Chapitre 58

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Un chagrin. Non ce n'est pas qu'un simple chagrin. C'est beaucoup plus fort.

Un vide. Le néant total. J'aimerais dire que c'est encore plus que ça encore une fois.

Une solitude. Non encore plus fort également.

La douleur me ronge de l'intérieur.

C'est la première fois que je ressens ça...

Une déchirure. Une griffure profonde. Un brisement.

Qu'est ce que j'ai fais ?

Pourquoi me tournent t'ils le dos ? Tous.

Pourquoi ??

Pourquoi ai je quitté mon pays, mes amis, ma famille, mon chez moi...?

Pourquoi suis je là en cet instant ?

...
...
...

Ma chambre est mon seule refuge. Ma seule protection. Je reste donc enfermée dans celle ci.

Ma mère ne comprend rien à la situation.
Elle ne sait pas quoi faire pour moi. Mais il n'a rien à faire... Ils m'ont abandonné... et pourquoi ? Je n'en sais rien. Je me torture tous les jours l'esprit pour comprendre et savoir. Mais je n'aboutis a rien. Je n'avance pas. Et puis j'aurais voulu qu'il soit là...

Cameron...
Qu'en aurait-il pensé ?

Mon téléphone se met à vibrer.
Le nom d'Alycia s'affiche sur le petit appareil.
Je répond toute suite.

J'entends des sanglots. Mon cœur se rétracte.

-Aly-

-Non...! Écoute moi ! Laisse moi parler.

Elle marque une pause.

Mon cœur bat la chamade.

-Je croyais que nous étions amies... Tu m'a trahis, tu nous a tous trahis... Tu m'a fais mal... Pourquoi lui as tu fais ça ? Et pourquoi faire un tel théâtre ? Tu es fausse Maddy...Tu es une erreur.

Plus de son. Plus rien.

Mon téléphone tombe et je m'effondre en pleures.

Ces mots m'ont détruite complètement.

Et je ne vois qu'une seule chose à faire maintenant...

Je dévale les escaliers, enfile ma veste et sort dans la pénombre. Les étoiles scintillent, la lune brille, le ciel est d'un bleu foncé intense. Je me met à courir dans les rues. Je sais où je vais.

J'y suis arrivée. Un peu plus bas j'entends la circulation. Elles passent toutes en dessous. A cette heure, il y en aura plein.

J'avance lentement vers la rambarde. Je pose mes mains dessus et regarde en dessous.

Est ce un geste précipité ? Non.

C'est ce qu'il faut faire. Pour eux. Ils seront mieux après. Je monte ensuite un pied sur un appui de la rambarde. Puis l'autre. Encore deux pas. Je monte ma jambe qui tremble.

Reprend toi Maddy ! Ne sois pas lâche !

Mon deuxième pieds arrive à la même hauteur que le premier.

Voilà. Il me reste qu'une seule chose à faire maintenant ; m'élancer.

Je prend une grande inspiration.

Désolée...désolée...je suis désolée...

Mon visage est inondé de larmes salées.

Aller.

-Eeeeehhhh ooohhh !!!!!

Mon pieds droit est dans le vide, l'autre doit seulement suivre la cadence.

Maintenant.

Nouvelle vie...[TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant