Comme nous sommes le vingt-quatre décembre, ce soir se déroule un grand repas durant lequel je vais rencontrer toute la famille maternelle de mon homme. Je suis nerveuse à l'idée d'être aussi mal reçue que par sa mère mais Gareth me rassure en me conseillant de me défendre si besoin.
Nous réussissons à parvenir à notre chambre sans croiser personne en rentrant de chez Dorothy et Will. Gareth m'informe du programme : nous devons être en bas à dix-neuf heures tapantes, ce qui nous laisse environ quatre heures pour vaquer à nos occupations.
— Et que proposes-tu comme occupations ? demandé-je en m'approchant de lui, séductrice.
— Je me suis dit qu'on pourrait prendre un bain pour commencer.
Cinq minutes plus tard, je suis assise entre les jambes de mon amoureux dans l'immense baignoire remplie d'eau et de mousse. Il me masse délicatement les épaules pour m'aider à me relaxer en vue de la soirée à venir. J'en gémis de plaisir. Ensuite vient le tour de mon crâne, Gareth fait mousser du shampoing dans ses mains avant de glisser ses longs doigts dans mes boucles. Il les rince puis prend un peigne pour me démêler les cheveux même si je doute qu'il y ait beaucoup de nœuds.
— C'est tellement agréable... soupiré-je.
— Et tu n'as encore rien vu ! répond-il.
En effet, pendant près d'une demie heure, ses doigts opèrent des miracles sur mon corps crispé jusqu'à ce que je sois détendue et aussi terriblement excitée car, il ne faut pas se voiler la face, ses massages servaient également à me laisser pantelante et ruisselante de désir pour lui.
Je le laisse me faire jouir avec ses doigts tout en m'embrassant dans le cou avant de me tourner face à lui pour le chevaucher. En sortant de la baignoire, je constate que nous avons éclaboussé presque toute la salle de bain et que le carrelage est trempé. Gareth, pas perturbé le moins du monde, ni même inquiet de savoir qu'il peut glisser et se tordre le cou à tout moment, se dirige vers l'étagère à serviettes. Il en noue une autour de sa taille, m'en donne une autre dans laquelle je m'enroule puis il sort d'un placard des serpillières qu'il jette sur le sol.
Nous allons ensuite dans le dressing, où Gareth dénoue sa serviette qui tombe par terre et m'offre une vue splendide sur son fessier musclé et bronzé. Miam. Toujours avec nonchalance, il enfile un boxer sans se préoccuper de moi qui le mate ouvertement. J'aime regarder le jeu des muscles puissants de son dos quand il se baisse pour passer une jambe après l'autre dans le sous-vêtement. Je me mords la lèvre inférieure et un gémissement m'échappe.
C'est à ce moment-là que monsieur se retourne avec un immense sourire. Incapable de me retenir, je souris aussi et m'approche de lui. Il baisse la tête pour prendre ma bouche dans un baiser qui me fait fondre et je pose mes mains sur son cul que je serre, ce qui le fait gémir. Mais très vite, il se recule, se détachant de moi.
— Si on ne devait pas descendre, je te promets que tu ne sortirais pas de cette chambre, déclare-il, un sourire triste aux lèvres.
Je laisse à mon tour tomber la serviette mais au moment où j'allais enfiler une culotte, Gareth m'arrête et me guide vers le miroir sur le mur. Il nous oriente de façon à être de profil et c'est là que je le vois : une petite bosse commence à arrondir mon ventre. J'en ai les larmes aux yeux et mon Golden Boy semble lui aussi tout ému alors qu'il pose ses mains sur ma peau tendue.
— On n'en a jamais vraiment parlé, mais es-tu heureux ? demandé-je timidement en gardant les yeux braqués sur mon ventre recouvert par les grandes mains de Gareth.
Il croise mon regard un court instant dans le miroir avant qu'il ne me réponde avec quelques baisers dans le cou.
— Bien sûr. Je pense que c'est la deuxième plus belle chose qui me soit arrivée.
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Sapphire Eyes (Terminé)
RomanceIl est mon patron. Je suis son employée. Il m'attire. Je le repousse. Il revient. Mes démons aussi. Ma raison me crie de fuir. Mon corps ne veut que lui. Que faire ? Je le sais très bien.