Rina - Carte postale 11.1 : Prince

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Vêtue d'un short et d'un débardeur, je profite du soleil dont je me prive depuis des jours, ses rayons caressent ma peau d'un blanc presque maladif et me réchauffent agréablement.

Je déplie la lettre que j'ai écris pour le jour de l'anniversaire de mon frère : le 3 novembre 2004. Elle est accompagnée de ma photo préférée de Keisuke. Il me l'avait montré sur son téléphone un soir alors qu'il rentrait en pleine nuit, blessé comme à son habitude mais avec un immense sourire gravé sur le visage.

Souvenir

A moitié endormir j'entend ses pas dans l'escalier et la colère de ma mère puis ses pleurs, les marmonnements de mon frère qui s'excuse et qui lui dit qu'il l'aime.

J'attend que le filet de lumière qui filtre sous ma porte disparaisse pour sortir de ma chambre et me glisser dans celle de mon frère tandis qu'il se douche. Allongée sur son lit je plisse les yeux face à l'odeur de fumée que dégagent ses vêtements, je sors de sous le matelas la trousse de secours complète que j'ai formée dans sa chambre pour venir le soigner et commence à sortir des gazes et du désinfectant.

Kei entre dans sa chambre et ne semble même pas surpris de me voir sur son lit. Sa serviette est nouée autour de sa taille. Je soupire :

"Tu pouvais pas t'habiller si tu savais que j'allais être là ? Pervers.

- J'ai oublié, ça va hein. J'ai déjà eu les remontrances de maman, j'ai pas besoin des tiennes."

Nos regards se croisent, bien qu'elle se soit améliorée depuis les grandes vacances, notre relation a tendance à devenir tendue en ce moment.

"Désolé."

Le mot dépasse nos lèvres en même temps, je lui souris et il ébouriffe mes cheveux avant de reprendre :

"Promis, je t'expliquerai tout. D'ici 4 ans au maximum.

- Hm. on verra ça. Enfile un caleçon et reviens, je vais te soigner. Raconte ce que t'as fais aussi, tu pu le cramé."

Je détourne le regard quand il enfile un caleçon et un short puis il s'assoit face à moi et prend son téléphone avant de tourner fièrement l'écran vers moi, un immense sourire dévoilant ses canines. Je reste bouche-bée.

"Y'en a combien qui crament là ?

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"Y'en a combien qui crament là ?

- 4, c'est mon record !

- T'abuses Kei. Mais j'adore la photo, t'as l'air vraiment heureux.

- Je suis vraiment heureux Riri. Et pas que quand je brûle des caisses, quand je suis là avec toi, je suis aussi vraiment heureux."

Je désinfecte doucement les plaies qui courent sur son visage et son cou en souriant doucement. Une fois que j'ai fini je range le matériel de secours sous son lit et m'allonge sur la couette :

"T'avais faim de fou pour en cramer autant ?

- Non, pas tant que ça en plus. C'est juste que mon second m'a lancé au défi que je pouvais pas en brûler deux dans la même rue sans me faire chopper par la police.

- Du coup t'en as brûlé 4 ?

- Pour réduire en cendre sa confiance.

- T'es un monstre Kei."

Nous riions doucement, il me raconte la soirée, sa main caresse doucement mes cheveux. Nous nous endormons dans son lit.

Fin du souvenir


Je déplie la lettre :

"Hey Kei ! Bon anniversaire mon vieux !

Il y a 14 ans, papa et maman ont eu la chance de voir ton petit crâne apparaître dans le monde. Durant deux ans tu as pu être leur star, avant d'être remplacé par moi, la divinité incarnée de cette famille.

Wa, je dis que de la merde. Désolée, c'est que je suis un peu gênée, on va pas se voir pour ton anniversaire et je me sens nulle. Du coup, tu me connais...je dis n'importe quoi.

Quand je suis venue au monde, je me suis vite rendue compte que j'avais avec moi non pas la famille parfaite mais la famille la plus aimante. Certes, papa jette des nems à travers la maison quand il les rate, maman pleure pour exprimer toutes ses émotions, tu fracasses les murs dès que tu as faim et je m'étouffe dès qu'il s'agit de parler devant des gens mais...nous étions un nid d'amour.

J'ai la chance d'avoir le grand frère le plus drôle et compréhensif de la terre. Pas le plus malin à l'école mais le plus humain de tous.

Quand papa est mort, je me suis dis que nous allions nous écrouler, petit à petit toucher le fond. Maman a commencé à sombrer, tu m'as maintenu à la surface et nous avons pu la sauver. Tu sais Kei, je ne connais personne d'autre que toi qui ai une sensibilité humaine aussi forte. Certes, tu te sers de tes poings pour tout régler mais tu es bien plus malin que ce que tu nous laisses croire hein ?

Moi je le sais, je suis ta petite sœur, tu es celui que je connais le mieux au monde, tes petites cachotteries ne fonctionnent plus sur moi. Tu sais Kei, tu as toujours été le plus fort, le plus doux, le plus présent pour moi. Tu es un chevalier de dessin-animé de princesses, arrivant sur sa moto noire à travers la nuit, sourire aux lèvres, toujours bien coiffé, des voitures brûlants dans son dos...Ça fait plus film d'action que de princesses.

Je suis maladroite avec mes mots mais je veux te dire que grâce à toi, je sais aujourd'hui ce que c'est d'être réellement humain, ce que c'est d'aimer profondément des personnes, les sacrifices qu'il faut faire pour les personnes auxquelles ont tient, la difficulté de la vie par moments, le courage nécessaire pour continuer à lutter à contre courant.

Merci pour tout ce que tu as fait pour moi, merci de tout ce que tu es pour moi : mon frère, mon père, mon meilleur ami, le protecteur de mon cœur, mon prince.

Je te souhaite à nouveau un joyeux anniversaire,

Je t'aime,

Rina."

Mon regard se perd à nouveau sur la photographie, je passe mon pouce sur son visage souriant, mon cœur se gonfle d'amour et je serre dans mon autre main les deux clés noires qui pendent à mon cou.

Je m'endors, bercée par la chaleur du soleil et le sourire de mon frère.

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Bonjour à tous !
J'espère que vous allez bien et que cette fanfiction vous plait !
J'ai de plus en plus d'idées pour la suite et ce sont donc environ 40 chapitres qui sont déjà écrits/dont j'ai l'idée générale !
La phase de souvenirs est bientôt terminée, je vais enfin arrêter de pleurer en relisant mes chapitres ouf !
A demain pour la suite !

Ponyoo

Volonté - Tokyo revengers x OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant