Sapphire Eyes (Terminé)

Chapitre 35

Je me réveille seule dans le lit. Les rayons de soleil baignent la pièce dans leur lumière vive, alors je suppose que la journée est déjà bien entamée. Je repousse la couette et me lève, à la recherche de Gareth. Il n'est ni dans le dressing ni la salle de bain alors je prends le temps de me débarbouiller avant de descendre.

Je le trouve sans surprise dans la salle de sport en train de frapper, comme hier soir, dans un punching ball. Il me remarque rapidement et vient vers moi en s'essuyant le torse et le front avec une serviette éponge.

— Salut, toi.

— Salut, Goldie. Je monte me doucher et j'arrive pour petit-déjeuner.

Sur ce, nous sortons tous les deux. Gareth se dirige vers les escaliers qui mènent à sa chambre tandis que je l'observe monter, ou plutôt je mate son superbe cul moulé dans son short de sport, pendant qu'il gravit les marches.

Je suis assaillie par une délicieuse odeur de café en entrant dans la salle à manger où la table a été dressée pour deux et remplie d'une multitude de choses. Œufs, bacon, viennoiseries, fruits, pain grillé, café, thé, jus de fruits... Heureuse que mes nausées matinales soient passées, je me sers du café, du jus et un pain au chocolat bien doré.

— Tu n'as pas de nausées ?

La voix de Gareth me surprend, je me tourne et le vois s'approcher de la table. Il s'est changé, portant désormais un jean brut et un t-shirt à col en V.

— Plus maintenant, je réponds tandis qu'il s'assoit en face de moi.

Il semble soulagé. Moi aussi, parce que vomir toutes les deux minutes c'est vraiment une plaie.

Nous commençons à manger, sans parler, sûrement trop concentrés sur la nourriture. Quand je termine mon pain au chocolat, j'attrape un pamplemousse et le coupe deux. Je dépose une moitié dans mon assiette et verse un peu de sucre dessus. Armée de ma cuillère, je m'apprête à dévorer mon fruit lorsque Gareth prend la parole :

— Je veux que tu viennes habiter ici.

Je le regarde, quelque peu décontenancée par sa requête.

— Tu portes mon enfant, je veux que tu vives avec moi ici.

— J'avais compris, je ne m'y attendais pas, c'est tout.

Ça ne change pas la réponse que je vais lui donner :

— Non.

— Non, quoi ?

— Je ne viendrais pas habiter avec toi.

Mon refus à plusieurs raisons dont celle-ci : je ne sais pas si je peux continuer avec lui comme si notre de mois de séparation n'avait jamais existé. Je lui fais part de mon point de vue combiné à mon besoin d'indépendance.

— Je veux veiller sur toi et explique-moi comment je peux le faire si tu vis à plusieurs kilomètres de chez moi ?

Je hausse les épaules. Je n'ai effectivement pas la réponse à cela mais je ne cède pas. Je ne suis pas prête à emménager avec lui.

— Je ne te demande pas autant, je veux que tu assumes ton rôle auprès de cet enfant, je ne te demande pas de vivre avec moi ni même d'être avec moi !

— Et si j'en ai envie ?

Sa déclaration me surprend mais je n'en laisse rien paraître.

— On en discutera. Pour l'instant, je ne suis pas prête.

J'allais commencer à manger mon pamplemousse quand la nausée me prend soudainement. J'ai tout juste le temps de me lever et de courir vers les toilettes du rez-de-chaussée les plus proches avant de vomir tout mon petit-déjeuner. N'ayant pas eu le temps de fermer derrière moi, Gareth m'a suivi et se tient à côté de moi alors que je tire la chasse et me rince la bouche.