Chapitre 39

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Une caresse légère comme une plume sur mon bras me tire du sommeil. Mais je ne veux pas ouvrir les yeux ni me réveiller. Je suis bien, dans la chaleur de ce lit moelleux.

— Goldie, réveille-toi.

Ignorant Gareth, je rabats la couette sur ma tête en grognant. Je veux retourner au pays des rêves et échapper aux griffes de Susan, la mère de mon amoureux. Cette femme est pire que toutes celles de ma famille, encore plus venimeuse et mesquine. Je hais cette mégère depuis le jour où je l'ai rencontrée. Ce n'est pas la seule raison qui me pousse à vouloir rester couchée, je n'ai pas assez dormi car nous sommes montés dans notre chambre aux alentours d'une heure du matin mais n'avons pas fermé l'œil avant deux heures et demie.

— Allez debout, réessaye-t-il.

— Va te faire foutre, je dors, grogné-je en me retournant sur le côté pour lui tourner le dos.

Il rit ce salaud. Ça le fait marrer ! On verra bien qui rira le dernier tout à l'heure !

Au moment où je me pense sortie d'affaire, je sens sa main se frayer un chemin sur ma hanche puis glisser dans mon short de pyjama.

— N'y penses même pas ! m'écrié-je en essayant de retirer sa main entre deux gémissements.

Je me laisse finalement convaincre par une petite baise matinale qui achève pleinement de me réveiller. Nous nous douchons rapidement puis allons nous habiller dans le dressing.

— Rassure-moi, les murs sont épais ?

En enfilant ma culotte, j'ai réalisé que je n'avais pas été des plus discrète tout à l'heure et je m'inquiète de savoir que toute la maisonnée m'a entendue crier un certain nom. Gareth ne s'en inquiète pas du tout, au contraire même, si j'en crois son sourire en coin.

— J'aime que tout le monde sache que je suis celui qui te fait grimper aux rideaux.

Je lève les yeux au ciel.

— Sérieusement, tu penses qu'on nous a entendu ?

Il hausse les épaules.

— On verra bien en fonction des réflexions de Susan.

Gareth passe un jogging tandis que je sèche toujours sur le choix de ma tenue. Quand je lui fais part de mes interrogations, il répond simplement :

— Ce que tu veux. Ma mère ne te porte pas dans son cœur, alors une tenue convenable ou pas à son goût ne va pas changer grand chose.

Je suis son conseil et mets un legging avec un pull à grosses mailles avec une épaule tombante. L'avantage de mes cheveux courts, c'est le gain de temps le matin. En effet, je ne passe plus que cinq minutes à les peigner. Je ne m'encombre ni de maquillage ni de chaussures, me contentant de chaussettes en pilou pilou. Gareth reste pieds et torse nus. Il ne fait pas froid dans la maison car elle est bien chauffée mais quand même, ce n'est pas l'été.

— Si tu continues à me mater comme ça, on ne va jamais descendre, se plaint-il.

Je ris en l'attirant vers moi. Je pose la tête contre son torse que j'aime tant.

— Tu n'as qu'à pas te balader à moitié à poil !

— N'empêche que ça te plaît, réplique-t-il en jouant des sourcils.

Pour toute réponse, j'empoigne son cul bien musclé à travers son jogging. Il grogne et je le sens durcir contre mon ventre, alors je fais un pas en arrière en attrapant une de ses mains dans la mienne.

— Allez, viens.

— Ça t'amuse vraiment de me chauffer, hein ? dit-il en me donnant une petite tape sur les fesses.

Sapphire Eyes (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant