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Nathanaëlle



Lorsque j'ouvris les yeux, mon premier réflexe fut de tâtonner le lit à la recherche de mon téléphone.

Ne parvenant pas à le trouver, je me redressai avec mollesse et fus pris par un horrible mal de crâne.

— Ugh... Grognai-je.

Ma gorge était sèche et imbibée d'alcool. Je ne pensais pas avoir bu autant. Les yeux mi-clos, je regardais autour de moi.

Les rideaux n'étant pas tirés alors je pouvais voir l'aube se dessiner dans le ciel. La chambre dans laquelle je me trouvais était gigantesque. Dans un style sobre et moderne, il y avait assez de place pour mettre deux fauteuils et une table basse, des vases et une cheminée se trouvaient sur le côté.

Déboussolée, je massai mon cuir chevelu, faisant appel à ma mémoire. Des brides de la soirée me revenaient. Eva et Tony, le toast du meilleur ami, Tatiana, Samira et moi dans les toilettes, ma danse avec Luan.

Luan.

Je tournai la tête de l'autre côté du lit mais n'y trouvais personne. La couverture n'avait même pas été défaite.

D'un seul coup, mes yeux s'agrandirent et je plaquai ma main contre mes lèvres.

Je lui avais fait ma déclaration.

Je lui avais dit « Je t'aime ».

Putain de merde.

Et qu'est-ce qu'il m'avait répondu après ça ? Je n'arrivais pas à me souvenir.

Je ne regrettais pas de lui avoir dit ces mots parce que c'est ce que je ressentais et il fallait que ça sorte. Cependant, je ne pouvais m'empêcher de ressentir de l'embarras.

— Il faut vraiment que j'arrête l'alcool. Murmurai-je ces paroles en l'air.

Difficilement, je me levai du lit et avant d'aller à la recherche de Luan, je décidai de faire un tour dans la salle de bain. J'avais cette horrible impression d'avoir baigné dans de l'alcool.

La salle de bain était presqu'aussi grande que la chambre. Elle était composée d'une grande douche en plus d'une baignoire et deux lavabos. Les grands miroirs reflétaient mon état très peu présentable.

La première chose que je remarquai fut l'état de mon visage. Je m'étais endormie avec mon maquillage alors mon liner s'était estompé et mes cheveux ne ressemblaient plus à grand-chose. Ensuite, je ne portais plus ma robe de soirée. À la place, j'avais un t-shirt bien trop grand pour moi.

Je ne me rappelai même pas de m'être changé.

Je regardais autour de moi et constatai qu'il y avait une serviette et une brosse à dents neuves posées sur un des lavabos.

Luan était beaucoup trop prévoyant.

Finalement fraîche, je partis retrouver Luan. Ce n'est que sur le point de descendre les escaliers que j'entendis de la musique provenant du fond du couloir. Doucement, je m'avançai vers la porte entrouverte.

Il s'agissait de notes de piano. Elles étaient saccadées mais je reconnus malgré tout la musique.

Je poussai la porte et devant moi s'étalait une vaste pièce plongée dans la pénombre. Les baies vitrées, ouvertes, donnaient sur un balcon aménagé. Dans la pièce même se trouvaient plusieurs canapés, des tableaux accrochés aux murs et au centre, un piano à queue.

Until The EndOù les histoires vivent. Découvrez maintenant