By-Cœurs 2

Chapitre 7

Elise

   Je plonge dans mes souvenirs pour raconter à Simon la rencontre avec Itchy et Scratchy lorsque j'avais six ans.

   Dans moins de cinq minutes, il sera seize heures trente et je vais pouvoir aller dans la forêt.

    Tic...

    Tac...

    Tic...

    Tac...

    Tic...

    Tac...

   — Elise, concentre-toi un peu, tu dois rester assise encore au moins cinq minutes, voire plus car tu es vraiment distraite aujourd'hui.

   — Désolée, j'ai pas fait exprès.

   — Ça arrive, maintenant note les devoirs.

   — D'accord Monsieur Spencer, mettez un mot sur la table avec tous les devoirs et je les ferai, je me lève et me dirige vers la porte.

   — Non, Elise ! Reviens t'asseoir, ça ne fonctionne pas ainsi !

   — Il est 16 h 30 exactement, bon week-end, je vais jouer, au revoir.

   — Elise ! Reviens ici, ce n'est pas terminé !

    Tant pis, il peut crier, je préfère aller jouer avec mes chiens, cinq chiens avec lesquels m'occuper, mille fois mieux que des humains. Je ne les aime pas les humains, sauf ceux du club, je les aime vraiment, c'est incroyable.

Je cours vite avant que Monsieur Spencer ne vienne dire à Papa que j'ai été turbulente et distraite.

    J'arrive en courant à côté du parking où se trouve le parc à chiens, j'ouvre la porte, ils ne sont enfermés que pendant mes cours, parce qu'ils me déconcentrent. Le reste du temps, ils dorment dans une des chambres ou dans le salon.

   — Elise où vas-tu ? m'interroge Papa

   — Je vais dans la forêt prendre l'air avec mes chiens.

   — Et ton instit, où est-il  ?

   — Je ne sais pas, en tournant la tête, j'aperçois Monsieur Spencer arriver.

    Vite, je pars vers le bois, personne ne m'empêchera d'aller jouer.

   — Elise ANDERSON ! Reviens ici ! Tout de suite !

    Quand mon père appuie si fort sur la prononciation de mon nom, je sais que j'ai intérêt à obéir, alors je fais demi-tour en courant, les chiens me suivent.

   — Oui Papa ?

   — Je t'ai accordé l'école à la maison si et seulement si tu écoutes ton instit et que tu restes assidue, là nous devons crier pour que tu restes en place et tu fuis dans la forêt.

   — Mais il est 16 h 30, j'ai le droit.

   — Non, tu dois attendre qu'il te dise que tu peux y aller.