Sapphire Eyes (Terminé)

Chapitre 12

Le lendemain, après une journée de travail placée sous le signe de l'excitation, je commence à me préparer une fois chez moi sans attendre une minute pour le dîner de ce soir. Je commence par mes cheveux en attachant les mèches de devant avec une pince pour laisser le reste de mes cheveux lâchés.

Je me maquille les yeux avec un crayon noir et un peu de mascara puis applique un rouge-à-lèvres écarlate sur mes lèvres. Pour la tenue, j'opte pour une robe d'été noire aux motifs floraux qui s'arrête au-dessus du genou avec des sandales à talons noires. Pour les bijoux, je mets un anneau doré à chaque oreille et je remets le bracelet que Gareth m'a offert pour mon anniversaire.

À 19h20, je sors de mon appartement, et, alors que je suis en train de fermer la porte à clé, une voix m'interpelle :

— Bonsoir, Louise !

Je me retourne et je souris à ma voisine de palier, Madame Brown.

— Bonsoir, comment allez-vous ?

— Bien, merci. Tu as un rendez-vous galant ce soir ?

C'est une octogénaire d'origine écossaise qui a toujours été adorable avec moi depuis mon arrivée. Je la considère presque comme ma grand-mère comme je ne supporte pas la mienne. Elle raffole des potins sur les voisins et aime me faire part des derniers ragots entendus dans le hall. C'est avec sa petite fille, Charlotte que je suis allée au concert qui a, je le pressens, changé le cours de ma vie.

— Oui, je réponds, consciente que ce n'est pas vraiment la vérité, mais pas un mensonge non plus.

— Génial ! Passe une bonne soirée.

Je la remercie puis dévale l'escalier. Je sors de l'immeuble, la brise du début de soirée agite mes cheveux mais il fait toujours bon pour un mois de septembre. Je repère le SUV dans lequel Gareth se déplace toujours et avance vers lui.

Stanley, ce grand brun à la coupe militaire et aux yeux aciers, m'ouvre la porte de la voiture. En m'asseyant à l'arrière, j'observe Gareth dans son costume sombre et sa chemise immaculée. Il ne porte pas de cravate et sa chemise n'est pas boutonnée jusqu'en haut, révélant un peu de son torse que j'avais pris plaisir à découvrir une semaine auparavant. Ses cheveux, d'un blond rayonnant, sont en bataille et ses yeux brillent en me détaillant de la tête au pieds, s'attardant un peu plus sur mon décolleté avant de revenir à mon visage.

— Tu es magnifique, Goldie, souffle-t-il tandis que la voiture démarre.

— Toi aussi, je réponds en mordillant ma lèvre inférieure qu'il se met à fixer d'un regard appréciateur.

Je ne peux m'empêcher de l'embrasser. Ce baiser est profond, empli de désir, fougueux et nous laisse tous deux haletants. Le désir que nous partageons est parfaitement traduit dans ce baiser montrant d'autant plus tout le self control dont nous faisons preuve pour ne pas nous arracher nos vêtements sur le champ.

Le dîner se passe à merveille. Le restaurant est sublime, la nourriture délicieuse et Gareth et moi parlons de tout et de rien. J'apprécie énormément sa compagnie et le fait qu'il ne se comporte pas en PDG hors des locaux de l'entreprise. Je découvre une facette de sa personnalité détendue et chaleureuse que je ne peux m'empêcher d'apprécier. À la fin du repas, il insiste pour payer l'addition et je le laisse faire car il semble extrêmement têtu.

En sortant du restaurant, nous montons dans la voiture où je m'installe sur la banquette arrière juste à côté de Gareth et pose ma tête sur son épaule alors qu'il remonte la vitre de séparation entre son chauffeur et nous. J'inspire et me retrouve enivrée par son odeur très masculine mais à la fois unique. Il me fait signe de relever ma tête et enlève sa veste de costume avant de la poser sur la banquette, derrière moi. Je m'installe une nouvelle fois contre lui, la tête sur son épaule, les pieds sur le siège.