Rina, 13 ans se replonge dans ses souvenirs de famille via les cartes postales qu'elle écrivait enfant avec son frère de quelques années plus âgé.
Elle redécouvre leur complicité, les moments marquants de leur histoire mais également des parties de...
Le cœur vide j'enchaîne les exercices que nous réalisions tous les weekend-end avec Keisuke : séries de pompes, de coups dans le vide lestés, circuit pour les abdos, quelques exercices pour les épaules.
Je suis transpirante quand je m'appuie au rebord de la fenêtre pour fumer la première cigarette de la journée, le soleil est maintenant haut dans le ciel et je descend rejoindre ma mère. Elle me sourit en me voyant avec des couleurs sur le visage et me tend un verre de jus de fruits. Je regarde les photos de famille aimantées sur la porte du frigo avec un petit sourire avant de sortir dans le jardin profiter du beau temps pour continuer de lire les cartes postales.
La carte postale est simple : une route de nuit.
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Elle est accompagnée d'une petite photo, collée sur un bord : Keisuke sur sa moto en uniforme noir avec un grand sourire, entouré de ses amis. Je regarde la date : 17 avril 2001.
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Je souris en passant mon pouce sur la photographie. Je soulève doucement le papier pour y lire l'écriture de mon frère : ses caractères irréguliers, tracés dans le mauvais sens : "J'AI UNE MOTO"
Dessous, mon écriture reprend, plus légèrement :
"Papa a acheté une moto à Kei. Comme ça il est avec ses copains. Ils sont même retournés voir la mer ! Sa moto est trop bien, elle fait un joli bruit. Kei m'a promis qu'il m'apprendra dès que j'arriverai à toucher la pédale pour les vitesse, pour le moment il fait des tours dans la rue avec moi dessus et c'est trop cool. Quand le vent va ultra vite autour de nous je me sens libre et légère, comme un oiseau. En plus maintenant il a un uniforme avec son groupe de copain secret. Il lui va trop bien, c'est trop beau."
Je jette un coup d'œil au garage couvert dans le jardin, sa moto est toujours là, protégée par une bâche, je prend le petit casque posé sur une étagère entre mes mains.
Souvenir
Kei entre en parlant avec mon père, il saute de joie, mon père le regarde, les yeux brillants. Depuis quelques semaines il a l'air plus fatigué, son teint est gris, ses joues se creusent mais il prend toujours le temps et l'énergie pour jouer avec nous.
