Until The End

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Avertissement : Violence, langage vulgaire

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Nathanaëlle

8 ans plus tôt.

— Tu te fiches de moi, c'est ça ? Demandai-je pour essayer de me rassurer.

Mon cœur battait à tout rompre, à tel point que j'entendais mon pouls dans mes oreilles. Son manque de réponse me faisait bouillir de l'intérieur. Elle lécha l'extrémité de sa feuille à rouler pour finir la confection de son joint.

— Maman, tu peux pas continuer de faire ça !

J'attrapai sa cigarette et la jetai violemment à terre avant de la piétiner.

Je venais tout juste de rentrer d'une longue et fatigante journée de travail. Je travaillais en tant que femme de ménage pour un hôtel le week-end et parfois quelques jours dans la semaine jusqu'à tard le soir.

Je faisais mon maximum pour venir en aide à ma famille du haut de mes 17 ans et surtout, j'essayais de mettre un maximum de côté pour pouvoir quitter cet endroit à ma majorité.

Cependant, énormément de choses m'en empêchaient et ce soir-là fut encore un obstacle.

Ma mère venait de m'exiger l'énorme somme de 1500€ parce qu'elle s'était foutue dans une merde pas possible. Et quelque chose me disait que cela avait un rapport avec la personne se situant à côté d'elle.

Ce montant représentait un peu plus de 3 mois de dur labeur et la moitié de mes économies. Je ne pouvais pas lui donner tout ça.

Alors oui, ce soir-là, j'étais remontée. Je voulais la secouer un peu et mes paroles dépassèrent parfois ma pensée.

— Eh, petite emmerdeuse, tu crois que c'est une façon de parler à sa mère !? S'écria l'amant de ma génitrice sur un ton venimeux.

Pierre ou Philippe, je ne savais plus et pour être honnête, j'en avais strictement rien à faire car je savais qu'il ne resterait pas longtemps dans nos vies. Comme tous les autres.

— Reste en dehors de ça ! M'énervai-je.

D'un excès de colère, il se précipita vers moi et porta violemment sa main à ma joue.

Le bruit résonna dans toute la pièce sous le silence pesant tandis que la douleur sèche crépitait sous ma joue.

Ma mère, complètement stone, ne réagissait pas. Enfin, elle n'aurait rien fait dans son état normal, alors je ne m'attendais pas à grand-chose.

L'homme de plus d'un mètre quatre-vingt attrapa brutalement ma mâchoire me forçant à le regarder.

— Tu vas fermer ta grande gueule un peu ? Évite de manquer de respect à ton beau-père, c'est compris ?

Il me fixait le regard rempli de vices. J'avais peur mais la colère primait sur toutes les émotions que je pouvais ressentir à ce moment-là. Alors sans hésiter, je lui crachai au visage. Il recula en grognant fortement me laissant quelques secondes de répit.

Cependant, il revint très vite à la charge en me poussant, me prenant l'étagère derrière moi. Un son de douleur s'échappa du fond de ma gorge. Dans la même seconde, un verre se brisa à côté de moi.