Rina, 13 ans se replonge dans ses souvenirs de famille via les cartes postales qu'elle écrivait enfant avec son frère de quelques années plus âgé.
Elle redécouvre leur complicité, les moments marquants de leur histoire mais également des parties de...
Je tire maladroitement sur les bandes de ma tenue de combat et Chifuyu soupire en m'aidant à faire le nœud dans mon dos :
"C'était la même avec ton frère. Y'en a pas un plus capable que l'autre, c'est épuisant."
Je lui tire la langue et jette un coup d'œil par la fenêtre : de gros flocons de neige tombent au sol, j'attrape la veste de ma tenue habituelle et la passe sur mes épaules pour me protéger du froid. Le blond passe un bras autour de ma taille et enfouie son visage dans mon cou :
"Je dois avouer que ça me fait un peu peur cette mission.
- On n'a pas le choix, c'est mon chef de brigade. Je peux pas le laisser."
————
L'air glacial fait rougir mes joues et me pique le nez. Je frisonne sur ma moto et accélère pour mettre un terme à cette torture. Les rues sont en parties désertes, les familles sont déjà réunies depuis midi pour festoyer ensembles. Ma mère pense que je suis au cinéma avec des amis, je lui ai promis de rentrer pour 00h.
Les moteurs de nos motos perturbent le silence feutré qui habite si rarement les rues de Tokyo. Les flocons s'écrasent dans mes cheveux, à mes côtés, Chifuyu frissonne :
"J'ai un mauvais pressentiment, on aurait dû avertir quelqu'un de là où on allait.
- Maintenant c'est fait, on y va, on règle ça."
La cloche de la chapelle sonne un coup net signe qu'il est 19h30. Nous garons nos motos dans une ruelle à l'écart au milieu d'autre recouvertes en partie par la neige. Comme Tetta nous l'avait indiqué, le parvis de l'église est vide et la porte arrière est ouverte. Nous entrons, je cache ma veste dans un pot de fleurs et guette depuis la porte l'arrivée de Kisaki et Hanma mais c'est une tête aux cheveux mauves qui s'approche, le regard noir quand il me voit.
Je lui souris peureusement, il veut clairement ma peau pour l'avoir laissé en dehors de cette affaire et j'ai refusé d'obéir à ses ordres directs, rien de bon pour moi. Il pose sa main sur mon épaule et chuchote :
"Je suis à moitié reconnaissant, à moitié j'ai envie de t'éclater la tronche sur le sol et te ramener. T'as de la chance que Chif ai plus de cerveau que toi et qu'il m'ai appelé."
Je me retourne vers mon copain qui me fait coucou de la main et soupire avant d'attacher mes cheveux en une queue de cheval et d'effectuer quelques pompes et squats pour faire monter mon rythme cardiaque. Toujours pas de Kisaki ou d'Hanma en vue lorsque 19h50 s'affiche sur mon téléphone. Je le range dans ma poche au moment où il vibre m'indiquant un message :
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Un faible ''merde'' sort de mes lèvres et je tire Mitsuya à l'intérieur et met mon index sur mes lèvres pour leur intimer de se la fermer. Dans ma tête tout tourne rapidement, Kisaki a trahi le Toman, il a de nouveau essayer d'atteindre à la vie d'un Baji. Sauf que je m'en sortirai pour qu'il ne touche plus au gang.
