Rina, 13 ans se replonge dans ses souvenirs de famille via les cartes postales qu'elle écrivait enfant avec son frère de quelques années plus âgé.
Elle redécouvre leur complicité, les moments marquants de leur histoire mais également des parties de...
Il est 2h36, allongée dans mon lit je fixe le plafond sur lequel sont fixées d'innombrables photos de mon frère et moi. Les nuits loin de Chifuyu sont toujours compliquées.
Je me tourne une énième fois quand j'entends mon téléphone vibrer signe d'une notification, je me relève légèrement histoire de regarder l'application d'où provient le son : c'est un message.
J'attrape le téléphone et le déverrouille en entrant les 6 chiffres de la date de naissance de mon frère 310595, les courbatures me font grimacer, cela fait maintenant 2 mois que je m'entraîne chaque soir après les cours avec Mikey dans le dojo, je passe les week-end avec Chifuyu qui m'entraîne lui aussi du mieux qu'il le peut.
La notification est en fait un message de Mitsuya :
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J'enfile le pantalon cargo de mon frère, une brassière et un pull noir moulant puis passe mon bombers sur mes épaules. Mes clés tournent autour de mon doigt tandis que je descend les escaliers, chaussures en main.
Je met le contact et démarre direction le sanctuaire, le vent est froid, je béni le col haut de mon pull et ferme la fermeture éclair de mon manteau. Les lampadaires éclairent la rue, la ville est silencieuse. J'inspire l'air frais et me remémore les paroles de mon frère lors d'une nuit d'escapade sur sa moto :
"Entre 2h et 4h tout appartient à ceux qui ont une part d'eux aussi sombre que la nuit."
Je souris faiblement, comme à chaque fois que je prend la moto j'ai l'impression de le sentir près de moi, se tenant à ma taille, ses cheveux dans le vent, riant à gorge déployée. Ce sentiment de liberté qui nous prenait à la gorge et nous guidait dans les ruelles vides.
Je ne me rend pas compte que je suis arrivée sur le parking, c'est la main de Mitsuya sur mon épaule qui me sort de ma rêverie.
"Allez essaye ça, comme ça ensuite on file."
Il se retourne tandis j'enfile le t-shirt noir moulant au col qui remonte sur mes clavicules. Je le regarde interloquée :
"C'est bon mais...c'est un haut noir.
- J'ai décidé, avec l'accord de Mikey, de te faire un uniforme un peu particulier, tu es la seule fille du gang et la moitié d'âme de l'un de ses fondateurs après tout non ? Aller rentre moi ce haut dans ton cargo."
Il tourne autour de moi pour resserrer la ceinture de mon pantalon et rentrer correctement le haut dedans, puis il passe autour de mes épaules des sangles munies de poches. Il me laisse fermer les clips au niveau de ma poitrine, les sangles sont brodés du signe du Toman en doré. Il me tend ensuite une veste tout aussi noire que le reste de ma tenue, une immense logo du gang a été imprimé dans le dos. La face avant affiche notre devise ainsi que mon nom ''Baji''. J'observe attentivement ma tenue, bouche bée face à la confiance que me donne ces habits.
