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Luan


Elle allait me tuer, c'était sûr.

Pourtant, cette pensée ne m'empêcha pas d'offrir un large sourire à l'homme en costume devant moi.

— C'est un plaisir de faire affaire avec vous, M. Hoang.

Le fait de savoir qu'elle pouvait potentiellement refuser ce que je m'apprêtais à lui offrir ne m'empêcha pas de serrer vigoureusement la main de l'agent.

— Je vous enverrai tous les documents une fois qu'ils seront signés. Affirmai-je.

— Je n'ai pas de doute. Je vous fais confiance.

Une fois qu'il quitta la pièce, me laissant enfin seul, j'observai la petite clé que j'avais entre les mains. Je regardai autour de moi le local vide et soufflai faiblement.

— Elle va définitivement me détester. Marmonnai-je à moi-même.

Je savais très bien que ça paraîtrait beaucoup trop pour elle mais en même temps, quel était l'intérêt d'avoir autant d'argent et de ne pas pouvoir faire profiter les personnes qu'on aime ?

L'impatience de voir sa réaction me fit malgré tout sourire. Je rangeai la clé dans la poche arrière de mon jean et regardai ma montre. Je n'avais pas beaucoup de temps devant moi pour tout mettre en place. Son cours venait tout juste de commencer et il fallait que je sois efficace si je voulais réussir cette surprise.

En moins d'un quart d'heure, je me retrouvais devant la porte de son appartement. Avec la coopération et la discrétion d'Eva, j'avais obtenu le double de sa clé. En plongeant cette dernière dans la serrure, j'espérai qu'elle n'ait pas décidé de ne plus aller à son cours car si elle se trouvait encore dans son appartement, je ne saurais pas expliquer ma présence ici.

J'entrai avec précaution, tel un voleur et soufflai quand je me rendis compte que l'appartement semblait vide. Dans le salon, les volets étaient ouverts de moitié. Je ramassai le plaid qu'elle avait laissé traîner au pied du canapé et m'introduisis dans la pièce qui m'intéressait.

Dans son dit studio, je ris en constatant le désordre. Les peintures étaient encore contre les murs. Une nouvelle toile à peine entamée était posée sur le chevalet. Ses pinceaux sales éparpillés sur un plateau et les différentes couleurs étalées sur sa palette avaient séché. Je tournai la tête pour voir un sommier de lit levé contre le mur.

Meo, tu ne me rends pas la tâche facile.

J'analysai de nouveau autour de moi et réfléchis à comment j'allais m'y prendre. Je jetai un coup d'oeil à ma montre avant de partir à la recherche de sa boîte à outils. J'allais lui débarrasser de ce sommier, il était encombrant.

Après cinq minutes de recherche active de cette boîte, je démontai finalement le meuble avec plus de mal que prévu. Je ne savais pas qui l'avait montée mais cette personne n'avait visiblement pas la notice sous les yeux. J'étais même étonné que Lucas ait pu confortablement dormir là-dessus.

La pièce finalement débarrassée de ça, je nettoyai tous ses pinceaux, palettes et pots sales. Je fis un premier trajet vers le local pour déposer tout ce qui était facile à emporter. Le deuxième trajet se résuma à prendre tous les petits meubles. Par chance ou grâce à la paresse de Nathanaëlle, il ne s'agissait principalement que de meubles pliables et facilement transportables.

En débarrassant des affaires, je tombai sur la peluche que je lui avais offerte. Immédiatement, je la pris et eu le sourire aux lèvres. Savoir qu'elle le gardait dans un endroit aussi précieux que celui-là pour elle me rendait, quelque part, heureux. Je la déposai et pivotai vers les différents tableaux réunis.

Until The EndOù les histoires vivent. Découvrez maintenant