Chapitre 37

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Elise

— Ça fait trois semaines, j'en ai marre.

Oh Corazoncito, ça suffit maintenant. Ça fera seulement trois semaines demain, tu dois voir le chirurgien demain, donc pour l'instant, tu restes raisonnable et tu patientes calmement, il finit de m'injecter l'anticoagulant.

La piqure tous les jours, c'est un calvaire. C'est même pire que de rester au lit.

— Mais... ça me gratte, ça me tire, ça me fait mal, ça me brûle, ça me-

Il m'embrasse.

— Sois sage un peu.

— Tu crois vraiment que c'est un bisou qui va me freiner?

— La preuve, t'as arrêté, se moque-t-il.

Pff... Vas-y, moque-toi d'une éclopée temporaire, je ne te dirai rien

— Souhaites-tu sortir? Il fait moins chaud aujourd'hui dehors.

— Non, je ne veux pas sortir, je veux récupérer mon indépendance de vous et m'éloigner de ce plâtre.

— Je sais, on verra demain les indications du chirurgien.

Il s'allonge à côté de moi et me prend dans ses bras pour un câlin réconfortant en m'embrassant dans le cou. Ses mains flânent dans mon dos de façon très agréable.

Depuis l'hôpital, il est aux petits soins pour moi, jour et nuit, il va me chercher tout ce que je désire pour m'occuper et me faire plaisir.

Là, j'en ai vraiment marre, j'arrive à mes limites au niveau de la patience. Ne pas faire de cheval me manque énormément, Itchy et Scratchy savent très bien faire comprendre que nos balades leur manquent aussi. Ils vont régulièrement déranger les gars qui sont à la terrasse.

— À quoi penses-tu ? chuchote-t-il entre deux bisous.

— Mets-toi torse-nu.

— Pourquoi ? se méfie-t-il en plissant les yeux.

— Body painting. J'ai une idée pour aller avec ton tatouage du phœnix.

Il se met à rire et se redresse pour retirer son tee-shirt.

J'attrape mon aquarelle et deux pinceaux de tailles différentes.

— Allonges-toi sur le ventre.

   Il s'exécute et place ses mains en guise d'oreiller.

Je prépare ma palette en déposant une dizaine de couleurs différentes. J'utilise très peu la peinture aquarelle mais n'ayant pas de peinture pour le corps c'est, par conséquent, celle qui est la plus adaptée.

Simon lance une playlist de musique aléatoire avant de rester immobile.

Mon pinceau le plus épais entre les doigts, je le trempe dans le vert pomme puis dépose le premier trait sur sa peau bronzée. Son corps réagit au contact par un frisson. Je commence par l'herbe juste au-dessus de son bassin.

Certains brins plus haut que d'autres, tous dressés dans le même sens.

Une fois la pelouse terminée, je dessine un cours d'eau et pour donner un effet de profondeur j'y trace un mouvement de vague. Puis enchaîne sur le placement des points importants pour un bâtiment. Le pinceau le plus fin, glisse sur la peau de mon Captain qui semble endormi.

By-Cœurs 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant