à l'hôpital, désorientée. Chaque pas que je prenais était déstabilisant. Dinh se trouvait déjà sur place, devant la chambre. Son visage... Jamais je n'aurais voulu voir une telle expression sur lui.

Je me souvenais d'avoir secoué la tête.

Non, non, non.

Avant que je ne puisse voir l'intérieur de la chambre, il me prit dans ses bras.

« Il est parti. »

« Luan est parti. »

Dire que ces mots m'avaient brisé ne serait pas assez fort. À cet instant, j'ai senti une atroce douleur dans la poitrine. Comme si on venait de m'arracher un organe. Jamais je n'avais eu aussi mal de ma vie.

Il avait promis.

Je ne savais pas combien de fois j'avais répété cette phrase. Combien de fois je l'avais dit, comme si elle pouvait annuler ce qui était en train de se passer.

Mais sa chambre était vide. Il n'y avait plus rien. Plus de machines, plus de bruit et Luan n'était plus là. Juste un lit parfaitement fait, prêt à accueillir un nouveau patient. Comme s'ils avaient effacé sa présence.

Je m'étais effondrée avec son frère dans mes bras. Ce n'était pas possible. Je devais être dans un cauchemar. Comment avait-on pu me le retirer aussi brutalement ?

Je ne lui avais pas fait mes adieux. Je ne lui avais pas dit à quel point je l'aimais. Parce que j'étais persuadée de le revoir, de pouvoir lui dire tout ça à son réveil. Parce qu'il m'avait promis qu'il se réveillerait.

Mais la mort ne prévenait pas.

Il avait succombé à une hémorragie pulmonaire. Voilà ce que nous avait dit un médecin. Et cette fois-ci personne n'avait pu le sauver.

Until The EndOù les histoires vivent. Découvrez maintenant