Chapitre 25

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Une heure plus tard, tout le monde dort, sauf moi. Je me suis changée, j'ai un legging noir, un sweat à l'effigie d'un groupe, mes vieilles Converse et m'apprête à quitter mon appartement pour aller le rejoindre.

Je suis en bas.

Le texto de Gareth marque le début de mon évasion. Je sors de mon appartement à pas de loup et ferme la porte le plus discrètement possible avant de dévaler les escaliers et de sortir sur le trottoir. Je trouve directement sa voiture et monte dedans. Sans que je ne puisse expliquer pourquoi, à peine assise, je craque. Je me mets à sangloter. Gareth me prend dans ses bras en me chuchotant des paroles apaisantes au creux de l'oreille comme la dernière fois.

Je pleure pour toutes les fois où je me suis laissée marcher sur les pieds par ma famille, pour la muraille que j'ai érigée autour de moi pour lutter contre leur critiques mais qui s'est fissurée. Et je pleure pour moi, pour toutes ses années de souffrance silencieuses. Pendant tout ce temps, Gareth me tient dans ses bras, comme un roc. Une fois à peu près calmée, je renifle tout sauf élégamment et m'écarte de lui. Il me regarde le regard voilé, comme s'il souffrait aussi.

— Ça va aller, Goldie ? me demande-t-il d'une voix douce en me caressant la joue du bout des doigts.

Je hoche la tête et il démarre car cette fois, c'est lui qui conduit.

Une fois chez lui, on monte dans sa chambre éclairée par les deux lampes de chevet. En silence, nous nous déshabillons et nous glissons entre les draps, nos corps enlacés.

— Merci, chuchoté-je.

— De rien, Goldie.

Il dépose un baiser sur ma tempe puis souffle :

— Maintenant, dors.

J'obéis.

Je ne me suis réveillée qu'au son de la voix de Gareth qui me l'ordonne aussi. Le jour n'est même pas encore levé quand nous nous dirigeons vers la salle de bain pour nous doucher, et pas que, puis nous habiller. Je remets mes vêtements de la veille et lui revêt l'un de ses beaux costumes pendant que j'admire son corps parfait être recouvert de tissu soyeux.

Une demie heure plus tard, je me retrouve au pied de mon immeuble à embrasser Gareth pour lui dire au revoir.

— Merci pour hier soir, beau gosse. Et ce matin surtout, ajouté-je en passant mes bras autour de sa taille pour pincer son derrière musclé.

Après un dernier baiser, je lève la tête vers mon appartement où j'aperçois les rideaux bouger avant d'entrer dans mon immeuble. Cette vision me perturbe pendant que je monte. Ça ne peut pas être le vent puisque la fenêtre est fermée, quelqu'un est donc au courant de ma petite escapade nocturne.

Par conséquent, c'est sans surprise que je découvre quelqu'un dans le salon qui attend mon arrivée. Je ne sais pas qui je préfère que ce soit parce que dans tous les cas, il ou elle ne va pas garder l'information secrète. En revanche, je suis surprise de ne pas trouver une personne mais trois. Et ils l'ont pas l'air contents, comme si j'avais vraiment fait le mur alors que je suis chez moi et il me semble que je peux entrer et sortir comme je veux.

— Ah te voilà ! s'exclame ma mère.

— Ne fais pas comme si tu étais inquiète que je ne sois pas là.

Elle paraît outrée que j'ose tenir de pareils propos.

— Fais attention à la manière dont tu me parles, dit-elle les lèvres pincées.

Mon père acquiesce, comme toujours quand il s'agit de son épouse adorée.

— Où étais-tu ? demande-t-il.

Sapphire Eyes (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant