Malgré mon week-end tourmenté à cause des événements de vendredi et de samedi, je suis en forme lundi en arrivant au boulot grâce au temps passé avec Gareth. Mon humeur change rapidement lorsque je constate que certains hommes que je croise me reluquent comme si je ne pouvais pas m'en rendre compte. J'ai même eu envie dans l'ascenseur de dire à un gars, "Ferme la bouche, tu baves" mais je me suis ravisée. D'être regardée comme ça, m'agace fortement et je commence à ne plus pouvoir y faire abstraction. Leur façon de le faire est tellement différente de celle dont Gareth l'a fait vendredi, on aurait dit qu'il admirait une œuvre d'art.
J'aimerais continuer à te raconter des choses. Tu es libre cette semaine pour qu'on dîne ensemble ?
J'envoie ce message à Gareth en revenant de ma pause déjeuner après avoir hésité et tergiversé pendant un moment. J'ai pris mon courage à deux mains samedi en commençant à lui raconter mes problèmes avec et depuis Pierre mais il reste encore des choses.
Beaucoup de choses.
Peut-être trop.
J'espère qu'il sera d'accord pour venir dîner chez moi et non pas aller dans un restaurant. Je préfère lui faire ces confidences dans un lieu privé comme ça, si je me remets à pleurer, ce qui est presque sûr d'arriver, je n'aurais pas à me cacher.
Un associé vient de me téléphoner, je dois partir pour LA ce soir et je reviendrai lundi soir. Mardi soir de la semaine prochaine, plutôt ?
Je saute de joie, intérieurement, bien sûr, en lisant son texto. Mardi prochain, on dîne ensemble ! Par contre, le fait qu'il doive partir en déplacement m'attriste un peu. Je ne vais plus le voir chaque jour, soit dans l'ascenseur soit dans le hall, il va me manquer, c'est sûr. Je me suis désormais habituée à ses sourires discrets lorsque nous nous rencontrons au cours de la journée et que nous devons faire comme si je n'étais qu'une simple subalterne parmi tous les autres. Je me rassure comme je peux en me disant qu'il ne s'absente qu'une semaine et que, par conséquent, je pourrais travailler sans penser à lui toute la sainte journée.
Je rédige une réponse, le sourire aux lèvres.
Bien sûr. Chez moi à 19 heures, ça te va ? En attendant, ne travaille pas trop, beau gosse ;)
Sa réponse ne se fait pas attendre :
Oui, ma belle.
Il faut absolument que je pose mon après-midi de mardi pour avoir le temps de cuisiner. J'ai réfléchi toute la soirée d'hier et j'ai finalement décidé de faire un risotto et de la sole meunière. Ça veut aussi dire que samedi, je vais devoir aller faire les courses. Une virée shopping avec Jane s'impose également car je n'ai aucune idée de quoi porter pour un rencard avec un homme de pouvoir tel que lui. Enfin si on peut appeler cela un rencard. Peu importe, il me faut une nouvelle tenue.
J'appelle Jane et nous convenons de nous retrouver à Macy's à 10 heures samedi. Elle me conseille également un coiffeur et je prends rendez-vous pour samedi après-midi. Mes cheveux sont naturellement blonds foncés mais le soleil les a éclaircis cet été et je pense me faire des mèches pour conserver cet effet. L'idée de les couper un peu m'a traversé l'esprit mais je doute que je vais le faire car je souhaite garder leur longueur. Une manucure est également au programme.
— Bonjour, Clay, dis-je en arrivant près de son bureau.
— Bonjour, Louise. Comment tu vas ?
— Bien, merci. Est-ce qu'il est possible que je pose mon mardi après-midi, la semaine prochaine ?
Il consulte le planning sur son ordinateur avant de me répondre.
— Oui, bien sûr.
Je le remercie et retourne travailler sans lui laisser le temps de me demander pourquoi je veux mon après-midi.
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Sapphire Eyes (Terminé)
RomanceIl est mon patron. Je suis son employée. Il m'attire. Je le repousse. Il revient. Mes démons aussi. Ma raison me crie de fuir. Mon corps ne veut que lui. Que faire ? Je le sais très bien.