Chapitre 85

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Voilà. C'est fait. C'est la fin d'une période.

J'en suis déjà nostalgique...

Les étudiants se sont enchaînés au podium et les parchemins enroulés ont été distribués en masse. Les félicitations et les applaudissements du publics ont fait ravage. Quand ça a été mon tour mon cœur cognait dans ma cage thoracique. Chaque nouveau pas signifiaient un saut à la ligne. Et la descente des marches fut l'arrêt complet du chapitre. Le point final. J'en avais la boule au ventre. Les étudiants riaient à gorge déployées mais moi je n'y arrivais pas. L'angoisse me submergeait à petit feu. Ma mère m'avait envoyé plusieurs bisous de loin. Je m'étais forcée à sourire mais la réalité me faisait extrêmement peur. Et d'un coup mon sourire faussement élaboré s'effaçait. J'étais la première de mes amis à être passée. Maintenant je les attendais patiemment en me balançant d'un pieds à l'autre. Je triturais mes doigts en m'efforçant de trouver une respiration normale.

Vous vous demandez pourquoi autant de mélodrame alors que je devrais au contraire être ravie.

La réponse est simple : la perte.

D'ici deux mois tout au plus tout aura disparu.
La ville, les habitudes, la routine lycéenne, les amis, et lui...

Une larme dévale ma joue et un sanglot trop longtemps contenu me submerge. Je me mord fortement la lèvre.

Je ne crois pas aux relations à distances. Enfin, deux mois ou quatre mois c'est envisageable mais trois ans voire plus c'est impossible.

Son amour diminuera. Jusqu'à m'abandonner. Et je serais détruite. Mon cœur sera détruit.

-On l'a fait mon cœur ! On est les meilleurs ! Le putain de lycée est term- ... Eh eh Maddy qu'est ce qui se passe ?!

Dylan pose ses mains sur mes avants bras et quand il me force à relever la tête et que mes yeux s'animent aux siens je fonds en larme. Je m'effondre presque littéralement mais Dylan me rattrape de justesse et me stabilise.

-J'ai fais un truc de mal ? Merde merde merde.
Je suis désolé. J'ai dis un truc qu'il fallait pas, je suis trop con putain ! Jure t'il en culpabilisant.

Je me jette dans ses bras et le sert de toute mes forces.

-N-on.... c'est pas... ta faute... Dis je la voix chevrotante et prise d'un hoquet.

Il resserre toute suite son étreinte comme si rien ne pouvait nous arriver... Comme si nous resterons liés pour toujours.

Dylan me berce avec douceur et dépose de chastes baisers sur mon crâne.

Mes sanglots se calme mais mes larmes continuent de ruisseler.

Dylan se détache tout doucement pour ne pas me brusquer. A l'aide de son index et majeur il relève mon menton. Ses yeux aux iris noisettes me transpercent. Il fouille, cherche, explore.

-Dit moi ce qui ne va pas mon cœur, s'il te plais. M'implore t'il presque avec une petite voix.

Je détourne le regard mais Dylan bloque ma joue.

-Regarde moi. Fait il tendrement.

-J'ai peur...

Il fronce les sourcils.

-De quoi ?

-De te perdre. Pour toujours.

Sa bouche s'entre ouvre et il parait choqué de ma révélation. Un voile de tristesse passe dans ses prunelles envoûtantes. Puis il secoue la tête et fronce les sourcils comme pour faire disparaître de funestes pensées. Sans que je ne m'y attende, dans un geste brusque mais affectueux il plaque ses lèvres sur les miennes. Ses mains s'emparent de mon visage en coupe et mes mains viennent s'accrocher à ses bras pour m'éviter de flancher et me noyer.

Ce moment me paraît hors du temps. Il est ensorcelant, captivant, hypnotisant. Rempli de bonté, de bienveillance, d'amour.

Nos lèvres se séparent. Mais Dylan laisse ses mains sur mes joues.

-Jamais je ne cesserai de t'aimer Maddy Irisa. Je te le promet.

Nouvelle vie...[TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant