Chapitre 8

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Je suis assaillie par un puissant mal de crâne au moment où j'ouvre doucement les yeux. C'est comme si des milliers de marteaux avaient pris possession de mon corps et étaient en train de frapper à la l'intérieur de ma tête. Je m'assois délicatement dans le lit et observe la pièce dans laquelle je me trouve. Je ne suis pas chez moi.

Alors où suis-je ?! J'ai été enlevée et maintenant je suis...

Du calme ! hurle ma raison dans ma tête.

Je tente de me calmer pour essayer de savoir où je me trouve.

La pièce est baignée dans la lumière vive provenant d'une immense baie vitrée ce qui me fait penser qu'il doit être tard dans la matinée. Face à moi, un meuble télé avec un écran plat. À ma droite une porte est fermée, probablement la salle de bain. Sur la table de nuit à ma gauche, se trouvent un grand verre d'eau avec deux cachets à côté. Je sors du lit qui m'a donné l'impression d'être sur un nuage et me dirige vers la baie vitrée qui donne sur un balcon.

Ne reconnaissant toujours pas l'endroit, je recommence à paniquer, d'autant plus que je ne porte pas mes vêtements de la veille mais un t-shirt tout doux bien trop grand pour moi qui m'arrive à mi-cuisses qui sent étrangement bon. Je le hume encore et, reconnaissant l'odeur de Gareth, je fronce les sourcils.

Impossible, ce doit être un mauvais tour joué par mon cerveau.

Après avoir encore reniflé l'encolure du t-shirt comme une folle, je suis presque convaincue que c'est en effet l'odeur musquée de Gareth. Je me détends légèrement mais c'est de courte durée. Comment ai-je fait pour arriver là ? J'étais en boîte puis je l'ai appelé puis plus rien.

Je continue mon inspection de la chambre et m'approche d'une porte qui se trouve sur le même mur que le meuble télé. Je l'ouvre et tombe sur une grande pièce remplie de vêtements masculins. Des costumes, en grande partie. Noirs, gris, bleu marine. Il y a également beaucoup de chemises, blanches en général. Ce n'est pas tout, il y a aussi des jeans, des t-shirts et d'autres vêtements plus décontractés. Je sors et ouvre l'autre porte, celle que j'ai remarquée plus tôt, qui donne sur une immense salle de bain avec baignoire et cabine de douche.

Je conclus que si je me trouve véritablement chez lui, cette chambre est la sienne. C'est si aimable à lui de m'avoir amenée dans sa maison mais j'aurais pu me contenter d'un coin de canapé ou d'une chambre d'ami. Rassurée quant à l'endroit où je me trouve, je décide de boire le verre d'eau et d'avaler les cachets sur la table de nuit avant de partir à sa recherche.

Un coup discret sur la porte me fait sursauter lorsque je repose le verre. Je me retourne et vois Gareth dans l'entrebâillement de la porte uniquement vêtu d'une serviette qui lui couvre tout juste les cuisses, laissant voir la peau légèrement hâlée de ses jambes musclées.

Mon regard remonte jusqu'à son torse que quelques gouttes d'eau dévalent. Son buste est tout en muscles avec des pectoraux et des abdos bien dessinés et bien sûr le V des obliques qui disparaît sous sa serviette comme une bande de poils qui part de son nombril. Ses cheveux dorés sont mouillés et gouttent sur ses larges épaules. Digne d'une statue grecque, le nom Apollon aurait été plus approprié que Gareth.

— Entrez.

— Comment tu te sens, Goldie ? me demande-t-il en s'approchant.

Il est à présent juste devant moi et je suis envahie par son parfum et sa chaleur corporelle.

Je hausse une épaule avant de répondre :

— Comme quelqu'un qui a la gueule de bois.

Ma réponse le fait sourire puis il dépose un baiser sur ma tempe avant de reculer de quelques pas.

Sapphire Eyes (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant