Sapphire Eyes (Terminé)

Chapitre 29

J'ouvre les yeux soudainement et réalise que ce n'était qu'un rêve. Un rêve qui me brise le cœur. J'espère secrètement qu'il est prémonitoire et que je vais trouver Gareth occupé à préparer le petit-déjeuner en me levant. Ah ! si seulement la vie pouvait être si facile et mes rêves exaucés ! Mais ce n'est pas le cas. D'habitude, je ne me souviens pas avec autant de précision de mes rêves, est-ce un signe qui indique que celui-ci est différent des autres ? Selon le Gareth de mes songes, je parle en dormant, serait-il possible que je lui ai avoué mes sentiments dans mon sommeil ? Oui. Alors si c'est le cas, je vais peut-être revivre la scène de mon rêve.

Ça ne pouvait être que le fruit de mon imagination, tout semblait trop parfait et jamais un homme comme lui, marié à son travail, ne tomberait amoureux. Je suis consciente qu'il ne faut pas mettre les gens dans des cases, mais je suis comme ça. Alors, je pense que le genre d'homme qu'est, ou semble être, Gareth ne donne pas dans le romantisme, les petites amies mais plutôt dans les histoires sans lendemain. Dans mon rêve, c'était le pays des bisounours, trop beau pour être vrai et je pense que quand il découvrira mes sentiments, ça ne se passera pas comme ça.

Après une douche et avoir enfilé mon t-shirt de pyjama, délavé et usé, j'entre dans le salon. Là, contrairement à mon rêve, Gareth est assis sur le canapé, sa tasse de thé à la main, lisant le journal. Pour mon plus grand plaisir, il porte son jogging gris qui a élu domicile chez moi. Je m'approche de lui, il pose son journal à côté de lui et me fait signe de m'asseoir sur ses genoux. Me lovant contre son torse, je soupire d'aise et souris lorsqu'il dépose un baiser sur mon front avant de m'embrasser rapidement.

— Bien dormi ?

— Hmm. T'es levé depuis longtemps ?

J'écoute les battements réguliers de son cœur en attendant sa réponse. Ce bruit est relaxant, je pourrais presque me rendormir.

— Une heure peut-être.

Mon ventre gargouille au moment où j'allais lui demander l'heure. Il sourit et m'aide à me mettre debout. Je sors une assiette, du pain et le pot de pâte à tartiner, pendant que Gareth me prépare mon café. Même s'il n'en boit pas, le café est bien meilleur quand c'est lui qui le prépare. Sûrement car c'est justement lui. S'asseyant à côté de moi sur l'autre chaise de bar, il joue avec une mèche de mes cheveux tandis que je mange.

— Lisa est rentrée ?

— Travis m'a envoyé un texto, il la ramènera vers seize heures.

On dirait qu'elle s'est bien amusée avec l'un des meilleurs amis de Gareth. J'espère que ça ne le dérange pas. En même temps, on ne va pas se le cacher, elle a fait une belle prise et si je n'étais pas follement amoureuse de mon amant, je lui aurais sauté dessus. Comme ç'aurait été plus simple si je n'étais pas tombée amoureuse de lui !

Mon rêve n'était pas une prophétie, je suis plutôt triste car selon lui, je devrais être en train de batifoler avec mon amoureux. Mon amoureux. Et non en train de me demander comment je vais bien pouvoir lui dire. Si je n'arrive pas à lui déclarer ma flamme, je peux lui prouver tout l'amour que j'ai pour lui avec toute la tendresse dont je suis capable.

Un coup d'œil à la pendule, quatorze heures, on a deux heures devant nous. J'embrasse avec fougue Gareth et l'entraîne vers ma chambre en baissant son jogging et – Dieu merci ! – il ne porte rien en dessous. Plus tard, nous sortons de la salle de bain, les cheveux encore humides de la douche et un peu épuisés par nos ébats. Je peux à peine marcher et je doute que m'asseoir sera plus simple.

En débouchant du couloir, je tombe nez à nez avec Jack, Travis, Lisa et deux autres gars tout aussi beaux que les autres. Je demande à Lisa qui sont ces gens en m'interrogeant mentalement sur l'endroit où est Gareth.