Chapitre 49

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Je me réveille en sursaut, les joues baignées de larmes. J'ai dû m'endormir après cette partie de jambes en l'air spectaculaire car lorsque j'ouvre les yeux, il fait noir dehors et je suis seule dans le lit.

Je ne comprends pas trop d'où sort ce cauchemar qui m'avait laissée tranquille depuis deux ou trois semaines. Quoi que, la soudaine apparition de Pierre à travers son mot doit y être pour quelque chose. Étonnement, je ne me sens pas mal. D'habitude, avant de pouvoir y réfléchir, je suis dans la salle de bain sous la douche, mais cette fois-ci, non, je ne me sens pas dégoûtée de moi-même.

Est-ce à cause de ce que nous avons fait Gareth et moi juste avant?

C'est la première fois que nous couchons ensemble sous le coup de la colère. Elle rend les ébats tellement plus... intenses... En général, c'est lui qui dirige les opérations, mais là, il m'a quasiment soumise en me prenant par derrière, mes poignets enserrés et retenus par ses mains puissantes tandis qu'il me faisait monter au septième ciel avec de puissants coups de reins.

Je tends le bras pour allumer la lampe de chevet et récupère ma montre pour consulter l'heure. Il est deux heures et demie du matin. Nous devrions dormir tous les deux, blottis l'un contre l'autre, se reposant après cette journée éprouvante. Il aurait dû être là pour me réconforter après mon mauvais rêve. Mais il n'est pas là.

Mais où est-il ?

Je continue de ne pas poser cette question tandis que je sors du lit puis enfile la chemise de Gareth trouvée dans le panier de linge sale. Je n'ai aucune envie de me balader à poil dans la maison surtout qu'il ne fait pas chaud malgré le chauffage et la cheminée. De plus, je suis toujours fâchée contre lui. Même si cette baise nous a fait du bien, la discussion n'est pas terminée.

Je quitte la chambre et j'erre dans les couloirs, déserts, à l'affût du moindre bruit. J'entrouvre la porte de la bibliothèque, aussi vide que cet étage. Alors, je descends les escaliers jusqu'au rez-de-chaussée.

Bingo !

J'entends des voix d'hommes provenant du bureau de Gareth. S'il n'était pas au rez-de-chaussée, il aurait sûrement été au sous-sol dans la salle de sport. Enfin, j'espère. C'est là que je me rends compte que je ne le connais pas si bien que cela. Je suis incapable de dire où il aurait pu aller lorsqu'il se sent mal, ou veut être seul.

Mais que fait-il en pleine nuit dans son bureau avec des hommes ? Les réunions nocturnes ne sont pas son genre, d'habitude.

Je marche sur le marbre du couloir, le silence régnant dans toute la maison, seulement brisé par ces voix graves dont je n'arrive pas à distinguer les paroles.

Une fois devant son bureau, je vois un rai de lumière qui filtre en dessous et m'approche. La porte est entrouverte alors je la pousse un peu pour entrer et découvrir Gareth, Stanley et quatre autres hommes installés dans le bureau répartis entre les fauteuils et le canapé.

Je regrette de ne pas avoir pris la peine de m'habiller un peu plus, la chemise de Gareth me couvrant juste les fesses mais surtout, je n'ai pas pris la peine de mettre une culotte.

C'est Gareth qui me voit en premier, nos regards se croisent et ne se lâchent pas pendant ce qui semble être de éternité alors que ce n'est que quelques secondes, le temps que j'entre dans la pièce et que tout le monde me remarque.

— Voilà Louise.

— Bonsoir, dis-je timidement.

Sans réfléchir, je me dirige directement vers le bureau de mon Golden Boy. Il recule sa chaise pour me permettre de m'asseoir sur ses genoux car il sait que j'adore me blottir contre son torse et sentir ses bras se refermer sur moi pour m'étreindre. Coup de chance pour moi, tout le bas de mon corps est caché par le bureau.

Sapphire Eyes (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant