Kei - Carte postale 12.2 : Adversaires

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Allongée dans mon bain je joue avec une main dans la mousse, le regard fixant le plafond, cherchant à organiser mes pensées. Mes absences autorisées au collège sont bientôt terminées, je vais devoir y retourner et donc laisser ma mère. Même si je rentre tous les week-ends elle se laisserai dépérir en semaine, je peux m'occuper du ménage lorsque je suis là et lui préparer assez de repas pour 5 jours mais rien ne me dit qu'elle les mangera si je ne la fixe pas pendant 1h avec un regard méchant.

Je soupire tout en lançant un peu de mousse en l'air et attrape mon téléphone pour me renseigner sur les modalités de mise en place de l'école à la maison. Tout en faisant défiler les lignes imbuvables d'informations j'élabore une stratégie :
Je ne peux pas décemment dire que je ne vais plus en cours pour ma mère, on m'enlèverai de sa garde, je dois donc me faire passer comme atteinte d'une phobie scolaire ou quelque chose du genre. Il faut donc que j'aille voir un psy et qu'il soit d'accord pour me fournir un faux diagnostic, ou bien peut-être que je peux simuler ce genre de chose ?

J'appelle le premier psychiatre qui apparaît sur mon écran et demande un rendez-vous. La secrétaire reste muette quelques secondes avant de m'informer qu'un désistement permet d'avoir un entretien avec le médecin dans l'après-midi.

Je sors rapidement de mon bain à la fin de l'appel et me sèche. Le cabinet est en centre-ville, à une bonne heure en transport en commun, je m'habille, récupère un sac et y lance quelques lettres de mon frère à lire durant le trajet.

"Maman, je sors faire des boutiques en ville, je reviens dans l'aprem."

Son silence me répond, je referme la porte derrière moi et court jusqu'à la gare de métro.

La tête appuyée contre la fenêtre je déplie la lettre de mon frère. Elle est illustrée par une photo d'un groupe de garçons de nuit. Je reconnais facilement mon frère, sa stature, ses cheveux sombres.

 Je reconnais facilement mon frère, sa stature, ses cheveux sombres

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Les garçons qui l'entoure me sont inconnus.
Je crois que je n'ai jamais vu ses caractères si bien tracés, droits, propres, dans le bon sens :

"Hey Rina,

Déjà waw ! Bravo pour ton admission à Nagoya ! Je suis jaloux de tout ces garçons qui vont pouvoir te regarder dans cet uniforme qui te rend si belle...
Te savoir loin de moi, je dois avouer que...ça me fait un peu flipper, et ça me rend triste. Avec qui est-ce je vais passer des soirées dans ma chambre ? Qui va m'entendre rentrer au beau milieu de la nuit ? Bref, je me morfonds mais je suis ultra heureux pour toi, vraiment énormément.

Je dois t'expliquer un truc pas très drôle qui fait partie de la vie du Toman. Faut que tu comprennes tout, je suis désolé de t'impliquer là-dedans.
On a créé le Toman pour redonner vie aux bad boys, aux gangs avec des motos, aux bastons à l'ancienne, devenir les plus grands de Tokyo.
T'imagines bien qu'avoir autant d'ambition ça donne envie aux plus grands de nous défoncer.

Volonté - Tokyo revengers x OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant