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N/A : Woooow, tout d'abord, je tiens à m'excuser pour ce retard. Honnêtement, j'ai pas d'excuses mis à part le fait que j'ai eu le Covid pendant 1 semaine. Le reste c'était purement un manque d'inspiration alors que je m'étais fixée comme objectif de finir cette histoire cet été..... Bref, j'essayerais de me rattraper 😭
PS : Veuillez excuser la longueur de ce chapitre

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Nathanaëlle


Depuis mon plus jeune âge, je me demandais ce que cela pouvait faire d'avoir de l'affection maternelle. Le sentiment que cela pouvait procurer d'avoir une mère présente et à l'écoute. J'avais toujours envié celles qui pouvaient compter sur le soutien de quelconque parent lors d'une rupture.

Lorsque je me trouvais à broyer du noir, j'imaginais ma mère venir dans ma chambre et me prendre dans ses bras pendant que j'extériorisais. Je l'imaginais me dire des paroles rassurantes tout en caressant mon dos avec tendresse. Je la visualisais me dire que ce n'était rien, qu'il s'agissait juste d'un moment difficile et qu'un coeur brisé finissait toujours par guérir.

Malheureusement, ça n'avait jamais été le cas. Ma mère était bien loin d'être ce genre de personne. Elle n'avait même pas le contrôle de sa propre vie, comment je pouvais m'attendre à avoir des conseils de sa part ?

Pourtant, aujourd'hui, j'aurais aimé qu'elle soit là pour m'épauler. Parce que je ne savais pas comment j'allais surmonter cette immense douleur qui s'apprêtait à me consumer toute entière.

J'avais tout fait pour retenir un maximum de larmes devant Luan parce que pleurer allait rajouter davantage de chagrin à la situation. Cependant, au moment où il s'est endormi à mes côtés, je me suis enfermée dans la salle de bain et me suis laissé aller, silencieusement. J'allais le perdre. Et plus je le répétais, moins cela faisait sens pour moi. J'avais une intense douleur dans toute la poitrine et je ne me pensais pas capable de m'en débarrasser.

Je ne savais pas combien de temps il me fallut pour me calmer. Peut-être une heure. Peut-être plus ou peut-être moins. J'étais complètement déboussolée et une douleur affreuse tambourinait contre mon crâne.

Lorsque je poussai la porte de la salle de bain, il me fallut un court instant de pause. La chambre, plongée dans le noir, me parut froide. Pendant combien de temps allait-il rester dans cet hôtel ? Ce serait mieux si quelqu'un de son entourage l'hébergeait, le temps qu'il retrouve ses appuis, plutôt qu'il reste seul ici.

Je m'allongeai de nouveau près de lui et posai ma main sur son torse chaud qui se levait et s'abaissait dans un rythme stable et paisible. Je ne pouvais m'empêcher de me demander si malgré ce calme, il n'avait pas mal. Si pendant qu'il dormait, l'infection ne se propageait pas de manière viscérale. Est-ce que dormir était la seule chose qui lui permettait d'oublier la douleur ?

Mes doigts effleurèrent de haut en bas son thorax. Six mois maximum. Je pinçai mes lèves. Ce n'était pas suffisant pourtant c'était tout ce qu'il nous restait.

Je fermai les yeux et pris une inspiration fébrile. Est-ce que les médecins étaient sûrs qu'il n'y avait absolument plus rien à faire ? N'y a-t-il pas un pourcentage, aussi infime qu'il soit, que Luan puisse vaincre cette foutue maladie ?

Je sentis doucement sa main recouvrir la mienne, cessant ma tourmente mentale.

— Personne d'autre ne le sait. Chuchota-t-il.

Je levai la tête espérant croiser son regard mais l'obscurité m'empêchait de savoir ne serait-ce que la direction de son visage.

- Quand j'ai reçu l'appel du pneumologue et qu'il voulait me voir absolument en personne, j'ai tout de suite su que ça n'avait rien de bon. Dans tous les cas, je le ressens- Que mon état s'est détérioré, je veux dire. Son pouce caressa le revers de ma main. Lorsqu'il m'a accueilli, il avait déjà cet air de dire je suis désolé. Et tu sais quoi ?

Until The EndOù les histoires vivent. Découvrez maintenant