Chapitre 56

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Je relève la tête de mon livre en entendant des bruits de pas sur le plancher et je vois Gareth entrer dans le salon puis se laisser tomber sur un fauteuil.

— Ce matin je suis tombé sur une annonce d'une maison à vendre dans le journal, annonce-t-il sans préambule.

Je le regarde, étonnée, puis fronce les sourcils.

— Tu veux déménager ?

Il hausse les épaules.

— J'ai pensé qu'on pourrait emménager dans un endroit neutre. À nous.

Il change de place pour venir à côté de moi et je me blottis contre lui.

— Trouver un chez nous me paraît bien.

— À moi aussi. Je t'ai envoyé par email l'annonce sur internet.

Je récupère mon ordinateur posé sur la table basse, mais avant de l'ouvrir, je demande :

— Décris-la moi, plutôt, dis-je, curieuse de savoir à quoi elle ressemble à travers ses yeux. On regardera les photos après.

Il hoche la tête.

— C'est à la campagne, à une quarantaine de minutes de Londres en voiture. La maison est immense, sur trois étages avec un jacuzzi sur une terrasse. Il y a pas mal de terrain autour et une piscine.

— Plus grande que celle-ci donc ?

Il acquiesce.

— Elle est vieille mais a été rénovée.

— Cette maison est déjà très grande pour nous deux, bientôt nous trois, ajouté-je en posant ma main sur mon ventre arrondi. Tu penses qu'on a besoin de vivre dans un endroit encore plus grand ?

— C'est ce que je m'étais dit d'abord, mais je pense qu'on peut transformer certaines pièces en un atelier pour toi par exemple.

Je souris.

— Ça me semble être une très bonne idée !

Je plante un baiser sur sa joue.

Je prends mon ordinateur et ouvre mes emails. Je découvre les photos de la maison et ce que je vois me coupe le souffle. Il s'agit d'une grande bâtisse en trois parties dont celle du centre possède un étage supplémentaire. Un double escalier mène à la porte d'entrée, située sur un rez-de-chaussée haut, doté de quatre colonnes blanches.

— C'est magnifique !

— On peut aller la visiter demain si tu veux.

— Bien sûr.

Nous prenons la route le lendemain matin.

Plus les kilomètres défilent depuis que nous avons quitté l'autoroute, plus nous nous enfonçons dans la campagne anglaise telle qu'elle est décrite dans un roman de Jane Austen ou de l'une des sœurs Brontë. Gareth tourne à droite sur une route plus petite puis roule une ou deux minutes avant de s'arrêter devant un immense portail en fer forgé qui semble être le chef d'œuvre d'un artiste. Après s'être présentés à travers l'interphone, les grilles s'ouvrent face à une longue allée bordée d'arbres.

Devant le double escalier nous attend une femme tirée à quatre épingles d'une trentaine d'années. Nous descendons de voiture puis allons la saluer.

— Isabella, se présente-t-elle en faisant les yeux doux à mon homme.

La garce !

— Je suis Gareth et voici Louise, ma fiancée, répond mon Golden Boy en lui serrant la main.

Sapphire Eyes (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant