Chapitre 87

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Nous raccrochons. Je sèche doucement mes larmes. Puis je regarde tout ce qu'il y a autour de moi. Je me lève d'un bond, vais chercher un grand sac poubelle et mets toutes les bouteilles d'alcool ainsi que mes lames de rasoir dedans. Je vais ensuite mettre le sac dans la poubelle extérieure. Quand je reviens dans la chambre, je regarde mes cuisses. Je soupire.

Point de vue de Julia

Il est 19 heures quand Billie m'appelle en visio.

- Ca va ? demande je, timidement.

- Mieux que toute à l'heure. J'ai tout mis à la poubelle.

Je souris.

- Hmm... Léo n'est pas là ? m'interroge Billie.

- Ma mère l'a emmené à la douche après manger. Il s'en était mis partout. Euh... Je vais le chercher.

Point de vue de Billie

Julia pose son portable par terre dans la cuisine. Au même endroit que d'habitude pour que Léo le trouve. J'attends quelques instants avant que mon petit garçon arrive en courant et en rigolant.

Un large sourire se dessine sur mes lèvres. Ce petit est vraiment trop craquant. Je ne sais pas comment il fait pour toujours nous donner le sourire même quand ça ne va pas.

Je parle avec Léo pendant presque 20 minutes. Puis Julia reprend son téléphone.

Point de vue de Julia

Je fais un bisou et un câlin à Léo. Puis ma mère va le mettre au lit. Je pose mon portable debout contre un mur et sur le plan de travail. Je discute avec Billie un long moment. Je prépare le repas de ce soir en même temps puisque Léo a mangé mais c'est le seul.

- J'ai hâte que t'arrives ; dis je. Tu me manques.

- Tu me manques aussi bébé. Bien plus que tu peux l'imaginer.

On se sourit.

- Tu viendras me chercher à l'aéroport ? m'interroge Billie.

- Ouais. Mais je sais pas ce que je devrais mettre sur l'attestation.

- Motif familial je pense.

- T'arrive quand et à quelle heure ?

- Après demain vers 15 heures. Heure de Séville.

- J'pourrais peut être venir avec Léo.

- Mais c'est l'heure de la sieste.

- La sieste peut être loupée 1 fois. Et puis il ira au lit plus tôt. Tu lui manque beaucoup à lui aussi tu sais.

- Je sais. Je sais...

- Salut Billie ; dit Enzo.

- Salut Enzo. Comment ça va ?

- Ca va et toi ?

Un blanc s'installe.

- Alors ? Il paraît que tu vas bientôt venir ? reprend mon frère.

- Ouais. J'ai besoin de voir mon fils et ma copine. Et puis je ne me vois pas passer tout le confinement loin d'eux. Surtout qu'on ne sait pas combien de temps ça va durer cette merde.

- Tu voulais quelque chose ? interviens je.

- Juste une bouteille d'eau. Aller. J'vous laisse.

Enzo sort de la cuisine.

- J'ai envie d'être dans tes bras ; me dit Billie. En fait, j'en ai pas envie. J'en ai besoin.

- Bientôt mon amour. Bientôt. Dis, y'a moyen que tu ramène des vêtements pour Léo ?

- Ouais bien sûre. De tout ?

- Oui. Merci.

- De rien.

- N'oublie pas tes antidépresseurs et l'ordonnance.

- Mais tu es mon antidépresseur.

- Billie...

- Ok... Je peux emmener des jeux pour nous ?

- Si tu veux. Mais tu sais, il y a beaucoup de monde ici.

- Vous êtes si nombreux que ça ?

- Bah il y a mes parents, Enzo et Lola, Marina et Miguel, Valentina, Esteban, Léo, moi. Y'a bien un moment où mes grands parents vont débarquer. Mais emmène toujours. On arrivera bien à jouer à un moment donner.

Billie me sourit.

- T'es belle quand tu souris ; dis je.

- Parce que je suis moche quand je ne souris pas ?

- T'es magnifique tout le temps mon amour.

- J'vais te laisser bébé. Jack va pas tarder pour ma rééducation de la cheville.

- Ok. Bisous. Je t'aime.

- Je t'aime. Bisous.

Nous raccrochons.

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